14.5.24

bienvenue chez Chtillez (59)


à Franki & 95

  Les deux précédents billets m'ont amené à envisager une structure très complexe des romans de Thilliez de 2018 et 2020, Le manuscrit inachevé et Il était deux fois (LMI et iEDF).
  Ces découvertes sont survenues pendant l'étude du dernier Thilliez, Norferville, ce qui m'a probablement conduit à quelques embrouillements, et ce n'est pas la première fois... Les choses se sont maintenant un peu décantées, et je peux avancer quelques hypothèses. Je précise bien "hypothèses", car seul Franck sait quelles ont été ses exactes intentions.
 
  Je suis parvenu à l'idée que la gématrie (la valeur des mots selon l'équivalence ordinale des lettres) et le nombre d'or phi (0,618033...) gouvernent ces livres, essentiellement la gématrie du nom de l'auteur
FRANCK  THILLIEZ = 53 + 101 = 154
dont le partage doré livre le palindrome 95-59 (soit 154 x phi = 95,17... arrondi à 95). 95 et 59 sont le seul couple de nombres de 2 chiffres offrant cette propriété.
  Franck aurait utilisé l'acrostiche pour l'exprimer, peut-être parce que
THILLIEZ = 101 = ACROSTICHE,
toujours est-il que Le manuscrit inachevé (LMI) offre 3 acrostiches totalisant 59 lettres et Il était deux fois (IEDF) 2 acrostiches totalisant 95 lettres.
  Un seul acrostiche est donné en clair, mais divers indices orientent le lecteur vers les autres.
  Les palindromes sont soulignés dans Le manuscrit inachevé. (LMI)

  Un autre fait patent est l'omniprésence des nombres 52 et 84, les nombres de Fibonacci 13 et 21 multipliés par 4.
  D'abord, les deux acrostiches contenus dans le récit de LMI ont 43 et 9 lettres, 52 au total. L'autre est l'énigme en exergue,
Juste un mot en avant : un xiphophore.
qui donne "jumeaux", très maline car le mot précédant "xiphophore" dans un dico est "xiphopage", une variété de jumeau, et que "JUste unMOt" fait entendre JUMO.
  L'acrostiche principal de IEDF est donné par les lettrines de ses 83 chapitres et épilogue, 84 lettres.
  L'autre, en 11 lettres, est donné par la dernière phrase de la "vraie" fin de LMI, donnée en annexe.
  Justement, l'acronyme en 9 lettres de la "fausse" fin de LMI (et vraie fin du volume, était aussi donné par sa dernière phrase, les valeurs des deux acrostiches sont
c'est Léane = 84
abracadabra = 52
  J'ai donné quelques explications sur ces romans d'une grande complexité ici, je ne les reprends pas. LMI est censé être écrit par Caleb Traskman, pseudo d'un certain
LAVACHE = 52,
lequel se révèlera dans IEDF le chef d'un quatuor d'affreux criminels. LMI raconte leur histoire, transposée à un trio  d'affreux criminels dirigés par "Moriarty", dont le premier pseudo connu est Pierre Moulin, adresse pie.moulin.22@yopmail.com, or
MOULIN = 84 et
PIE 22 = 30+22 = 52.

  Le chapitre 6 de LMI introduit le flic chargé de l'enquête, Vic Altran, après 5 chapitres consacrés à Léane Morgan, auteur sous le pseudo Enaël Miraure de polars à succès, dont le dernier est Le manuscrit inachevé.
Parmi les cent vingt-sept victimes que Vic avait déjà affrontées sur les tables d’autopsie, il y avait eu soixante-douze hommes, quarante-trois femmes, onze enfants et un nouveau-né.
  L'addition est vite faite, 84 répondant au genre masculin, quel que soit le sexe des "enfants", 43 femmes. L'enquête révèlera que le corps que la légiste s'apprête à autopsier est la fille de Léane, 9e et dernière victime du trio Moriarty, 43+9, toujours 52. Le précédent billet m'a conduit à une remarquable conséquence de ce partage 43-9.
  Les légistes de Lyon sont sur les dents, car un accident de car vient de faire 52 victimes. Le chapitre présente aussi les talents de Vic, capable de mémoriser l'ordre d'un jeu de 52 cartes en une minute 

  Un autre 43+9 est plus difficile à dénicher. Léane découvre pendant le récit qu'elle a choisi le pseudo Miraure parce qu'elle a été témoin à 16 ans du viol de son amie Barbara par Nathan Miraure. Elle avait totalement occulté ce souvenir.
BARBARA + CADA = 43+9 = 52 = ABRACADABRA.
  Il me semble maintenant que cette valeur non négociable du mot magique a pu imposer le choix du couple 52-84, et que la proximité avec 59-95 pourrait avoir été essentielle pour déterminer la structure des romans.
  Franck amateur de la suite de Fibonacci a aisément pu savoir qu'une hypothèse voit l'origine d'abracadabra dans le miroir d'une formule hébraïque, arba dak arba, "quatre contre quatre", et 52 est 4 fois le Fibo 13.
  Le prénom Nathan est exactement palindrome en hébreu, et la gématrie complète est en miroir:
NATHAN  MIRAURE = 58 85.

  A propos du PIE.22 = 52 du courriel, 22 est un nombre souvent présent dans LMI, ainsi que, selon Léane, dans Le manuscrit inachevé, son roman de même titre:
Léane avait caché des énigmes dans son roman, qu’elle n’avait signalées à personne. Elle avait notamment renforcé la présence du chiffre 2, avait mis en évidence des palindromes pour symboliser le miroir, le double. Laval, Noyon, le groupe ABBA…
  Le lecteur n'a qu'une vague idée du contenu de ce roman, mais il voit que les palindromes concernés, ainsi que d'autres, sont présents dans LMI, et soulignés.
  Le texte numérisé permet de dénombrer 30 fois le nombre 22, plus 4 fois la forme en toutes lettres "vingt-deux", 34 en tout, Fibo (13+21). Puisqu'il y a 34 fois ces paires 2-2, la somme en est 136, 52+84. Il peut aussi y avoir des 22 cachés, comme les enquêteurs Vic et Vadim, surnommés "V&V" par leurs collègues (6 occurrences, V est la 22e lettre). Il y a aussi une fois le "V" de la victoire, ce qui ferait 13 occurrences de V, encore Fibo.
  Il y a en outre 222, le numéro de la chambre d'hôpital de Jullian Morgan après son agression, les immatriculations 2022 TA 69, et surtout JU-202-MO, la fausse plaque de la voiture où est trouvé le corps de Sarah Morgan.
  JU-MO est peu subtil (et les lettres UO sont interdites dans les immats), mais le lecteur est censé lire le roman de Traskman, bien qu'il ne soit évidemment pas dupe.
  L'héroïne du roman de Léane se nomme JUdith MOderoi, et son mari JUllian MOrgan. Le lecteur ne fait sa connaissance qu'après son agression, agression programmée pour qu'une amnésie simulée aide à cacher la substitution de Jullian par son jumeau, MOriarty.
  Au passage, l'adversaire mythique de Holmes a pour prénom James, pouvant livrer les syllabes djai-mo, "gémeaux".

  Les volets suivants de la trilogie Traskman dévoileront que LMI travestit le réel enlèvement de JUlie MOscato par Traskman, et le tour de magie de celui-ci qui a fait croire à sa mort en utilisant son jumeau caché.
  MORGAN = 68, moyenne entre 52 et 84, valeurs de LAVACHE, vrai nom de Traskman, et MOULIN, un des pseudos de Moriarty.
  Ce semble également un nombre utilisé par Franck, et le récent Norferville semble en nette harmonie numérique avec mes hypothèses:
- NORFERVILLE = 136 = 52+84;
- 68 chapitres (prologue inclus);
- découpage en 26-16-26 chapitres, 2 fois les Fibos 13-8-13, correspondant à 168-104-168 pages, 8 fois les Fibos 21-13-21, ou 2 fois 84-52-84;
- les pages imprimées du récit se limitent à 403, avec une possibilité de partage 154-249 correspondant à la suite du découpage doré palindrome de 154, 59-95-154-249-403...

  Les nombres 59-95 peuvent trouver d'autres interprétations que le nom de l'auteur, ne semblant pas avoir une personnalité égotique (mais il semble bien y avoir dans d'autres romans diverses allusions à ses initiales et à la valeur 101 de THILLIEZ).
  Ainsi JUMEAUX = 95, et c'est un maître mot de la trilogie, comme d'autres oeuvres de Franck. La famille Hennebelle semble condamnée aux jumelles, et le chef du réseau criminel du roman précédent LMI, Sharko (2017), était le jumeau Raphaël Merlin, fils de Romuald.
MERLIN-MOULIN-MORGAN, il y a un certain cousinage...
ROMUALD = 84, tiens...
  Quant à 59, c'est la valeur de DOUBLE, éventuellement synonyme de JUMEAU, qui au singulier a pour valeur 71, comme MERLIN, ou PIERRE, prénom de Moulin.
  L'abondance des 2 symbolisait le "double" pour Léane...

  Moriarty a deux complices. Andy Jeanson enlève les filles repérées par Moriarty, lequel les exploite en les livrant à de riches pervers. Une fois mortes, le nécrophile Luc Delpierre, alias docteur Watson, s'amuse un peu avec elles puis les enterre dans des coins sûrs.
  Jeanson est arrêté en janvier 2016, et, selon un plan convenu à l'avance, revendique sa seule implication dans l'enlèvement et la mort des 9 filles. Pour écarter les soupçons, Delpierre lui fournit par des messages codés signés Irène A. les lieux où sont enterrés les filles.
  Moriarty a gelé les enlèvements pour accréditer cette version, mais Delpierre enlève pour son compte la jeune aveugle Apolline Rina en novembre 2017. Ses petites fantaisies l'amènent à amputer les mains d'Apolline, et ceci survient lorsque Moriarty lui demande d'enterrer le corps de Sarah Morgan, dont il remplace les mains par celle d'Apolline...
  Il prend de l'essence, avec le cadavre dans son coffre, quand un petit malfrat, Quentin Rose, l'agresse et pique sa bagnole JU-202-MO. Il tombe peu après sur des flics, poursuite en montagne, accident mortel pour Quentin. Surprise en ouvrant le coffre, double surprise à l'autopsie...

  On retrouve dans la voiture un portable de Delpierre, "qu'il n'utilisait que pour communiquer avec le Docteur Watson", est-il écrit page 257 de la première édition. Franck s'est ici mélangé les pinceaux, et les éditions suivantes ont "Moriarty".
  C'est pardonnable. Ce qui l'est moins, c'est que Delpierre, sachant que la police va le retrouver tôt ou tard, envoie un message signé Irène A. à Andy Jeanson pour lui indiquer l'endroit où trouver le corps d'Apolline, afin qu'ils le révèlent aux enquêteurs comme il leur a déjà révélé les emplacements des corps de quatre victimes de Moriarty.
  Ça, c'est absurde, car Jeanson est en taule depuis près de deux ans lorsque Apolline est enlevée, et la manoeuvre va réduire à néant le plan du trio.
  De plus, les lettres à de tels détenus sont évidemment lues avant le leur être remises, et les messages acrostiches contenus dans de courts paragraphes au style incongru peuvent passer inaperçus, comme celui sur Pauline Perlot en 43 mots.
  Ici le message a 463 lettres et 13 chiffres, et la lettre qui le contiendrait occuperait au moins trois pages du roman. Franck ne l'a évidemment pas composée, tant son absurdité aurait été évidente.

  Delpierre n'a pas tenté de faire au plus court, et consacre 4 phrases, 32 mots, 150 lettres à Moriarty:
Moriarty a définitivement disparu.
Sans doute pour réaliser son magistral coup d’éclat dont il a toujours parlé.
La plus belle des disparitions, aux yeux de tous.
C’est un vrai magicien.
  Peut-être les nombres de lettres (30-63-39-18) sont-ils choisis pour les rapports Fibo (30/18=5/3; 63/39=21/13), mais il est plus assuré que ces phrases appuient le "abracadabra" final du "vrai" LMI. Le texte inachevé est comparé dans le prologue "à un tour de magie dépourvu de son ultime effet".
  21/13 est le même rapport que 84/52, et j'ai rencontré le partage 18-30 au chapitre 18 des 48 de La mémoire fantôme, s'achevant ainsi:
— Eh bien, vous risquez d’être déçu. Le nombre d’or, ça vous dit quelque chose ?
 
  Une autre curiosité concerne Apolline. Au début de sa captivité, elle s'est faite des coupures sur les paumes, formant des motifs identiques sur chaque main. Le flic surdoué finit par comprendre qu'elle a écrit "pitié" en braille (alors qu'on ne savait pas à qui ces mains appartenaient).
  Pourquoi? Pour qui? Je n'en ai aucune idée, encore moins de pourquoi il fallait que le mot soit doublé. Tout ce que je peux avancer est que PITIE a la même valeur 59 que DOUBLE, et que l'inscription dans les mains droite et gauche peut évoquer 59-95.

  Je remarque que les lettres LEAN=32 de Léane sont présentes dans APOLLINE=84. Il reste POLI=52. Corollairement, les lettres résiduelles CESTE de C EST LEANE(=84) valent 52.

  Les mains d'Apolline RINA=42 complètent le corps de Sarah MORGAN=68. 42/68 est encore un rapport Fibo, 21/34.

  Difficile de trouver un sens au 47 de SARAH. 47 est un terme de la suite de Lucas se déduisant directement de la suite de Fibonacci (13+34, et il y a 34 fois le nombre 22 dans le roman, 13 fois la lettre V seule représentant une initiale). Son grand-père est JACQUES=76 Morgan, 76 terme suivant. C'est le père des jumeaux Jullian et Moriarty. Curieusement, dans les pages "manuscrites" représentant la "vraie" fin de LMI dans IEDF, il est appelé Claude.
  Les enquêteurs de Norferville sont
SCHAFFRAN  ROCK = 76 47, je remarque que les lettres SARAH sont dans ScHAffRAn, l'homme qui enquête sur la mort de sa fille, de même que le vrai Jullian avait consacré sa vie à découvrir ce qui était arrivé à Sarah.

  Irène A. des lettres du docteur Watson fait référence à Irène Adler, La Femme qui a tenu Holmes en échec. Jacques Perry-Salkow en a proposé l'anagramme "la dernière", dans un recueil , et il est amusant que la clé de LMI réside dans sa dernière phrase (les premières lettres de sa dernière phrase).
  J'apprends ici que Carole Nelson Douglas l'a utilisée dans des romans, notamment dans
La Dernière Valse d'Irene, Éditions du Masque coll. « Labyrinthes » no 154 (2007)
  C'était Irene's Last Waltz en anglais, et l'édition française apporte d'autres échos coïncidentiels, car 154 est la valeur de FRANCK THILLIEZ, et Labyrinthes la conclusion de la trilogie Traskman.

  Je n'ai pas résisté à mentionner cette curiosité, mais j'ai tenté jusqu'ici de m'en tenir à ce qui peut sembler raisonnable. Quelques mois après, Andy Jeanson a envoyé aux parents des 9 filles enlevées des mèches de 512 cheveux, 2 à la puissance 9, pas un de plus, pas un de moins.
  Le seul acrostiche dont le texte-source est donné dans une lettre d'Irène A. est
Corps enterré près de Saint-Bernard, Pauline Perlot.
en 43 lettres de valeur 512, étudié dans les précédents billets, où je m'intéressais au nombre de pages imprimées du récit de Norferville.
  J'ai eu la curiosité de faire de même avec l'édition originale de LMI, où il y a 507 pages pour le texte du roman "de Caleb Traskman", sans pages blanches, et 5 pages de la préface signée "Jean-Luc Traskman", soit 507+5 = 512 pages!
  Le livre compte 528 pages en tout. Il y a quelques décennies, un livre relié était composé de grandes feuilles pliées en cahiers de 32 pages (format in-16), ensuite cousus entre eux. Un cahier incomplet de 8 ou 16 pages était ajouté selon les besoins.
  Si la fabrication des livres est aujourd'hui en partie différente, le pliage demeure, suivi d'un massicotage en pages uniques recto-verso, assemblées par collage. En bref, 528 pages correspondent à 16 "cahiers" de 32 pages + un 17e cahier incomplet de 16 pages. Le manuscrit inachevé est dit être le 17e roman de Traskman.

  512 pages, c'est toujours 29. Or le roman compte 81 éléments, 92 (¨préface, prologue, 79 chapitres).

  Et les autres volets de la trilogie Traskman? 499 pages pour IEDF, 367 pour Labyrinthes, soit en tout 1378. La vache! C'est le triangulaire de 52 (la somme des nombres de 1 à 52), et le vrai nom de Traskman est LAVACHE (=52). C'est évidemment lié à Traskman dont la maison est un labyrinthe (avec 444 portes dans IEDF), et qui se déguise en Minotaure dans Labyrinthes.

  Un autre nom du Minotaure est ASTERION (=101=THILLIEZ).

  Le billet précédent m'a fait imaginer une tétralogie avec le one-shot précédent, Rêver, partageant plusieurs thèmes avec la trilogie, séquestrations, problèmes de mémoire, roman en rapport avec l'intrigue, Etretat, jeu d'échecs et sa pièce spécifique, le fou.
 

  Le nombre 309 de chapitres (plutôt d'éléments en comptant prologues et autres) m'avait paru significatif, mais voici qu'avoir la curiosité d'y ajouter les 68 chapitres de Norferville conduit à 377, Fibo(14).
  Certainement pas par hasard, Rêver et Labyrinthes ont 89 et 55 chapitres, F(11) et F(10), somme 144, F(12). Ce sont les romans 1 et 4 de cette "quine", partageant une construction temporelle complexe, et les romans 2-3-5 (3bis?), partageant la quête linéaire par un père de l'assassin de sa fille, et ils totalisent donc 233 chapitres, F(13).

  Le vertige devient absolu avec l'idée de prendre en compte le one-shot précédent, Puzzle (2013). 64 chapitres, et 377+64 = 441, carré de 21, F(8), un nombre que j'ai considéré en étudiant Norferville.
  Ce n'est en rien contingent, car 64 est le carré de 8, F(6), le roman offrant d'ailleurs 64 pièces à assembler en un puzzle 8x8, et l'étude de ce cas particulier m'a révélé qu'il relevait d'une loi générale, se traduisant par une formule où les 2 sont étrangement abondants:
F(n)2 + F(2n+2) = F(n+2)2
  Je n'aurais pu l'énoncer avant la découverte du cas particulier, mais j'imagine que la formule est déjà connue. Elle l'est et apparaît sous la forme
a(n) = Fibonacci(2*n-2) + a(n-2)
dans les formules décrivant la suite OEIS 7598.
  Ce cas particulier est très particulier, car il se traduit par
82 + 377 = F(8)2
  8, ou F(6), est le cube de 2, et il n'y a pas ensuite d'autres Fibos qui soient des puissances de 2. 512 est le cube de 8.
  377, ou F(14) soit F(6+8), est obtenu par l'addition des Fibos de Rêver et Labyrinthes, 89 et 55 chapitres, F(11) et F(10), somme 144, F(12), et des nombres de chapitres des 3 autres romans, somme 233, F(13). 144 est aussi le carré de 12, et il n'y a pas d'autre Fibo que 1 qui soient des carrés.
  Dans l'hexalogie (?, ça vaut toujours mieux que sexologie) maintenant envisagée, en 64-89-81-84-55-68 chapitres, deux romans ont aussi des carrés pour nombres de chapitres, Puzzle et LMI, et l'addition des carrés donne
82 + 92 +122 = 64 + 81 + 144 = 289 = 172,
simple conséquence de l'identité remarquable
(a + b)2 = a2 + b2 + 2ab, avec ce cas particulier que 2*8*9 est un carré. S'il y a une infinité de cas de ce type, seul 144 est un Fibo, et il devient extrêmement difficile d'imaginer que la série des 6 nombres de chapitres soit un hasard, et tout aussi difficile que Franck l'ait planifiée dès Puzzle.
  D'autant que le one-shot précédent est Vertige, en 49 chapitres, 72.
  D'autant que celui de 2008, La mémoire fantôme, présente un groupe criminel de 6 matheux, élèves d'un certain Alexandre Gonthendic. Comment ne pas penser à Bourbaki et à Alexander Grothendieck? Et si ces 6 matheux préfiguraient la formidable harmonie du carré-Fibo 441 de l'hexalogie, liée au Fibo-carré 144?

  Si j'ai quelque habileté à manipuler les nombres, mes connaissances en maths sont des plus rudimentaires, et j'espère que d'autres pourront approfondir ces pistes ou en découvrir de nouvelles.
  Une fois de plus, ma tentative de clarifier mes précédentes découvertes a débouché sur un niveau supérieur de complexité, demandant une certaine décantation...
  J'avais encore des trucs en plan, mais je veux finir sur une apothéose, dans la foulée de mes découvertes d'aujourd'hui, 14 mai.
  Les deux romans "carrés", de 64 et 81 chapitres, sont
PUZZLE = 106 = 2*53, FRANCK = 53, et
LE MANUSCRIT INACHEVE = 202 = 2*101, THILLIEZ = 101.
  Etonnant, mais intervertir les deux substantifs, ce qui fait sens dans les deux romans, mène à
 

  J'ai choisi de donner le résultat tel qu'il apparaît sur le Gématron, des fois qu'on ait la paresse de le vérifier.
  Le grand 190 signifie que les deux titres sont en rapport d'or optimal, équivalent au 95/59 envisagé comme hypothèse de départ. La petite section d'or 118 tombe en outre exactement après une lettre.
  Les titres ont ainsi 16 et 9 lettres, carrés de 4 et 3, somme 25 carré de 5. Ils correspondent à des romans de 43 et 34 chapitres.


9.5.24

c'est CELA la magie que Franck cela


à Marc & Rémi

  L'étude du nouveau Thilliez, Norferville, m'a conduit à une révélation sur les acrostiches de la trilogie Traskman qui a quelque peu perturbé mes plans.
  J'essaie de reprendre le cours de mon analyse, avec quelques rappels, mais il vaut mieux lire d'abord le billet précédent, Ça ne peut pas être un hasard, dernière phrase du chapitre 41, marquant un partage en 42 et 26 éléments du livre (prologue et 67 chapitres), auquel correspond un partage en 272 et 168 pages du texte effectif. 
  42/26 = 21/13 et 272/168 = 34/21 sont des rapports de nombres de Fibonacci, proches du nombre d'or, et Franck a déclaré utiliser la suite de Fibonacci dans certains de ses romans.

  D'autres éléments accréditent que celui-ci en est un. J'en étais venu à comparer ce nouveau jeu 21/13 à celui des deux dénouements du Manuscrit inachevé (2018), où l'issue de la lutte à mort entre Léane Morgan et David Jorlain est donnée par des acrostiches codés dans la dernière phrase du livre. Le premier dénouement est donné en 2018, dans un chapitre supposé écrit par le fils de Caleb Traskman, pour pouvoir éditer le roman inachevé.
  Le second est dans la suite, Il était deux fois (2020), où le chapitre manquant est supposé retrouvé. Un lecteur malin qui se serait penché sur les dernières phrases (je ne l'avais pas fait) aurait décodé:
- C'est Léane : le bien triomphait;
- Abracadabra : le maléfique David réussissait son tour de passe-passe.
  Les formules ont pour valeurs 84 et 52 (84/52 =21/13).

  Il est aussi avancé en annexe du roman que Traskman jouait avec les acrostiches, et qu'il aurait pu le faire avec les têtes de chapitres. Ce n'était pas le cas dans Le manuscrit inachevé, mais il y en a bien un dans Il était deux fois, en 84 lettres égrenées par les 83 chapitres et l'épilogue.
  En reparler dans le précédent billet m'a fait regretter qu'il n'y eût pas un acrostiche de 52 lettres dans Le manuscrit inachevé, et je me suis alors souvenu qu'il y avait un acrostiche décodé explicitement par les enquêteurs. Il a 43 lettres, ce qui fait bien 52 avec les 9 lettres de C'est Léane.
  Je ne suis pas fier d'avoir mis 4 ans à le voir, mais vieux motard que jamais...

  Cette découverte a bouleversé mon programme, Après avoir brièvement mentionné ma découverte de ce chiasme, acrostiche de 52 lettres et acrostiche de valeur 84 dans le premier roman, acrostiche de 84 lettres et acrostiche de valeur 52 dans l'autre, je suis d'abord revenu à Norferville, et puis je me suis rendu compte que ce jeu sur les acrostiches allait beaucoup plus loin, et j'ai abandonné Norferville pour faire partager en direct mon émerveillement.

  J'y reviens donc, avec d'abord des phrases déjà composées avant cet abandon. Je rappelle que j'avais rapproché à l'époque l'échange Léane-David de l'événement majeur à l'origine de ce blog, l'échange Jung-Haemmerli du 4/4/44. Jung suggérait que le docteur qui l'avait sauvé était mort à sa place; les valeurs des deux noms sont 52 et 84, et d'autres relations d'or sont associées à l'événement.
  Je me demandais si Franck connaissait mon blog. Je reviens au fil interrompu dans le précédent billet.

  Mais "mon" 52-84 peut aussi apparaître. Mon intuition sur l'échange Jung-Haemmerli datait du 8 septembre 2008, qui était aussi le 1er jour de l'an pataphysique 136, 52+84. Les années précédentes, des coïncidences avaient marqué ce jour de l'an pataphysique, qui m'était donc significatif.
  Alors NORFERVILLE = 136. J'avais bidouillé plus haut la couverture pour obtenir
NORFIV RELLE = 84-52, en renversant ERVI avec quelques arrière-pensées.
  ERVILLE m'est significatif à cause de RIVELLE, un nom de personnage trouvé dans deux romans, l'un où il est l'anagramme évidente de LE LIVRE, l'autre où il s'agit d'un nom venu par hasard, m'a dit l'auteur.
  Les 4 lettres IVRE forment un quatuor très particulier, car les codages courants rot-13 et atbash les transforment en VIER et REIV, vier signifiant précisément "quatre" en allemand.
  Du coup, le renversement ERVI que j'ai opéré, outre le jeu 84-52, mène par les mêmes transformations à REIV et VIER.

  Puisque le roman semble construit selon deux césures d'or, 26-16-26 chapitres et 168-104-168 pages, j'ai cherché une possibilité de répartir de même les lettres de NORFERVILLE, et ai trouvé
FIVO  RN  ELLER = 52-32-52.

  La couverture montre une motrice juste avant un aiguillage ferroviaire, pouvant dessiner les lettres M et V (inversé ou non), les initiales de Mort et Vie, ainsi que X, la lettre du chiasme.
  Précisément, that is the question, et particulièrement dans ce roman qui semble construit à partir d'un "hasard" formant chiasme. A quelques heures près, Morgane et son père Teddy, sur la piste d'un tueur, l'ont rencontré: Morgane succombe, tandis que Teddy tue Arnaud Trognet.
  Ce n'est qu'en écrivant ceci que je me rends compte que Teddy est le diminutif de Théodore, alors que le médecin de Jung se prénommait Theodor. Difficile de trouver une analogie avec Jung chez Morgane, sinon qu'elle est "jeune".

  Le titre renversé du livre, EL LIVRE FRON, fait bien lire LIVRE, et je me suis interrogé sur le code du chalet 17 de Teddy Schaffran, 9789, celui du chalet 20 de Léonie Rock étant 1597, 17e terme de la suite de Fibonacci.
  Les numéros ISBN des livres débutent soit par 978, soit par 979. Après avoir souligné en 2022 que l'ISBN 978-2265-15555-8 de Labyrinthes avait pour numéro de publication (choisi par l'éditeur Fleuve Noir dont le code est 2265) 15555, répétant le nombre 55 des chapitres, évidemment choisi par Franck pour son appartenance à la suite, j'ai regardé l'ISBN de Norferville, 978-2265-15779-8, et il me semble un peu léger de relier 9789 au dernier chiffre significatif du code, 9, mais je ne suis pas Franck. J'avais expliqué en 2022 pourquoi je pensais que 5555 était un hasard.
  Renverser 9789 donne 987-9, 987 étant le 16e terme de la suite de Fibonacci.
  7, 8, et 9 font partie des chiffres du numéro de voiture 98784 qui pouvaient faire sens en allemand dans La forêt des ombres. J'ai montré depuis dans La forêt des nombres que c'était encore un hasard, mais Franck a pu lire mes pages. Schaffran est un patronyme allemand.
  9789 peut faire partie de multiples façons d'une suite additive de type Fibo, mais la "meilleure", celle où il sera le terme de rang le plus élevé, est celle qu'on obtient à partir de la section d'or entière de 9789, soit
21-55-76-131-207-338-545-883-1428-2311-3739-6050-9789-...,
dont les deux premiers termes sont les Fibos 21 et 55, F(8) et F(10), avec un saut, et ce sont précisément ces nombres F(n)+F(n+2) qui forment l'autre suite additive la plus connue, celle de Lucas, or le couple des enquêteurs est:
SCHAFFRAN  ROCK = 76 47, deux nombres de Lucas, en excellent rapport d'or 47/76 = 0,618...
  Schaffran a donc pour code un nombre issu de la suite débutant par les Fibos formant sa valeur, en harmonie dorée avec celle de Rock, et ce nombre permet de lire 987, en parfaite harmonie dorée avec le code de Rock, avec 6 décimales exactes, 987/1567 = 0,618033...
  C'est peut-être un hasard, mais c'est au moins une possibilité d'explication, et il est sûr que Franck n'a pas choisi ces nombres au hasard.
  C'est dans la matinée du 6 mai que j'ai vu cette suite débutant par 21-55 pouvoir être reliée à Schaffran, et un peu plus tard, vers 14 h, j'ai regardé ce que proposait une chaîne d'un site de streaming connu, mais dont je m'abstiens de donner le nom. Les films étaient donnés par lignes de deux, et voici ce que j'ai découvert:
 

    J'ai calculé
PEKIN  MUNICH = 55 (jours !)  68, deux fois 34, et c'est une autre façon d'arriver au nombre de Lucas
55 + 68 = 123 = SCHAFFRAN + ROCK = 76 + 47.
  J'avais été tenté d'illustrer dans un récent billet les briques 57-93 construisant l'acrostiche de Only Revolutions par ce montage:
 

  J'y avais renoncé.
  Jours, heures, secondes... Il est possible que l'échec du plan des terroristes du vol 93 soit lié au retard de 42 minutes pris au décollage.

  Le couple d'enquêteurs, et d'amants, a les mêmes valeurs que
GEORGES  PEREC = 76 47,
auteur qui a pu influencer Rêver (2016), où l'absence du chapitre 57 est liée au code 10-15-19-8 (soit JOSH=52) donné par une fillette, alors que Perec reliait l'absence du chapitre 66 de La Vie mode d'emploi à une fillette ayant croqué un coin d'un biscuit LU.
  Je rappelle que Perec s'est créé l'avatar
  GEORGE  BRETZLEE = 57 93,
un nom également doré.

  J'ai vu diverses possibilités de textes dorés chez Perec, notamment Alphabets, dont les poèmes s'inscrivent dans des matrices d'environ 48x30 mm, proches d'un rectangle d'or. C'est probablement une conséquence involontaire de la police choisie, mais le format très particulier d'une page de Norferville, 162x100 mm, a plus de chances d'être intentionnel. Certains imprimeurs ont appliqué cette règle de composition.
  Avoir évoqué ce code 10-15-19-8 me rappelle qu'il y a eu un autre cas où Franck donnait une suite de chiffres en laissant au lecteur le soin de la décoder, le numéro gagnant du loto dans L'anneau de Moebius, 4-5-19-20-9-14, soit DESTIN=71, et la somme
10-15-19-8 + 4-5-19-20-9-14 = 52 + 71 = 123,
Georges-Perec comme Schaffran-Rock.
 
  Je me suis aussi intéressé aux relations entre chapitrage et pagination. Il doit y avoir plusieurs cas, mais je me souviens particulièrement de celui concernant mon édition de la Bible hébraïque, donné sur mon récapitulatif 21-13. Les 21 livres des Prophètes y occupent 21 cahiers cousus, les 13 livres des autres écrits 13 cahiers, et les nombres de pages sont aussi en rapport d'or optimal.

  J'ai aussi abordé le problème de la page blanche avec un texte de Ricardou. Il est parfaitement établi qu'il a consacré énormément d'efforts à le calibrer pour que le nombre 99 qui y est important apparaisse à la page 99 du livre édité (1988).
  Les nombres 99 et 100 y étant tous deux importants, je crois avoir montré qu'il avait intentionnellement conçu son texte pour occuper 100 pages, mais seulement 99 imprimées, avec le verso blanc de la citation en exergue:
Vous tournez la page et le nom écrit d'un côté ne l'est plus de l'autre.
Chateaubriand, Vie de Rancé
  Cette citation ne me semble pouvoir se comprendre que par la virginité du verso.
  Jean Ricardou était obsédé par les 4 et 8 lettres de ses prénom-nom, et a construit plusieurs de ses oeuvres à partir de ces nombres. J'ai envisagé dans le précédent billet que Franck avait utilisé la citation en exergue de Norferville pour avoir 403 pages imprimées, et un partage d'or 154-249 faisant intervenir la valeur de son nom
FRANCK  THILLIEZ = 53+101 = 154.

  Il y a une autre possibilité, que je n'imagine guère intentionnelle, mais qui sait?
  Le bloc des 68, chapitres (ou prologue + 67) occupe un bloc de 440 pages. On peut penser à 440+1 avec la page de la citation, et ceci est évocateur dans la tradition juive, avec la légende du golem. Le golem est une statue de glaise qui s'anime en inscrivant sur son torse les lettres hébraïques AMT, emet, "vérité".
  On l'immobilise en effaçant le A, laissant MT, met, "mort". Tiens, Vérité et Mensonge ont les mêmes initiales que Vie et Mort.
  Les protagonistes des drames initiaux sont Teddy et Arnaud, d'une part, Morgane et son assassin, probablement Marc Meshkenu (ou Sid Nakamu, ce sont les complices du trio de chasseurs blancs).
  Morgane est déjà morte lorsque Teddy, T, tue Arnaud, A, Marc, M, restant en vie (pas pour très longtemps).
MORGANE = 73, valeur de golem en hébreu.
  Les lettres hébraïques A-M-T ont pour valeur 1-40-400, somme 441. Il reste 440 le A ôté.
  J'avais indiqué que 442 et 440 étaient des produits de Fibos, 13x34 et 8x55, c'est la conséquence directe de ce qu'ils encadrent le carré d'un Fibo, 21x21.

  Le tueur Arnaud m'est évocateur. Depuis quelque 30 ans que je décortique diverses oeuvres, notamment des polars, j'ai eu des retours favorables d'auteurs qui m'ont parfois adressé des clins d'oeil dans leurs oeuvres, comme Alain Demouzon, Paul Halter, JiBé Pouy.
  Il y a aussi Fred Vargas, à qui j'avais fait remarquer la récurrence dans son oeuvre des criminels prénommés ROLAND, ou d'une anagramme ARNOLD ou LORAND, ou d'une autre forme de ces prénoms. Ainsi, parmi les 12 romans publiés par Fred, 8 répondaient à ces critères, 3 ROLAND tels quels, 3 ARNOLD (2 Arnold et 1 Arnaud), 2 LORAND (Lorenzo et Lawrence).
  Elle en avait été éberluée, et depuis fait plus attention. Dans son roman suivant, L'armée furieuse, un suspect se prénommait Rémy, et le vrai coupable était le gendarme Emeri.
  Il y a également un suspect prénommé Rémi dans Norferville, Rémi Meshkenu, et je crois que je m'en souviendrais si des Rémi avaient été au premier plan dans d'autres Thilliez. Des élections approchent pour désigner un représentant des autochtones de Norferville, et l'évolution de l'enquête conduit à discréditer son adversaire.
  Rémi est le frère de Marc, le probable assassin de Morgane. S'il semble que Marc ait mis en scène la mort de Morgane pour discréditer l'adversaire de Rémi, l'implication de ce dernier n'est pas avérée.
  Dans Labyrinthes (2022) apparaissait le docteur Marc Fibonacci. Serais-je alors Rémi Fibonacci?

  J'ai mentionné à diverses reprises sur Quaternité la valeur 134 de mon nom, non par égotisme exacerbé, mais parce qu'elle est aussi celle d'ARSENE LUPIN, et que j'ai étudié à fond l'oeuvre de Leblanc, que Franck connaît bien aussi, ce que j'ai approfondi dans En aval d'Etretat. Or
TEDDY  SCHAFFRAN = 58 + 76 = 134,
et sa fille utilise un pseudo pour venir à Norferville,
MORGANE  DOYLE = 73 + 61 = 134.
  J'ai souvent commenté l'association des lettres M-D, correspondant notamment à 13-4. Ces initiales sont notamment la signature de la peintre Meg Duruel dans Sharko (2017).

  Norferville se passe en février 2016, pourquoi?
  La page Wikipédia m'a d'abord rappelé que février 2016 était en 5776 selon le calendrier hébraïque, et que j'avais commenté ce millésime, notamment le 11/11/2015 avec ceci:
  Je me suis alors demandé si l'an hébraïque 5776 offre des échos, et c'est loin d'être un nombre quelconque puisque c'est le carré de 76, 9e terme de la suite de Lucas, comme 136 est le 9e terme de la suite de Fibonacci quadruplée.
  Je rappelle que 136 est la valeur de NORFERVILLE, et 76 celle de SCHAFFRAN. Il est question dans ce billet de Deuils de miel, dont j'avais découvert en juillet l'anomalie des premières éditions.
  Je ne repère rien d'autre de significatif sur la page 2016, notamment en février.

  2016 c'était il y a 8 ans, et 8 semble essentiel dans Norferville avec les 440 pages du récit, réparties en 8 fois 21-13-21, précédées et suivies de 8 pages.

  Leonie Rock et Teddy Schaffran arrivent tous deux à Norferville le 17 février 16. Mes connaissances diverses incluent le fait que Giordano Bruno a été brûlé à Rome le 17 février 1600, sur ordre du pape Clément VIII ('achment clément, le mec).
  Pas sûr qu'il y ait un rapport...
  Je n'ai publié qu'un seul billet en février 16, et c'était le 17, Sam en Beth. C'est un billet extrêmement riche, et ce n'est pas le seul dans ce cas. Je suis ahuri de voir que j'y parle de XIII, d'abord du premier téléfilm tiré de la série BD, mais je donne ensuite diverses coïncidences avec mes préoccupations, trouvées en ligne car je n'ai pas lu la BD.
  J'en parlais parce que dans le téléfilm il y avait une Sam, absente de la BD. Le nom Sam m'amenait ensuite pour quelques paragraphes à Only Revolutions, dont l'un des deux héros est Sam, et ensuite au premier Thilliez, Conscience animale, jamais réédité (et ce n'est pas un mal), dont un personnage essentiel est un autre Sam.

   Trois mois plus tard paraissait Rêver, où le père de l'héroïne a codé un message pour elle dans sa collection des albums XIII. Il semble que j'avais oublié que j'en avais parlé en février, en tout cas je n'en parlais pas. Rêver était probablement achevé en février, ou du moins XIII en était déjà un ressort.

  Les développements sur les acrostiches dans le précédent billet m'ont fait remarquer le nombre 309, qu'il me semblait avoir déjà commenté.
  Une recherche me l'a confirmé, et elle m'a rappelé aussi à quel point mes synapses neuronales se déconnectent, car j'ai modifié l'an dernier La forêt des ombres en La forêt des nombres pour obtenir l'excellente relation dorée avec l'autre titre publié en 2006 par Thilliez:
DEUILS DE MIEL = 118,
LA FORET DES NOMBRES = 191,
somme 309, et 191/309 = 0,6181...
  Sans tricher, on a
ANGOR + NORFERVILLE = 55 + 136 = 191.

  Je parlais aussi de cette suite 118-191-309 dans Rails magiques publié en 2015 le 30/9 (mais je n'y remarquais pas l'écho avec 309). 118 y venait encore de Deuils de miel, et je suis effaré d'y trouver que le nombre 272 m'était alors essentiel, parce que
DEUILS DE MIEL + FRANCK THILLIEZ = 118 + 154 = 272.
  L'erreur de chapitrage de la première édition Pocket m'avait fait commander l'édition originale dans la collection Rails Noirs, où l'erreur était déjà présente.
  C'en était le n° 13, ce qui m'a fait chercher quel était le n° 21, soit Ligne 10, de Anne Peter-Sauzin, que je me suis procuré, pour y découvrir une autre erreur de chapitrage, avec deux chapitres VI. Il y avait aussi
LIGNE DIX + ANNE PETER-SAUZIN = 84 + 188 = 272.
 
 
  Le même billet reprenait une harmonie trouvée sur les pièces du second cahier du Clavier bien tempéré en Fis-fis, fa dièse majeur et mineur, qui totalisent 272 mesures, en rapport doré avec les 168 du Prélude-Fugue suivant. Je souligne aujourd'hui que c'est exactement la structure des 440 pages du récit de Norferville.
  La verticalité des 272 mesures livre :
75 et 43 pour les préludes, soit 118 valeur de Deuils de miel;
84 et 70 pour les fugues, soit 154 valeur de Franck Thilliez.
  Je donnais le lien vers mon site Bach, aujourd'hui caduc, en voici un valide.
  Je remarque aujourd'hui que les acrostiches longs du Manuscrit inachevé et de Il était deux fois ont 43 et 84 lettres.

  Je retrouve encore que la seconde entreprise criminelle de Deuils de miel est l'élimination des 52 habitants d'un village, ainsi le nombre 52 était déjà présent chez Thilliez avant ma découverte des 52-84 de Jung-Haemmerli.
  Dont acte. Mais je ne suggérais que Franck lisait mon blog que pour tenter de rationaliser les faits, et ça ne me dérange aucunement de trouver des arguments s'y opposant. Il pouvait d'ailleurs y avoir une raison intrinsèque au nombre 52, donnée dans le billet, sans lien avec Jung ou 52-84.
  De nombreuses coïncidences sont cependant irréductibles, dans ce dossier comme dans d'autres, et dans bien des cas où il semble évident que "Ça ne peut pas être un hasard.", des éléments dérangeants s'opposent à l'intentionnalité.


  Les cogitations sur les acrostiches qui ont perturbé l'écriture du billet précédent se sont poursuivies, et cette nuit m'est venu ce prolongement.

 La question se posait du double emploi de "C'est Léane", acrostiche de valeur 52 ainsi que partie de l'acrostiche de 52 lettres.
  Une piste de réflexion était que l'acrostiche "Abracadabra" ne faisait pas à proprement parler du roman Il était deux fois, mais était livré en annexe, sur une page à lire le livre renversé.
  Il m'est venu cette nuit qu'au partage 43-9 pour 52 du Manuscrit correspondrait 69-15 pour 84, or l'acrostiche de 84 lettres se répartit effectivement en 69 et 15 lettres
Le romancier Caleb Traskman est vivant, vous l'avez peut-être croisé entre ces pages,
c'est cela la magie.
  On conviendra que "c'est cela la magie." (ou "C'est cela..." puisque la ponctuation est à rétablir) a quelque rapport avec "Abracadabra".
  Mais il y a davantage: si j'ai étudié les primitives des acrostiches, leurs textes-sources, on peut en imaginer les dérivées, les acrostiches des acrostiches, soit pour "C'Est Léane Abracadabra" CELA.
  Ainsi ce serait CELA l'ultime magie, avec en outre
CE + LA = CELA ou 8 + 13 = 21 (Fibos),
et ces lettres débutent aussi CALEb traskman, alors que ce nom semble issu du Caleb Trask de A l'est d'Eden.
  J'observais que le remplacement de "Ça" par "Cela" dans "Ça ne peut pas être un hasard." conduisait à la valeur 272 pour cette phrase achevant la page 272 du récit.
  Le vertige continue en constatant que
C'EST LA MAGIE = 95 = JUMEAUX, 95 étant aussi le nombre de lettres des deux acrostiches propres à Il était deux fois (et la section d'or arrondie de FRANCK THILLIEZ=154).
  Dernière minute: ACROSTICHE = 101 = THILLIEZ.

7.5.24

ça ne peut pas être un hasard

à Rock & Schaffran

  L'événement éditorial de mai est pour moi la parution du nouveau Thilliez, malgré la déception de l'an dernier. Je n'ai consacré qu'un paragraphe à La faille, y constatant surtout ses emprunts à Grangé, non cité parmi les sources (à la fin de La forêt des nombres, largement consacré à Franck).
  Peut-être n'ai-je pas repéré l'an dernier les finesses d'écriture de La faille, mais Norferville ne m'a pas déçu sur ce point, et voici mes premières constatations, où il risque d'y avoir pas mal de spoilers, mais le roman n'a pas un dénouement imprévisible.

  La première chose que je fais en ouvrant un nouveau Thilliez depuis 2016 est d'observer sa structure, ici un prologue et 67 chapitres, soit 68 éléments, ce qui m'évoque aussitôt le double de 34, nombre de Fibonacci (13-21-34-55-89 pour les termes les plus utilisables). J'ai déjà étudié
- Deuils de miel (2007), 33 chapitres + épilogue, 34 éléments, avec une répartition idéale en 21 chapitres sur l'exécution de la famille Tisserand, puis 13 éléments sur la nouvelle entreprise du tueur, contrariée par Sharko;
- Rêver (2016), prologue + 89 chapitres, mais bien 89 éléments car le chapitre 57 est omis;
- Sharko (2017), prologue + 87 chapitres + épilogue, 89 éléments et divers nombres de Fibonacci dans le récit;
- Il était deux fois (2020), 83 chapitres + épilogue, 84 éléments, 4 fois le Fibo 21;
- Labyrinthes (2022), 55 chapitres, festival Fibo pour ce 21e roman, avec un docteur Fibonacci et presque tous les Fibos dans le texte, jusqu'à 2584.

  Ce ne pouvait être un hasard, mais il semble que le numéro ISBN du livre en était un, en 'l'occurrence 9782265155558, un identifiant unique qui se découpe en:
978: indiquant qu'il s'agit d'un livre, selon la classification EAN plus générale;
22651: numéro d'éditeur;
5555: numéro de publication;
8: clé de vérification, calculée à partir des 12 précédents chiffres.

  De même la parution officielle du livre le 5/5. Depuis plusieurs années la parution du nouveau Thilliez est fixée au premier jeudi de mai.

  Il est donc acquis que Thilliez a un certain penchant pour Fibonacci et le nombre d'or, évoqué en clair dans d'autres romans, comme La mémoire fantôme et Gataca. Mais aussi que les coïncidences arrivent, comme les erreurs des premières éditions de Deuils de miel, qu'une erreur de numérotation faisait s'achever sur un chapitre 34, et de La forêt des ombres, où une faute d'orthographe, vraisemblablement due à Franck, réduisait fortement une impressionnante série de valeurs gématriques en rapport d'or (voir La forêt des nombres).

  Je n'ai rien décelé dans La faille de 2023, et voici donc Norferville, débutant par un prologue en 1996 dans cette ville minière imaginaire de l'extrême nord du Québec, relatant le viol par trois hommes de Léonie et Maya, toutes deux âgées de 16 ans.
  Le premier chapitre passe à Lyon en février 2016, où le criminologue Teddy Schaffran, 50 ans, soupçonne un certain Arnaud Trognet d'avoir tué de façon abominable les jeunes Clémentine, Apolline, et  Léa. Il ne veut communiquer ses soupçons qu'après avoir trouvé des preuves, et il s'introduit chez le suspect en son absence. Evidemment, Trognet se pointe pendant l'intrusion, et est tué dans la bagarre qui s'ensuit. Schaffran efface les traces de sa présence.
  C'est presque un copié-collé des premiers chapitres de Sharko, où Lucie s'introduit chez le suspect Julien Ramirez, tué dans la bagarre qui s'ensuit. La seule précision calendaire est que ça se passe "aux portes du printemps 2016", soit en mars, ou pourquoi pas février.
  Revenu chez lui, Schaffran découvre qu'on l'a appelé du Québec pour lui signaler la mort de sa fille Morgane, à Norferville.

  Retour au Canada chapitre 5, où Léonie Rock est devenue flic à Québec. Puisqu'elle connaît Norferville, elle y est envoyée pour enquêter sur le meurtre de Morgane, et Teddy Schaffran y arrive quelques heures plus tard, bien décidé à participer à l'enquête, ce qui lui est accordé.
  Morgane était arrivée le mercredi 10 février (c'était bien un mercredi en 2016) à Norferville, où elle avait retenu un chalet au motel Blue Ridge. Léonie s'y installe aussi, au chalet 20, code d'accès 1597, un nombre de Fibonacci, présent dans Labyrinthes:
L’auteur de ce film abominable est vraisemblablement Othmar Mölzer, il habite au 1597 bis, quai de Champignol, à Saint-Maur-des-Fossés.
  L'enquête se déroule... La grande section d'or de 68 est 42, et j'ai donc été particulièrement attentif à ce qui se passe au chapitre 41 (42e élément prologue compris). Un flic interroge une connaissance de Morgane à Montréal, Josiane Gill. Elle lui apprend que sa fille a disparu, et que Morgane avait lié sa disparition à celles de quatre autres canadiennes autochtones qui s'étaient rendues à Norferville.
  Ainsi, à quelques heures près du moment où Teddy affrontait un tueur en série, Morgane en rencontrait un autre, mais n'avait pas le dessus...
  Apprenant la mort de Morgane à Norferville, Josiane Gill dit au flic
— Ça ne peut pas être un hasard.
dernière phrase du chapitre, page 280.

  Peu après avoir lu ceci, j'ai interrompu ma lecture pour vérifier une intuition. Le dernier chapitre s'achève page 448, tandis que le prologue débutait page 9 (il y a de même 8 pages après la fin du dernier chapitre). Le récit couvre ainsi 440 pages, produit des Fibos 8 et 55, dont la section d'or est 272 (8 fois 34), qui occuperait donc la page 280.
  Ça ne peut pas être un hasard? 440 a aussi une petite section d'or, 168 (8 fois 21), qui tomberait donc dans le récit page 176, qui se trouve précisément être la fin du chapitre 25, ou 26e élément parmi les 68, 68 étant selon les deux sections d'or 26-16-26, 2 fois les Fibos 13-8-13.
  440 est selon les deux sections d'or 168-104-168, 8 fois les Fibos 21-13-21.
 
  Ça commence à ressembler à quelque chose, et j'avais envisagé que Thilliez avait calibré le texte de Labyrinthes afin que l'énigme finale, permettant d'accéder à quelques secrets de l'auteur (mais il n'y est pas question de Fibonacci), fût à la page qui aurait été foliotée 377, 14e terme de la suite de Fibonacci. Il est aujourd'hui très facile à un auteur de procéder à de tels calibrages, puisque s'il le désire l'impression correspondra exactement au fichier fourni.

  Je ne vois rien de spécial à dire du paragraphe qui achève le chapitre 25,
Trois hommes obstruèrent, l’espace d’un instant, le champ de vision de Teddy. Quand le Français put de nouveau voir à l’extérieur, la silhouette avait disparu.
ni d'une spécificité particulière du chapitre.

  Porter attention à la pagination m'a fait remarquer que tous les chapitres de Norferville débutent sur un recto, une page impaire. Ce n'était pas le cas des précédents Thilliez édités au Fleuve Noir, et le seul contre-exemple parmi les exemplaires dont je dispose est Rêver, avec une possible raison: certains chapitres débutent par un repère chronologique, et il est ainsi plus facile de s'y reporter en feuilletant le livre.
  Il y a 38 versos vierges dans le récit, pourquoi?
- Fleuve Noir entend participer plus activement à la déforestation ?
- paresse de Franck, à laquelle il est pallié par ce gonflage artificiel?
  Je préfère imaginer que ces pages blanches soulignent une structure voulue du livre.
  Ainsi, ses 3 chapitres marquant l'éventuelle structure d'or se terminent sur une page imprimée, ils ont chacun 6 pages, 6-6-6. Le mot "enfer(s)" apparaît 11 fois dans le roman, la première étant
Norferville semblait avoir jailli du fond des Enfers.
 A propos, je retrouve en cherchant l'interview où Franck parlait de Fibonacci cette autre, avec cette image:
 

  C'est manifestement une plaque CF-999-FM qui a été retournée.

  Voici les nombres de pages que j'ai relevés, dans les trois parties ainsi définies, de 26-16-26 chapitres:

9-7-5-3-5-8-5-5-4-8-5-4-6-5-6-7-4-8-7-7-5-5-6-4-9-6
4-5-5-6-5-7-5-5-5-8-9-6-5-7-5-6
5-5-8-4-7-9-6-6-6-5-6-8-4-3-9-10-6-5-6-9-5-4-5-3-6-6

soit 153 + 15 pages blanches;
93 + 11 pages blanches;
156 + 12 pages blanches.

  La probabilité de tomber sur des versos imprimés pour les 3 chapitres cruciaux est d'environ 0,08, soit 1 chance sur 12. C'est moins significatif que la structure idéale des chapitres, difficile à évaluer, d'autant que dans un thriller les chapitres deviennent souvent plus courts vers la fin.
  Les 11 chapitres "pairs" de la 1e partie totalisent 64 pages, les 15 autres 104, en comptant les pages blanches, 64-104 étant le partage doré idéal de 168 (8-13-21 fois 8).
  Dans les deux premières parties, s'achevant sur Ça ne peut pas être un hasard., les 26 chapitres "pairs" totalisent 94 pages, les impairs 152 (sans compter les pages blanches), et 94/152  est encore un ratio idéal, 0,6184..., meilleur que 26/42, 0,6190 (le nombre d'or est 0,6180...).
  S'il y a 26 chapitres impairs parmi les 42 premiers, partage idéal, cette majorité d'impairs est renversée dans la dernière partie, avec 14 chapitres pairs sur 26. D'où il n'y a pas d'équilibre doré avec les seules pages imprimées du récit, 402 en tout.
  A moins que... Un autre élément n'a pas été pris en compte, la citation en exergue, page 6
« La viande vivait sur la viande, la vie sur la vie.
Il y avait les mangeurs et les mangés.
La loi était MANGE ou SOIS MANGÉ. »
Jack London, Croc-Blanc
  C'est aussi une partie constituante du récit, indépendante des éléments dits "péritextuels", et la prendre en compte mène à 154 pages imprimées pour la 1e partie, contre 249 pour les deux autres. Le rapport d'or est idéal, et ce sont les termes 8 et 9 de la suite additive OEIS 22122 (un palindrome).
  Une particularité est que 154 est la valeur de
FRANCK  THILLIEZ = 53 + 101 = 154
dont le partage doré livre le palindrome 95-59.
  J'ai déjà envisagé des auto-références de l'auteur à son nom, notamment dans L'anneau de Moebius, avec le délai de 6 jours 20 heures qui sépare Stéphane de Stéfur, rangs des initiales FT, et leur communication via la boîte postale 101.

  En comptant la citation, le texte couvre 442 pages, produit des Fibos 21 et 34, dont 39 pages blanches, produit des Fibos 3 et 13.

  Une page complète de Norferville a 33 lignes, plus le numéro de page, soit 34 lignes en tout. Ce n'est pas une exclusivité, mais ceci m'a permis de prendre conscience que la page complète de Labyrinthes compte 34 lignes. Plus le numéro de page, mais le roman a directement 55 chapitres, ni plus ni moins. Par contre il faut compter le prologue de Norferville pour avoir le double Fibo 68, ce qui est analogue à prendre en compte le numéro de page.
  Les autres Thilliez au Fleuve Noir ont de 33 à 35 lignes par page, mais celui-ci a une particularité. La largeur du texte écrit est de 10 cm, ce qui est le cas des autres Thilliez, mais la hauteur du texte, de la limite supérieure de la première ligne d'écriture, abstraction faite des jambages, à la limite inférieure de la dernière ligne d'écriture, toujours abstraction faite des jambages, est de 16,2 cm, soit un rectangle d'or idéal.
  Ceci est unique parmi les Thilliez dont je dispose.

  Ne serait-ce pas plutôt une mine d'or qui est exploitée à Norferville? On y transmuterait curieusement "L'or en vil fer" (anagranmme).

  Côté gématrie, les noms des deux enquêteurs sont encore en rapport d'or:
SCHAFFRAN  ROCK = 76 47.
  C'est le même rapport que 152 94 vu plus haut pour les chapitres pairs et impairs des deux premières parties (sans compter les pages blanches).
  Teddy et Léonie deviennent amants au chapitre 49, après que Teddy a été sauvé de la mort par Léonie. Il lui rendra la pareille au chapitre 66, Léonie s'étant elle aussi aventurée au domicile d'un suspect sans prévenir personne, et bien sûr le suspect s'est pointé pendant l'intrusion... A croire que tous ces chasseurs de tueurs n'ont jamais lu un polar.
  Schaffran et Rock ont 50 et 36 ans, ce qui me semble assez proche des âges du couple fétiche Sharko-Henebelle au début de leur romance.
  D'où viennent ces noms? une recherche m'a appris qu'il y a une Schaffran Road à Castle Rock, une ville du Wisconsin dont l'homonyme imaginaire du Maine est le fief de Stephen King (mais Schaffran est un nom relativement courant).

  Teddy enquêtait à Lyon sur le meurtrier de
Clémentine Apolline Léa = 100 + 84 + 18 = 202
tandis que Morgane cherchait à Norferville les meurtriers de
Angelune Janelle Myriam Sakari Kathia = 79+59+79+59+50 = 326.
  3-5-8, encore Fibonacci, et le partage doré de la somme 528 est 202-326.
  L'enquête révèle que la liste de Morgane était très incomplète, et que 8 autres filles autochtones ont été tuées à Norferville, 5-8-13, toujours Fibonacci.

  Thilliez a fait s'exprimer ses Canadiens en français hexagonal, choix qui me semble judicieux car le joual demande un lexique. Quelques mauvaises langues ont persiflé sur la façon dont Fred Vargas avait fait s'exprimer les Canadiens de Sous les vents de Neptune.
  Franck a néanmoins introduit quelques jurons typiques, 1 fois câlisse (calice), 2 fois criss (christ), 2 fois esties (hosties).
  Dans ce roman semblant structuré sur le nombre 68, on a
CALISSE = CRISS = 68.

  Si Josiane Gill s'était exprimée de façon plus académique, elle aurait conclu le chapitre 41 par
    Cela ne peut pas être un hasard. = 272,
page 280 qui est donc la 272e page à compter du début du prologue.

  Pour spoiler un peu plus, la dernière partie révèle que les 13 disparues ont été tuées lors de chasses à la femme organisées par un trio de blancs, aidés de deux autochtones (3+2, encore Fibo).
  Ceci n'est pas nouveau, et j'ai lu ado dans une anthologie de Dorothy Sayers The Most Dangerous Game de Richard Connell. Wikipedia m'apprend que la publication originale de cette nouvelle dite "la plus populaire jamais écrite en langue anglaise" date d'exactement un siècle, le 19 janvier 1924.
  Son titre repose sur la polysémie du mot game, signifiant "jeu" et "gibier". Assez curieusement, les traductions semblent avoir privilégié "jeu", ainsi en français, alors que c'est plutôt le "gibier" humain qui est le plus dangereux pour le chasseur (une traduction de 1963 était cependant titrée Le plus dangereux des gibiers).
  Le fameux chasseur Sanger Rainsford, naufragé, arrive à l'île où vit le général Zaroff, qui l'accueille à bras ouverts et espère le faire participer à sa passion, la chasse à l'homme, ce qui révulse Rainsford, et Zaroff décide qu'il sera son prochain gibier.
  Curieusement
SANGER RAINSFORD = 64-104 (ou 8 fois 8-13)
est un nom doré, dans la même suite que les 168-104-168 pages de Norferville, et j'ai vu plus haut un partage 64-104 de sa première partie.


  J'ai déjà fait part d'une question qui me taraude: Thilliez consulte-t-il mon blog? De fait, une connaissance commune l'a informé de mon billet sur Rêver, et je sais qu'il a au moins commencé à le lire.
  Quelqu'un qui s'intéresse au nombre d'or aurait facilement pu trouver Quaternité avant, et j'ai la faiblesse de penser que je raconte des trucs qu'on ne trouve nulle part ailleurs. Qui avant moi a remarqué que la première édition de Deuils de miel s'achevait sur un chapitre 34, Fibo, mais qu'on y sautait directement du chapitre 29 au 31, par erreur de l'éditeur? Je l'ai publié en juillet 2015, et voilà que le Thilliez suivant, en mai 2016, s'achevait sur un chapitre 89, Fibo, mais qu'on y sautait directement du chapitre 56 au 58 (avec une intention explicite).
  Ce 89 pouvait être un hasard en 2016, mais plusieurs romans ont depuis confirmé l'intérêt  de Franck pour Fibonacci.

  Mon billet 21-13 recense 138 cas de ces Fibos qui semblent m'être fétiches, sous diverses formes. Les premiers cas ont été des acrostiches, repérés en 2001 dans un Ellery Queen et dans l'Hypnerotomachia Poliphili, et un climax est survenu en 2008 avec l'échange Jung-Haemmerli, noms de valeurs 52-84, 4 fois 13-21.
  Si le billet ne comptait "que" 126 cas lors de la parution de Il était deux fois en 2020, je me suis senti très concerné en y découvrant les deux dénouements du Manuscrit inachevé, deux phrases donnant par acrostiche les deux possibles issues de la lutte mortelle entre Léane Morgan et David Jorlain:
- C'est Léane : le bien triomphait;
- Abracadabra : le maléfique David réussissait son tour de passe-passe.
  Les formules ont pour valeurs 84 et 52.
  Si les acrostiches 21-13 de 2001, tous deux donnés par les têtes de chapitres, concernaient l'un les nombres de lettres, l'autre les valeurs, les 84 chapitres de Il était deux fois offrent aussi un acrostiche (mais l'acrostiche complémentaire de 52 lettres reste encore à repérer).

  Avoir écrit ceci m'a orienté vers la solution, 4 ans après...
Chaque être se tut, livré enfin au noir éternel.
est donc la dernière phrase du Manuscrit inachevé (2018), les initiales de chaque mot donnant les 9 lettres
C'est Léane
  Je ne l'avais pas vu alors, bien qu'il y ait explicitement des messages en acrostiche dans le roman, où Andy Jeanson est en prison pour neuf abominables assassinats de jeunes filles. Il les enlevait, les violait, et envoyait à leurs parents une mèche comptant toujours exactement 512 cheveux. Jeanson est obsédé par les casse-tête, les problèmes de logique.
  En prison, il donne au compte-gouttes les emplacements où les corps sont enterrés. Mais ce n'est pas aussi simple. Il refilait les filles à deux complices qui les tuaient, les enterraient, et lui expédiaient ensuite les coordonnées des lieux dans des lettres supposées venir d'une admiratrice.
  Une lettre entière est donnée, les enquêteurs y repèrent un paragraphe bizarre, 
Chaque oiseau rare poursuit son envol, ne trouve en rien refuge éternel. Par rivières et sources douces en Sologne, aucun ibis ne trouve bonne et riche nourriture au rivage desséché. Pour avaler une libellule, il n’est pas en retard, l’oiseau, tiens !
et y décodent l'acrostiche
Corps enterré près de Saint-Bernard, Pauline Perlot.
en 43 lettres de valeur 512. Ça ne peut guère être un hasard, et les noms propres permettaient facilement d'arriver au total fétiche 512, sinon au nombre de lettres 43, s'il était souhaité.
  Et ce pourrait bien être le cas, puisque la phrase finale, débutant aussi par "chaque", a 9 mots codant pour 9 lettres.

  Le manuscrit inachevé est dit écrit par Caleb Traskman, sauf le dernier chapitre qui a été égaré, son fils ayant proposé une fin possible.
  Dans la suite, Il était deux fois, donnant le "vrai" chapitre écrit par Traskman, on trouve aussi:
  Caleb Traskman aimait cacher des énigmes dans l'horizontalité des phrases, en jouant parfois avec les premières lettres de chaque mot, ou avec les mots eux-mêmes. Mais s'il fallait reporter ses astuces aux premières lettres des chapitres d'un roman tout entier, y aurait-il quelque chose à déceler?
  "chaque mot" m'incite à penser que les deux textes sources des acrostiches débutant par "Chaque" sont à réunir, pour un parfait chiasme:
- Dans Le manuscrit inachevé, les deux acrostiches réunis totalisent 52 lettres, et la valeur du dernier est 84.
- Dans Il était deux fois, l'acrostiche des premières lettres des chapitres compte 84 lettres, et la valeur du dernier acrostiche est 52.
  L'acrostiche des 83 chapitres + épilogue donne ces 84 lettres:
  Le romancier Caleb Traskman est vivant, vous l'avez peut-être croisé entre ces pages, c'est cela la magie.
  La valeur en est 940. En partant de 512+84 = 596 des 52 lettres du Manuscrit inachevé, il eût fallu avoir 964 pour une parfaite harmonie dorée, mais ce n'était sans doute pas ce qui était cherché, car
940 + 84 = 1024 = 2 fois 512.
  Ça ne peut pas être un hasard...

  Je n'en avais pas fini avec ce qui était prévu, mais peut-être faut-il un peu de temps pour digérer ceci, et je parle d'abord pour moi.

  J'ai donc arrêté hier soir 6 mai sur ces mots, et une fois couché il m'est revenu qu'il y avait un autre acrostiche dans Le manuscrit inachevé, repris dans Il était deux fois, à savoir
Juste un mot en avant : un xiphophore.
qui donne "jumeaux". Si les autres acrostiches n'ont rien d'exceptionnel, a priori, celui-ci est très malin car le mot précédant "xiphophore" dans un dico est "xiphopage", une variété de jumeau.
  J'ai eu tôt fait de comprendre que les 5 acrostiches totalisent 154 lettres, valeur de "Franck Thilliez". On ne parle plus de hasard...
  Je reprends les 5 acrostiches (et 154 lettres)
jumeaux
Corps enterré près de Saint-Bernard, Pauline Perlot.
c est Léane
Le romancier Caleb Traskman est vivant, vous l'avez peut-être croisé entre ces pages, c'est cela la magie.
abracadabra
Appelons-les A-B-C-D-E, soit L les nombres de lettres et V les valeurs associées, avec donc
LA = 7, VA = 95,
LB = 43, VB = 512,
LC = 9, VC = 84,
LD = 84, VD = 940,
LE = 11, VE = 52.

  Je m'étais extasié sur LB+LC = VE = 52,
et sur LD = VC = 84.
  Il y avait aussi VB+VC+VD = 3 fois 512, chiffre fétiche de Jeanson.
  Il y a maintenant LA+LB+LC+LD+LE = 154, chiffre fétiche de Thilliez (?),
et VA+VB+VC+VD+VE = 1683 = 11 fois 153. La magie du LE=11 de abracadabra conduirait à 11 fois 154? Je rappelle qu'il y avait aussi un jeu 153-154 pour la première partie de Norferville.
  Les acrostiches comptent en tout 33 mots (avec un mot composé comptant pour 2), et 1683 c'est 33 fois 51.
  Enfin LD+LE = VA = 95. D et E sont les deux acrostiches spécifiques de Il était deux fois, et A, "jumeaux"=95, figure dans les deux romans.

  Il m'a semblé devoir étudier aussi les textes-sources, qui totalisent par définition 154 mots.
  S'il y a un autre acrostiche dans Le manuscrit inachevé, le message chapitre 64 localisant Apolline, très long, en 463 lettres et 13 chiffres, le texte-source n'est pas donné.
  Voici les 5 textes sources:
Juste un mot en avant : un xiphophore.
Chaque oiseau rare poursuit son envol, ne trouve en rien refuge éternel. Par rivières et sources douces en Sologne, aucun ibis ne trouve bonne et riche nourriture au rivage desséché. Pour avaler une libellule, il n’est pas en retard, l’oiseau, tiens !
Chaque être se tut, livré enfin au noir éternel.
L Encore Rivé On Moscato Au Neurologie Calme Invisible Eprouvé Rien C A L En Brusquant Tout Rapidement Avançant Sonnerie Kidnapping Moscato A Ne En Sans Téméraire Voilà Impossible Véhicule A Neuf Tout Vite Onzième Une Silencieux Les Atroce Vidé Emmitouflée Zen Progressivement Enfin Une Tout Entre Tristement Rapidement Etourdi Comme Rageuses Oeil Immédiatement Seule Ecrin En Ne Tapi Reproduisant Elle Croisille En Sans Prudemment A Groggy En Seul Chasser Endormi Son Transi Contact Eté Le A Les Assommé Moteur Avec Gabriel Immonde Encore
Au bout, rayonnaient au ciel auroral d'anonymes braseros rouge acajou.
avec
L'A = 29, V'A = 404,
L'B = 200, V'B = 2442,
L'C = 38, V'C = 459,
L'D = 456, V'D = 5331,
L'E = 58, V'E = 677.

  Est-ce un hasard si V'A+V'C+V'E = 1540, évident multiple de 154? V'A est en outre 4 fois 101 (Thilliez). Les 9 mots de V'C ont pour moyenne 51, de même que les 33 mots des acrostiches.
  Il y a encore L'A+L'C+L'E = 125, permutation de 512. Si Jeanson est le capillotracteur 512, Doffre était le Bourreau 125 de La forêt des ombres.

  Mieux, j'avais observé en 2020 que les reliquats des acrostiches
V'C − VC = 459 − 84 = 375 et V'E − VE = 677 − 52 = 625
étaient dans le rapport Fibo 3/5, le facteur commun étant 125, et j'avais manqué que
V'A − L'A = 404 − 29 = 375, relevant d'une autre approche, mais difficile à éluder avec
L'A + L'C + L'E = 125.

  J'observais aussi les ressemblances entre les deux romans et Rêver, dont la dernière phrase
Et qu'une autre histoire commence.
livrerait l'acrostiche EQUAHC, anagramme de CHAQUE, valeur 55 achevant un chapitre 89. Je soulignais le "Chaque" débutant la dernière phrase du Manuscrit, et je souligne encore plus aujourd'hui avec l'autre texte-source débutant par "Chaque".

  J'ai encore envisagé 165 éléments pour les deux premiers volets de la trilogie Traskman, 3 fois 55, à compléter à 220 avec les 55 chapitres de Labyrinthes. Avec les 89 de Rêver, on a 309, se retrouvant dans
V'A − VA = 404 − 95 = 309.

  Bref, il va être encore question de Thilliez dans le prochain billet.

Note du 9/5: La question se posait du double emploi de "C'est Léane", acrostiche de valeur 52 comme partie de l'acrostiche de 52 lettres.
  Une piste de réflexion était que l'acrostiche "Abracadabra" ne faisait pas à proprement parler du roman Il était deux fois, mais était livré en annexe, sur une page à lire le livre renversé.
  Il m'est venu cette nuit qu'au partage 43-9 pour 52 du Manuscrit correspondrait 69-15 pour 84, or l'acrostiche de 84 lettres se répartit effectivement en 69 et 15 lettres
Le romancier Caleb Traskman est vivant, vous l'avez peut-être croisé entre ces pages,
c'est cela la magie.
  On conviendra que "c'est cela la magie." (ou "C'est cela..." puisque la ponctuation est à rétablir) a quelque rapport avec "Abracadabra".
  Mais il y a davantage, si j'ai étudié les primitives des acrostiches, leurs textes-sources, on peut en imaginer les dérivées, les acrostiches des acrostiches, soit pour "C'Est Léane Abracadabra" CELA.
  Ainsi ce serait CELA l'ultime magie, avec en outre
CE + LA = CELA ou 8 + 13 = 21 (Fibos),
et ces lettres sont aussi dans CALEb traskman, alors que ce nom semble issu du Caleb Trask de A l'est d'Eden.
  Le vertige continue en constatant que
C'EST LA MAGIE = 95 = JUMEAUX, 95 étant aussi le nombre de lettres des deux acrostiches propres à Il était deux fois.

18.4.24

4/18, jour de la tomê

à JohannS & MarkZ

  Le précédent billet a ouvert de multiples pistes, en lien avec le mot grec tomê, τομἠ, "section", désignation par les anciens Grecs de la section d'or, et dont l'initiale τ, tau, a d'abord été le symbole mathématique du nombre d'or, avant d'être supplanté par φ, phi (initiale de Phidias).
  Certaines des nouvelles pistes sont ouvertes par la valeur du mot en grec, 418, d'autres par celle de son initiale, τ = 300, et je vais juste m'en tenir à une relation qui m'est venue entre deux "300" chez Bach, l'un vu en 2004, l'autre en 2006, mais il m'a fallu 18 ans pour enfin faire le lien entre les deux.

  J'ai repris le cas de 2004 dans le précédent billet, et je le reprends avec un tableau clarificateur. S'il vient l'idée de chercher parmi les 48 ensembles Prélude-Fugue des deux cahiers du Clavier bien tempéré (CBT) ceux dont le nombre de mesures total se répartit idéalement selon la section d'or en ceux du prélude et de la fugue, on en trouve 3, 2 qui sont immédiats dans toutes les options, et c'est dans chaque cas l'ensemble 14 de chaque recueil.
  La plupart des musicologues admettent que Bach était obsédé par le nombre 14, somme des valeurs des 4 lettres de son nom,
B A C H = 2 1 3 8 = 14,
lettres qui sont aussi des notes dans le système musical allemand.

  L'autre ensemble est le numéro 24 du premier cahier, dont le prélude est à reprises, et qui n'est donc valide qu'en considérant la musique écrite. Si l'on considère l'ensemble des deux cahiers comme un tout, "les 48" comme les appellent les musiciens, les 3 ensembles ont les rangs 14-24-38, termes successifs d'une suite additive qui se poursuit par 62-100, or le nombre moyen de mesures des 3 ensembles est 100, idéalement réparti en 38-62.
 

  Ainsi les nombres moyens de mesures 38-62-100 sont le prolongement des rangs 14-24-38 (d'autres approfondissements ici)...

  Après cette vision verticale des deux cahiers, je suis passé à une vision horizontale, où j'ai fait la somme des nombres de mesures dans chaque tonalité, encore sans tenir compte des reprises des préludes (soulignés ci-dessous), et cherché s'il apparaissait des couples en rapport d'or.
  Il y a 4 couples, et voici les 8 tonalités concernées, avec leurs rangs, les nombres de mesures des préludes et fugues dans chaque cahier, la somme des 4 nombres, la section d'or arrondie, et enfin le nom allemand de la tonalité.
 

  On y retrouve les tonalités 14 et 24 déjà concernées par les harmonies dorées prélude-fugue, ici en rapport avec les tonalités 4 et 1.
  Les deux autres couples sont aux rangs 22-20, 283-175 mesures, tonalités b-a, et aux rangs 23-2, 203-125 mesures, tonalités H-c. En considérant ces couples ensemble, le rapport doré devient 300-486, continuation des 114-186-300 des diptyques prélude-fugue en 300-486-786, rappelant fort ce qui se passait pour leurs valeurs moyennes 38-62-100, continuation de leurs rangs 14-24-38.
  J'avais pourtant exposé clairement ce rapport bachien 300/486 en 2014, en relation avec d'autres relations équivalentes à 50/81, mais je n'avais pas pensé alors au cas 114-186.

  J'avais noté en rouge les arrondis des nombres en bleu de mesures multipliés par φ, mais le symbole équivalent τ aurait tout aussi bien pu être employé, τ = 300, pour cette section d'or 300 des tonalités 22-23.
 
  J'avais souligné que les 4 tonalités en cause étaient b-a-c-H, et que la probabilité de tirer 4 tonalités BACH majeures ou mineurs parmi les 24 étaient d'une chance sur 664 (soit 8.6.4.2 cas favorables parmi 24.23.22.21 possibilités de tirage).
  Parmi les 384 cas favorables possibles, "Bach" est évidemment le plus parlant, "BACH" et "bach" seraient sympas, et "bacH" serait peut-être le plus significatif ensuite. Le fait que les tonalités de poids faible a-c aient leurs préludes à reprises peut orienter vers ce point, et ainsi découvrir que parmi les 8 tonalités celles à reprises sont précisément "B-a-c-h".

  En 2006 j'écrivais:
  Une petite harmonie numérique apparaît entre ces deux paires, car le rapport 175/125 se simplifie en 7/5, deux nombres évocateurs en musique : la gamme chromatique – sur laquelle est construite le Clavier bien tempéré – compte 7 notes naturelles et 5 notes altérées.
  J'avais manqué d'établir alors le rapport avec les préludes-fugues formant la série 114-186-300, mais j'avais aussi manqué de voir que ces tonalités forment la série 125-175-300, multiple de la série "première" 5-7-12, or le rapport 300-486 avec les tonalités de poids fort se simplifie en 50-81, termes de cette même série:
2-5-7-12-19-31-50-81-..., fort intéressante pour ses termes suivants que j'ai étudiés ailleurs:
131 - 212 - 343 - 555 - 898
soit un réarrangement des 10 premiers termes de la suite de Fibonacci:
1 - 2 - 3 - 5 - 8 - 13 - 21 - 34 - 55 - 89
et quelque chose d'analogue se passait avec l'autre suite additive essentielle, la suite de Lucas.

  L'arithmétique des suites additives est passionnante. Les suites "premières", soit dont deux termes consécutifs sont premiers entre eux, se présentent par paires conjuguées.
  On sait qu'un terme de la suite de Lucas correspond à la somme d'un terme de la suite de Fibo et du terme situé 2 rangs au-dessus. Que se passe-t-il si on effectue la même opération sur la suite de Lucas? on obtient la suite de Fibonacci multipliée par 5.
  C'est une loi générale, et si l'on prend n'importe quel suite première, l'opération mènera soit à la suite conjuguée, soit à 5 fois la suite conjuguée.
  Qu'en est-il des suites présentes dans le CBT? Les 24-40 mesures du PF1-14 correspondent à 8 fois la suite de Fibo, la suite conjuguée est celle de Lucas, et les 47-76 mesures de PF1-24 sont des termes de cette suite.
  Les 43-70 mesures du PF2-14 appartiennent à la suite
5-11-16-27-43-70-113-183  (OEIS 22136)
  Les premiers termes de la suite conjuguée sont
21 (5+16) -38 (11+27)  (OEIS 22134)
21-38, ou BA-CH !! ! !!! !!!!!!!

  J'avais consacré sur mon site une page déjà copieuse à ces nombres, présents notamment multiplement dans le CBT, avec par exemple la fugue 21 dont le sujet a 38 notes, en B comme Bach, et je l'ai reprise agrémentée de nouveautés sur Quaternité en 2019.
  Et qu'en est-il de la suite calculée à partir des moyennes des 3 diptyques prélude-fugue, 38-62-100? la suite première est donc
2-5-7-12-19-31-50-81-..., (OEIS 1060)
et la conjuguée
9-17-26-43-69-112-181-...; (OEIS 22098)
et en découvrant cela je ressentis quelque chose d'analogue à ce que Crowley dit ressentir en découvrant la Villa Caldarazzo.
  La raison n'en est pas bachienne, mais je commence par les échos chez Bach.
  Les tonalités 125-175-203-283 donnant le rapport 300/486 ou 50/81 ont les rangs 2-20-22-23.
  Celles donnant par leurs rangs le rapport 7/12 ont les rangs 14-24, et les poids forts dans ces équilibres correspondent aux rangs 22-23-24, somme 69 (en tout 105 pour les 6 tonalités, somme des nombres de 1 à 14).
  Un peu léger, mais remettant à l'honneur les tonalités 14-24, or j'avais étudié ici de prodigieuses relations dans les 11 pièces 14 à 24, P1 comme F1, P2 et F2. Les 11 préludes P2 révélaient un équilibre 224/362, équivalent à 112/181.

  A propos du P2-24, il existe deux manuscrits d'époque, l'un de la main de Bach avec les 66 mesures qu'on trouve dans toutes les éditions actuelles du CBT, l'autre de la main de son gendre Altnikol avec exactement la même musique, mais les blanches remplacées par des noires, les noires par des croches, etc., la pièce comptant ainsi 33 mesures. Certains arithmologues utilisent cette version pour appuyer leurs thèses...
  Les manuscrits de l'Art de la fugue offrent aussi pareilles divergences de notation, et ceci pourrait donner à penser que Bach se souciait peu du nombre de mesures de ses compositions. Mais, à de rares occasions, Bach a noté à la fin d'un morceau son nombre de mesures, et dans plusieurs cas ce nombre semble significatif...

  Mais les questions qu'on se pose aujourd'hui sur les intentions de Bach n'auront probablement jamais de réponses, or mon ébahissement devant la découverte de la suite conjuguée de 2-5-7-12... touche à une réalisation tout à fait actuelle, dont l'auteur est vivant et pourrait le cas échéant confirmer ou non que mon analyse répond à ses intentions.
  L'un des objets littéraires les plus curieux (et des plus ennuyeux) de ce siècle est probablement Only Revolutions (2006), de Mark Z Danielewski, composé de 360 pages polychromes, chaque page contenant 360 mots répartis en 4 secteurs de chacun 90 mots. Il faut retourner le livre pour lire deux des secteurs. Les deux secteurs principaux content la même histoire, vue par ses deux protagonistes Sam et Hailey. Cette histoire est découpée en 45 sections de 8 pages (dans l'un des sens de lecture), chaque section débutant par une lettrine, composant un message à partir des mots SAM AND HAILEY.
  Une première curiosité est que
SAM AND HAILEY = 33+19+60 = 112 = DANIELEWSKI
  L'acrostiche, formé de 3 fois SAM AND HAILEY AND pour l'un des récits, et de 3 fois HAILEY AND SAM AND pour l'autre, compte dans les deux cas 12 mots et 45 lettres de somme 393, et le Gématron révèle une césure d'or parfaite après 7 mots et 27 lettres
SAM AND HAILEY AND SAM AND HAILEY = 243
AND SAM AND HAILEY AND = 150
  Ceci est permis par une composition à partir de 2 briques dorées:
AND-AND-AND = 57, en 3 mots;
SAM-HAILEY = 97, en 2 mots.
  La "suite du lapin" (OEIS 5614) permet d'avoir successivement:
3-2-5-7-12 mots,
57-93-150-243-393 pour les gématries correspondantes, ce qui correspond à 3 fois
19-31-50-81-131, soit le prolongement de
3-2-5-7-12 (ou 3 est le terme de rang 0 de la suite OEIS 1060.

  Par ailleurs, si on ajoute nombre de mots et gématrie correspondante, par exemple 3+57=60, on obtient
60-95-155-250-405, soit 5 fois
12-19-31-50-81, toujours la suite OEIS 1060, et ceci est dû à une loi générale valable pour toutes les suites additives:
5 A(n) = A(n-4) + 3 A(n+1).
  L'égalité
SAM AND HAILEY = 33+19+60 = 112 = DANIELEWSKI
est encore liée aux propriétés des suites additives, où la somme d'un terme de rang n (19) et de 3 fois le terme de rang n+1 (3x31) est un terme de la suite conjuguée.

  Incidemment, cette suite OEIS 1060 a été nommée "suite évangélique" par un certain Georges Arnoux, dans Musique Platonicienne: Ame du monde (1960). Ce pourrait être la suite "selon Lucas", car Arnoux la définissait comme l'addition de la suite de Fibo débutant par 1-2-3 à celle de Lucas débutant par 1-3-4; ça me semble assez fumeux, mais ça n'a pas empêché une compositrice célèbre, Sofia Goubaïdoulina, de l' utiliser dans son oratorio Alleluia (1990).
  Je n'ai pas trouvé de précisions sur cette utilisation, mais j'en ai trouvé sur d'autres oeuvres, avec l'emploi courant de diverses suites additives, j'aurai sans doute à y revenir. En écho au précédent billet, j'ai remarqué cette mesure de Concordance superposant en un même temps un triolet, 4 doubles croches, et un quintuplet, 3-4-5...

  Ainsi, cet acrostiche constitue de trois manières ce qu'on peut appeler une "quine", 5 nombres consécutifs d'une suite additive, la "suite évangélique" en l'occurrence.
   Or la suite conjuguée gouverne le nom complet de l'auteur MARK Z DANIELEWSKI, formant lui-même une quine,
  26 = Z;
  43 = MARK;
  69 = MARK Z;
  112 = DANIELEWSKI;
  181 = MARK Z DANIELEWSKI.
 
  En fait, je viens de citer en partie mot pour mot ce billet de 2014, où j'avais déjà vu que les quines du nom de l'auteur et de l'acrostiche appartenaient à des suites conjuguées. Je l'avais oublié le 13 avril lorsque j'ai recalculé cette conjugaison, que j'avais déjà trouvée vertigineuse en 2014.
  Mais je n'avais pas vu en 2014 que les mots suivaient également cette suite évangélique, en tout cas je ne l'avais pas énoncé clairement, et je l'aurais certainement fait si j'avais perçu que les quines étaient dans le prolongement l'une de l'autre, et je suis certain de n'avoir pas eu la curiosité d'additionner nombres de mots et gématries pour découvrir cette autre façon d' "évangéliser"...

  J'observais aussi en 2014 que les deux acrostiches SAM AND HAILEY en sens inverse m'évoquaient l'ADN, DNA en anglais, AND à l'envers, le DNA dont les deux brins sont appelés 5'-3' et (and) 3'-5', ce que je rapprochais de la naissance de Danielewski, un 5 mars (5/3 ou 3/5 chez lui)..
 

  C'est évidemment plus significatif si la quine de l'acrostiche est triple.

  Revenir à ce cas me fait prendre conscience que MARK Z DANIELEWSKI peut se transformer en
SAM AND REILEI  +  KWZ,
par exemple, pour qu'il reste les lettres en sus KWZ significatives pour un Juif, dont le seuil s'orne en principe d'une mezouza, où le tétragramme YHWH est codé KWZW (les lettres hébraïques décalées d'une unité).
  Justement, il m'a semblé que la fameuse Maison des feuilles, son bestseller, faisait allusion à la Maison de YHWH, le Temple de Salomon, et que ses 20 coudées de 50 cm étaient inspirées par la Quine des bâtisseurs, fantaisie hexagonale de 5 mesures dorées prétendument utilisées au Moyen-âge, que MZD a pu connaître lors de son long séjour en France.
  Sur le document 046665, le calcul de la coudée, en pouces, est suivi de l'interrogation WHY, qui est aussi le renversement de YHW, translittération des lettres du tétragramme, réduit dans les noms théophores à ces 3 lettres. Renversement ou non, puisque l'hébreu s'écrit de droite à gauche.

  Je m'étais étonné ici que la longueur de la maison varie entre 393,75 et 394 pouces, alors que l'acrostiche de Only Revolutions a pour valeur 393, à partir des briques 57 et 93, or c'est une recherche en 2007 sur le nom .
GEORGE BRETZLEE = 57 93,
avatar de Perec auquel il attribue un roman imaginaire, que j'étais tombé via un site répertoriant les livres fictifs sur l'auteur imaginaire Aristides Quine, dont l'ouvrage Concatenating Corbusier était mentionné par la note 150 de House of Leaves (57+93=150).
  Le Corbusier a imaginé le Modulor, double série de mesures dorées dont celles couramment usitées forment deux quines,
la série Rouge, 27-43-70-113-183 cm, et
la série Bleue, doublant ces valeurs, 54-86-140-226-366 cm,
cette dernière étant des approximations de termes Fibos exprimés en pouces, 21-34-55-89-144.
  J'observais ici que les 5 nombres de la série Rouge étaient fort proches de la "quine Danielewski", 26-43-69-112-181.
   Je remarque aujourd'hui que MARKZ et DANIELEWSKI ont 5 et 11 lettres, précisément les termes qui initieraient la série Rouge,
5-11-16-27-43-70-113-183... 
(mais je rappelle que ce sont des approximations, et l'outil Modulor original respecte scrupuleusement les rapports dorés, les seules mesures exactes étant 113 et 226 cm).
Note du 1/5: Alors que le départ de mon étude de House of Leaves était la conversion en cm de la largeur de la maison donnée en pieds et pouce, je m'avise que
181 cm = 5' 11", 5 pieds 11 pouces, ou nombres des lettres de somme 181.
      
  Un personnage de Only Revolutions se nomme VIA***ONACCI, les *** changeant à chaque occurrence. Difficile de ne pas penser à Fibonacci, d'autant qu'une occurrence est VIABIBONACCI.
Note: La consultation de mon billet 46665 m'a rappelé que la seule allusion directe au nombre d'or dans le texte de House of Leaves était la note 382, chapitre 17, à propos de la spirale du nautile. Ce n'est qu'aujourd'hui, 4/18, que je m'avise que .382 est la section d'or de la tomê, .618 comme l'écrivent les anglo-saxons. Ci-dessous un tableau issu du Cahier de Boscodon 4, détaillant les correspondances de la "Quine des bâtisseurs":


  C'est encore difficile à considérer comme un hasard.

  J'avais remarqué dans le billet précité de 2014 que l'acrostiche en 45 lettres
SAM AND HAILEY AND SAM AND HAILEY = 243
AND SAM AND HAILEY AND = 150
était doublé dans l'autre lecture par l'acrostiche débutant par HAILEY AND SAM, gématriquement équivalent, le total livrant donc le rapport 486/300, le même que les tonalités bH/ac, 486/300.
  Puisque je devais savoir inconsciemment que j'avais déjà établi la relation entre les suites 12-19-31-50-81 et 26-43-69-112-181, peut-être mon émerveillement du 13/4 dernier vient-il de ce que je venais d'établir la quine formée par les préludes-fugues des tonalités 14-24 (ou fis-h) du CBT, 114-186-300, et les tonalités complètes ac-bH, 300-486-786. Leurs quines seraient ainsi identiques, avec pour pivot central 300, valeur du tau de tomê.
  Peut-être avais-je encore conscience qu'un terme de la suite OEIS 1060 correspondait à la somme de 5 Fibos consécutifs, et un terme de la suite conjuguée à la somme de 5 Lucas consécutifs, ces suites de Fibo et Lucas gouvernant les rapports prélude-fugue du premier cahier.
  Et peut-être pressentais-je ce qui était présent en filigrane en 2014: Bach "signait" la relation 300-486 par les tonalités b-a-c-H, comme MARK Z - DANIELEWSKI (69-112, termes 7-8 de la suite conjuguée à la suite évangélique) "signait" son acrostiche offrant directement les multiples des termes 7-8 de la suite évangélique.
  Et les 8 tonalités complètes en rapport d'or sont en cascade, formant aussi une quine, mais c'est une autre histoire qui a connu plusieurs suites, dernièrement avec Bachissimo.

  Dans House of Leaves, Danielewski fait intervenir Douglas Hofstadter:
  The way you handled the Holloway expedition, reminded me of Bach’s Little Harmonic Labyrinth. Some of the thematic modulations, I mean.
  La façon dont vous avez conduit l'expédition Holloway, ça m'a rappelé le Petit Labyrinthe harmonique de Bach. Enfin, certaines des modulations thématiques.
  Ce labyrinthe est une pièce pour orgue proche de la sérialité, dont la paternité est discutée, analysée dans Gödel, Escher, Bach.
  En 1995, j'envisageais de rassembler mes découvertes dans un livre intitulé Virgile, Rabelais, Bach... Il ne m'était pas indifférent que, selon l'alphabet latin que j'utilisais alors systématiquement,
VIRGILE  RABELAIS  BACH = 78  64  14,
avec 14+64 = 78, mais je n'y pensais pas en tant que suite additive, car ce n'est que fin 2001 que je me suis intéressé au nombre d'or et aux suites additives.
  Hofstadter cite aussi un livre fictif dans son oeuvre,
Gebstadter, Egbert B., Copper, Silver, Gold: an Indestructible Metallic Alloy.
 Il faut comprendre que les initiales GEB de l'auteur sont celles du titre de HOFstadter, par ailleurs devenu GEBstadter.
  Les initiales HOL de House of Leaves jouent de même un rôle dans le livre, et HOLloway pourrait en être un exemple.
  Mais ce 16 avril je prends conscience que, par leurs rangs, les initiales B E G correspondent aux premiers termes de la "suite évangélique", 2 5 7...
  I beg the question (je soulève la question): est-ce une vérité d'évangile?

Note: Gef me signale que "quine" a par ailleurs un sens informatique, un quine est un programme informatique qui imprime son propre code source. Le nom vient du logicien américain W. V. Quine qui a étudié en profondeur l'autoréférence indirecte, et c'est précisément Hofstadter qui a choisi ce nom dans GEB.
Tiens, le nom complet du logicien a pour valeur
Willard Van Orman Quine = 243, et je rappelle que c'est la note 150 de HOL qui signale Aristides Quine.
D'une certaine façon, une paire de suites additives conjuguées se génère également elle-même, mais au quintuple!

  Aux termes suivant 2-5-7 ou B-E-G, 12-19, correspondent les lettres L-S, ce qui m'est aussitôt évocateur. La PAIRE LS est en effet un générateur de LA PRISE de Constantinople de Ricardou, avec peut-être au départ les Lieux Saints visés par la croisade, ensuite par exemple la Légion Solaire en quête de la ville Silab Lee sur Vénus, les cigarettes Lucky Strike....
  Erica Freiberg m'a confié qu'entre elle et Jean ces lettres signifiaient d'abord Le Secret.

  Note: je relis ce 10/5 cet extrait d'une conversation entre Jean et Erica:
Et Louis, ça commence et finit par quelles lettres? — Ah, oui, évidemment.
  J'imagine que la réponse d'Erica était naïve (L-oui-S), impossible de lui demander maintenant.

  M'intéresser aux lettres BEGLS me fait voir que leur valeur 45 est le nombre de lettres de l'acrostiche SAM AND HAILEY, ainsi, à partir des briques
AND AND AND = 57, en 3 mots, 9 lettres, présente 2 fois,
SAM HAILEY = 93, en 2 mots, 9 lettres, présente 3 fois,
on peut construire, par
les mots, les 5 termes 3-2-5-7-12, de rangs 0 à 4,
les valeurs, les multiples des 5 termes de rangs 5 à 9,
les sommes des mots et valeurs, les multiples des 5 termes de rangs 4 à 8,
et le nombre des lettres est la somme des 5 termes de rangs 1 à 5.

  Et, toujours, les briques Z et MARK permettent de former les 5 termes de rangs 5 à 9 de la suite conjuguée.

  En fait, en respectant l'ordre des mots dans l'acrostiche, le premier équilibre doré n'apparaît que pour les 12 mots et 45 lettres effectifs. Il peut se poursuivre avec 19 mots, puis 31:
SAM AND HAILEY AND SAM AND HAILEY = 243
AND SAM AND HAILEY AND  = 150
SAM AND HAILEY AND SAM AND HAILEY = 243
AND SAM AND HAILEY AND SAM AND HAILEY AND SAM AND HAILEY = 393
  Mais ça s'arrête là, alors qu'en partant des briques définies plus haut il n'y a aucune limite.

  Ce matin, 17 avril, m'est venu qu'un célèbre acrostiche est celui du "plus beau livre du monde", Hypnerotomachia Poliphili, publié en 1499 à Venise, traduit en français en 1546, Le songe de Poliphile.
  Les lettrines de ses 38 chapitres délivrent l'acrostiche
POLIAM FRATER FRANCISCVS COLVMNA PERAMAVIT
  J'ai évoqué le cas ici, remarquant que la division de l'ouvrage en deux livres de 24 et 14 chapitres divisait l'acrostiche en
POLIAM FRATER FRANCISCVS CO = 252 = 12 x 21
LVMNA PERAMAVIT = 156 = 12 x 13

13 et 21 étant les termes 7-8 de la suite de Fibo.

  Aujourd'hui je souligne que 24 et 14 sont les doubles de 12 et 7, termes "évangéliques" (et les tonalités fis-h du CBT). L'auteur présumé Franciscus Columna, François Colonne (!), était un moine.

  J'étudiais parallèlement l'acrostiche de
THE GREEK COFFIN MYSTERY,
BY ELLERY QUEEN,
en deux "livres" de 21 et 13 chapitres dont les titres des chapitres alignent ces initiales.
  Les 9 "Mysteries" de Queen totalisent 233 chapitres, toujours Fibo,
  J'avais envisagé en 2001 une possibilité de partage 89-144, donnée ici, mais le seul autre Mystery dont la structure m'avait retenu était The French Powder Mystery (1930), en 5 "épisodes" de 12-7-5-12-2 chapitres, tous des nombres de la suite que j'ignorais alors être "évangélique". Une quine de Queen?
  Le roman débute par la découverte d'un cadavre dans la vitrine d'un grand magasin de la 5e avenue, magasin agencé par l'architecte français Paul Lavery. Difficile de ne pas penser à Paul Valéry, auteur d'un texte sur l'architecte Eupalinos, et préfacier du Nombre d'or de Ghyka, où celui-ci citait son vers "Filles des nombres d'or" du Cantique des colonnes. A se demander s'il y aurait un rapport obligé entre nombre d'or et acrostiches, textes en colonne (je repense à l'acrostiche du sonnet de Ricardou).


  J'ai laissé de côté un développement sur les 125-175 mesures des tonalités  c-a, dont le rapport 5/7 appartient à la suite "évangélique" OEIS 1060.
  L'ajout des termes de rangs n et n+2 conduit donc à la suite conjuguée OEIS 22098, 5 fois OEIS 1060, dont un terme est 212, qui devient donc 1060...
  Réitérer l'opération conduit donc à 5 fois la suite conjuguée OEIS 22098, et une autre itération à 25 fois OEIS 1060, où on trouvera donc 125 et 175...
  Un malin, ce Bach...


  Enfin, voici les deux pièces de Goubaïdoulina qui seraient basées sur la suite évangélique (la seconde avec choeurs). J'entends ainsi dans la première, à partir du temps 1:40, des crescendos successifs de 5-7-12-19 notes:





et le début du Petit Labyrinthe harmonique (BWV 591), dans 5 tempéraments différents (une quine!),




mais je ne peux que conseiller d'écouter plutôt le CBT, dont l'origine bachienne n'est pas mise en doute...

Note du 21/4: Les PF 14-24-38 (suite première OEIS 1060 7-12-19) mènent donc aux nombres de mesures 114-186-300, multiples de 19-31-50, prolongement de cette même suite. On peut aussi étudier les PF deux à deux, avec des résultats frappants pour les PF 14-24. En simplifiant les 24-40-64 mesures de PF 14 en 3-5-8, on avec PF 24
(3+47) - (5+76) - (8+123) = 50-81-131, soit le prolongement de 19-31-50.
  En ne simplifiant pas, on a
(24+47) - (40+76) - (64+123) = 71-116-187, suite dont les termes précédents sont
(12)-7-19-26-45-71..., avec 12 comme terme de rang 0 dans la suite, débutant donc par 12-7-19, permutation du 7-12-19 de OEIS 1060..
  C'est la suite OEIS 206423, qui curieusement sur le site part du terme de rang 0, 12, alors que généralement sur le site les suites additives partent du terme de rang 1.