27.6.16

le voyeur du 627


Le 20 avril 2010, ma découverte la veille d'une architecture dorée 627-388-627 dans les tonalités BACH du Clavier Bien Tempéré se poursuivait par la vision de deux chambres 627 dans la série Monk et le film Forever Young.
  En juillet 2010, j'apprenais que ces 627 avaient probablement une même origine, grâce à la série Fringe dont le pilote est intitulé Vol 627, or son créateur est JJ Abrams, natif d'un 27 juin (1966), 6/27 à l'américaine. Le même JJ Abrams était le scénariste de Forever Young, et la chambre 627 de Monk était probablement un clin d'oeil à cet incontournable de l'audiovisuel US.

  Depuis cette coïncidence des 627x2, reliée aux 6272 jours de Jung, je suis attentif aux 627 que je peux rencontrer, et n'en ai noté qu'un, l'identifiant LQH 627 correspondant au caisson contenant le corps d'Antoine Marcas déclaré décédé dans Lux tenebrae, 7e enquête du commissaire franc-maçon imaginé par Giacometti et Ravenne.
  Or le commissaire avait fait une NDE avant d'être déclaré mort, et son esprit libéré de son corps s'était promené dans la salle opératoire, jusqu'à se faufiler sous le lit et y lire les nombres 4-8-15-16-23-42, ce qui n'est autre que la séquence de Lost, série créée par JJ Abrams.
  Il n'est pas du tout absurde que Giacometti et Ravenne aient utilisé le nombre 627 en hommage à Abrams, mais, quoi qu'il en soit, les nouvelles occurrences 627 donnent à ce fait une intrication vertigineuse.

  Donc, le 17 mai, nous avons regardé 10 Cloverfield Lane, film produit par JJ Abrams, et je n'ai pas été surpris d'y trouver un 6:27 dès le début.
  Michelle, l'héroïne, en voiture dans la nuit, a sur son téléphone indiquant 6:26 pm un appel de son ex Ben, qu'elle laisse parler sans lui répondre. Puis elle interrompt l'appel et l'heure 6:27 apparaît en grand, ainsi que l'information sur l'état de la batterie, 99%, à renverser peut-être en 66, l'année de naissance d'Abrams.
   Après avoir interrompu l'appel, elle branche la radio qui affiche 12:16. Aussitôt après son téléphone signale un autre appel de Ben, l'heure est toujours 6:27, et c'est à cet instant qu'un accident survient.
  Lorsque Michelle se réveille, elle est entravée sur un lit dans une cave, la jambe plâtrée. Elle se démène pour atteindre son sac et récupérer son portable, lequel affiche 6:29 pm.
  A cet instant arrive un homme qui lui annonce qu'elle est restée évanouie pendant deux jours, ce qui pourrait "expliquer" finement l'heure 6:29, à comprendre 6/29, 29 juin, deux jours après le 6/27, 27 juin.

  Pas de quoi en faire un fromage, mais voici ce qui s'est passé le lendemain, 18 mai, où j'ai été à la médiathèque de Digne, et parcouru les cotes C et F pour voir quels auteurs avaient les initiales FC ou CF, en écho aux trouvailles du précédent billet.
  Rien d'immédiat de ce côté, mais j'ai découvert en rayons L'hypothèse de Copenhague, roman d'Oscar Caplan dont j'avais vaguement retenu l'existence, que j'ai emprunté après avoir vu qu'il avait une thématique métaphysique, et commencé le soir même.

  C'est encore un pavé inutilement long, mais que je me suis senti obligé de lire après avoir rencontré dès sa 3e page un 27 juin, ce qui n'aurait probablement pas retenu mon attention sans le 6:27 vu la veille, tout comme je n'aurais probablement pas remarqué les 627 du 20 avril 2010 sans les calculs de la veille.
   Le roman débute sur la visite du cardinal Vanko St-Pierre au secrétaire du pape, pour lui montrer un document mettant en doute la réalité du personnage de Moïse et de l'exode des Hébreux d'Egypte en Palestine. Il s'agit d'une lettre de Marsile Ficin datée du 27 juin 1463.
  Vanko doit ensuite rencontrer le pape, mais est assassiné avant. Son frère Théo, athée (...), responsable des antiquités égyptiennes au Louvre, entreprend de faire la lumière sur l'affaire, se heurtant à de multiples forces en rapports complexes, l'Opus Dei, les Skulls and Bones, les Bilderberg, etc.
  Un autre groupe secret est l'Alliance d'Abraham, entente au plus haut niveau entre les directions des  religions du Livre, que le pape convoque parce que l'Islam et le Judaïsme sont aussi concernés par Moïse, Moussa, Moshé...
  Cette Alliance d'Abraham convoquée à cause d'un document daté d'un 27 juin m'a donc fait penser à la date de naissance de JJ Abrams, et puis il a été à nouveau question du document, et sa date est redonnée pages 25 et 41, et il s'agit maintenant du 27 août 1463. J'ai pu déterminer grâce à un texte en ligne que la première date, 27 juin, n'était pas une inadvertance de l'auteur mais une erreur de la traduction française.
   L'erreur semble improbable, juin et août étant en italien giugno et agosto, et je me sens obligé de donner ces scans des pages 13 et 41:
  Cette erreur me semble vertigineuse parce qu'il y a de troublantes ressemblances entre L'hypothèse de Copenhague, paru en Italie en octobre 2009, et Lux Tenebrae, paru en France en juin 2010, le roman de Giacometti-Ravenne où j'ai trouvé un autre 627, peut-être intentionnel puisque la suite numérique de Lost, la série de JJ Abrams, y joue un rôle important.

  Voici donc ces points communs:
- Les 2 romans sont construits sur l'alternance d'un récit contemporain et d'un autre dans l'antiquité égyptienne avec Akhenaton comme personnage principal.
- Dans les 2 romans est découverte la tombe d'Akhenaton (en fait dans Lux Tenebrae c'est plutôt le dispositif créé par Akhenaton pour explorer le domaine des morts). Curieusement, c'est en 2010 que l'hypothèse que la tombe royale KV55 contenait la momie d'Akhenaton a été confirmée par l'ADN.
- Dans Lux Tenebrae l'enquête est mené par Antoine Marcas, commissaire et franc-maçon; dans L'hypothèse de Copenhague, Théo St-Pierre est secondé par Raisa Belmont, psy jungienne et 30e grade maçonnique (on peut supposer que c'est celui de Chevalier Kadosh du Rite Ecossais). Diverses sources avancent que Jung lui-même était un maçon de haut grade, confondant peut-être avec son grand-père Karl Gustav Jung, effectivement Vénérable d'une loge suisse.
- Dans les 2 romans l'Egypte antique connaissait un secret fabuleux, associé à un élément inconnu de la table de Mendeleïev.

  Ce dernier point me semble peser en faveur de l'ignorance du roman italien par les auteurs français, car s'ils s'en étaient peu ou prou inspirés ils n'avaient aucun besoin de reprendre un détail aussi précis.
  Pour le reste, comme ils le remarquent dans leur dernier roman, L'empire du Graal, dont un personnage est un auteur de thrillers ésotériques, les sujets sont limités, faisant nécessairement intervenir des mystères historiques connus de tous. L'alternance entre récit historique et récit contemporain est courante dans le genre, et il est assez naturel de confier ces mystères à des enquêteurs qui soient eux-mêmes des ésotéristes.
  De toute manière, la question est ici secondaire puisque mon problème essentiel est l'écho entre le 627 de Lux Tenebrae et le 27 juin de  L'hypothèse de Copenhague qui est une erreur de la traduction française de 2013.

  La comparaison entre les connaissances secrètes égyptiennes mérite quand même quelques développements.
  Dans L'hypothèse de Copenhague  les prêtres d'Héliopolis disposaient d'une substance aux propriétés mirifiques, connue aussi sous les noms de manne ou poudre philosophale. Raisa Belmont en découvre et la fait analyser par un ami scientifique. Tout ce qu'il peut dire est qu'il s'agit d'un élément ne correspondant à aucun isotope connu, avec peut-être un rapport avec l'or, car la poudre se sublime en lumière à 1064 degrés, température de fusion de l'or, en s'accompagnant d'effets bizarres. Le temps semble avoir fait un bond, l'hypothèse des univers multiples est évoquée... L'expérimentateur déclare avoir ressenti une présence...
  Lorsque Théo ouvre le tombeau d'Akhenaton, il y découvre un parchemin relatant l'expérience que le pharaon a connue en utilisant la poudre. Voici les premiers mots du récit:
Je franchis le Portail sacré.
Je marche entre des colonnes qui diffusent une lumière verte, sur lesquelles sont écrits les mots du Livre des Deux Chemins (...)
  Akhenaton absorbe ensuite la poudre et bien des détails de son expérience évoquent la NDE, départ vertigineux vers les espaces sidéraux, lumière intense, sensation de communion avec l'univers...
  C'est cette expérience qui a convaincu Akhenaton de l'unité de Dieu, qu'il essaiera d'imposer à l'Egypte. L'échec le conduira à émigrer avec ses partisans, sous le nom de Moïse car Caplan a repris la thèse de Freud dans Moïse et le monothéisme.

  Dans Lux Tenebrae Akhenaton ne pouvant se résoudre à la mort de sa soeur fait construire un dispositif permettant de passer dans l'autre monde, et il la fait revenir parmi celui des vivants. Les auteurs entretiennent ici un flou artistique, donnant à entendre que la mort est un mystère incommunicable...
  Le dispositif lui-même est constitué de deux colonnes marquant le seuil entre les mondes, colonnes qu'on retrouve ensuite dans le temple de Salomon et les temples maçonniques. Marcas expérimente le dispositif pour sauver un ami, passe dans l'autre monde et revient avec lui:
Ils descendaient à une vitesse vertigineuse. Tout en bas, en dessous d'eux, apparaissaient la salle du temple, les deux colonnes et le trône, baignés dans une lumière émeraude.
  Colonnes, lumière verte, vertige... mais tout ceci témoigne plutôt d'une communauté d'intention que d'un éventuel plagiat. Il est plus troublant que les colonnes soient faites d'un "élément naturel aux propriétés prodigieuses", l'hefnium. L'hefnium est inconnu de la table de Mendeleïev, où par contre apparaît l'hafnium, numéro atomique 72, dont le nom vient de Hafnia, nom latin de Copenhague!
  Je n'avais pas encore lu cette rubrique lorsque j'assurais, plus haut, que l'élément inconnu de Mendeleïev plaidait en faveur de l'ignorance de L'Hypothèse de Copenhague par les auteurs français, et ce détail pourrait faire reconsidérer la question. Seuls Giacometti-Ravenne sont à même d'y répondre, mais je sais par expérience que des coïncidences encore plus précises apparaissent inopinément dans des oeuvres de parutions voisines ou non.

  Dans les Remerciements à la fin de Lux tenebrae, Giacometti signale la parution en février 2010 du 17e épisode de L'histoire secrète, Opération Kadesh, donnant une réinterprétation originale de la guerre éclair du canal de Suez, en octobre 1956. Dans le roman, les services français ont profité de cette guerre pour aller récupérer dans le Sinaï le dispositif d'Akhenaton.
  En cherchant à en savoir plus sur la BD, le plus long commentaire trouvé est un post blogspot daté du 4 avril 2010, or ce même 4/4/10 j'avais posté le billet Saint Isidore sur Quaternité aussi hébergé par blogspot. Ce billet rendait compte de ma première vision de l'épisode de Monk avec la chambre 627, mais je n'avais pas alors de raison de commenter ce nombre.
  Je rappelle que j'ai déjà été conduit à un album de L'histoire secrète, La loge Thulé, où apparaissait Carl Gustav Jung, dans la clinique duquel était ressuscité un certain Curtis...

  L'analyste jungienne de L'Hypothèse de Copenhague cite fréquemment Jung, notamment à propos du tarot qui y joue un rôle, Théo St-Pierre rencontrant une cartomancienne qui lui fait un tirage. Au premier contact il est d'abord question des arcanes 13, 21 (la Mort et le Monde que voici ci-contre dans le "Tarot de Jung"), et de l'arcane sans nombre, le Mat.
  Sans qu'un rapport avec Jung soit souligné, Théo St-Pierre possède une maison à Kos. Lors de sa NDE de 44, Jung s'est vu rappelé sur terre par son médecin Haemmerli, vêtu comme un Basileus de Kos (où est née la médecine grecque dont les pratiquants se voyaient comme des rois).
  Le tarot est aussi au centre de la série L'histoire secrète, prolongement de la série Arcanes. Quatre archontes correspondant aux couleurs du tarot s'y disputent la suprématie mondiale, usant de la "rétro-synchronicité".

  Quoi qu'il en soit d'un rapport intentionnel de l'hefnium avec le réel hafnium découvert à Copenhague, une coïncidence apparaît avec la parution à Copenhague en octobre 2010 de Den siste gode mann, en français Le dernier homme bon, où les deux auteurs (tiens une autre écriture à deux) signant Kazinski ont imaginé une répartition des 36 Justes de la tradition juive selon les couches électroniques de l'élément 36, le krypton.
  Le dernier Juste se trouve à Copenhague, et une thématique secondaire du roman est les NDE, au premier plan dans le roman suivant de Kazinski, Le sommeil et la mort (2012), commenté ici.

  Il se dessine une séquence vertigineuse de 4 oeuvres dont les parutions s'échelonnent tous les 4 mois, avec au moins pour point commun la présence de personnages "ressuscités".
1 - L'Hypothèse de Copenhague (octobre 2009): évocations de Jung et tarot par une psy qui est aussi chevalier Kadosh (même mot, "saint", que kadesh) expérience proche d'une NDE d'Akhenaton utilisant un élément inconnu.
2 - Opération Kadesh (février 2010): sans l'avoir eu entre les mains, thématique de la série basée sur tarots et concepts jungiens, crise de Suez dirigée par des instances cachées, présence de Curtis Hawke ressuscité chez Jung dans l'épisode 9.
3 - Lux tenebrae (juin 2010): plusieurs NDE et véritables résurrections, impliquant notamment le commissaire franc-maçon Marcas, utilisation de la crise de Suez pour récupérer le dispositif d'Akhenaton basé sur l'élément hefnium (hafnium découvert à Copenhague ?)
4 - Le dernier homme bon (octobre 2010): le dernier Juste est localisé à Copenhague grâce à l'élément krypton, la physicienne qui y est parvenue a une NDE.

  Ces 4 oeuvres parues de 4 en 4 mois m'évoquent l'échange Jung-Haemmerli du 4/4/44, échange déduit par Jung des détails de sa NDE... Je m'émerveille de la proximité avec ma découverte le 8 septembre 2008 du motif 4-1 dans la vie de Jung, imaginant que Caplan travaillait déjà sur L'hypothèse de Copenhague.
  L'unité de ce motif est 6272 jours, ce que j'avais relié aux doubles coïncidences 627 (627x2) des 19 et 20 avril 2010. Je remarque que les 4 parutions sont centrées sur avril 2010, et que le 627 de Lux tenebrae figurait vraisemblablement déjà sur le manuscrit.

  L'ipotesi di Copenhagen était paru depuis 6 mois en avril 10, mais le 27 juin n'y apparaîtrait qu'en 2013 dans L'hypothèse de Copenhague. Que l'erreur ait concerné une lettre de Marsile Ficin m'est aussi évocateur.
  Lorsque j'ai découvert l'harmonie des 4 fois 6272 jours pleins vécus par Jung de sa naissance au 4/4/44 et 6272 jours du 4/4/44 à sa mort, j'ai aussitôt pensé au sonnet Vocalisations de Perec, en 112 mots de valeur 6272 = 112 x 56. Sa découverte en janvier 1997 m'avait été extrêmement importante, au point d'en faire l'ossature cachée de mon roman publié en 2000.
  J'y étais revenu en décembre 2006 en en réalisant une anagramme parfaitement équilibrée, dont chaque vers contenait 8 mots de valeur moyenne 56. Ma découverte de septembre 2008 du motif 4+1 fois 6272 jours était liée à deux romans de 2000 et 2001 basés sur une même intrigue: un amour conduisant synchronistiquement le héros vers sa belle, archéologue en Crète. Les auteurs m'ont confirmé l'avoir imaginée indépendamment.
  Juste après avoir découvert les 6272 jours vécus par Jung du 4/4/44 au 6/6/61, grâce aux intrigues crétoises, j'ai pensé à mon anagramme de valeur 6272 et me suis émerveillé d'y avoir placé le mot knossos au dernier vers:
au knossos infini franchir son portail d'or ! 
  Je serais bien en peine d'expliquer pourquoi. Il y avait un k dans le texte source, et je crois que le premier mot qui m'était venu a été Knossos, lequel m'avait paru digne de figurer au dernier vers.
  Il m'a fallu plus d'un an pour réaliser que mon anagramme était le 5e arrangement des mêmes 497 lettres de valeur 6272, et qu'il était ébouriffant qu'il m'ait été donné de découvrir ensuite le motif des 5 fois 6272 jours de la vie de Jung.

  J'ai donné à maintes reprises ces coïncidences, et il me semble important de les répéter car elles prennent plus de poids à chaque nouvel ajout. La nouveauté est ici l'erreur de datation de la lettre de Marsile Ficin, alors que le mot ficin apparaissait dans mon premier quatrain: 
a noir, …, i quinquinas, u troublant, o violin,
an du jour disparu, surtout pas par hasard.
haut a, noir pavillon, ficin pour maints anars,
rajas sans contrition au soir du grand matin, 
   Je suis encore plus en peine d'expliquer ce que ce mot vient faire ici, tout ce que je peux dire est que je pensais au seul Ficin de ma connaissance, Marsile (j'avais choisi de n'avoir aucune majuscule dans le sonnet).

  Je souligne encore qu'il y a des échos entre la paire de livres de 2000-2001, où s'entremêlent un récit contemporain et un récit dans l'antiquité minoenne, et celle de 2009-2010, où s'entremêlent un récit contemporain et un récit dans l'antiquité égyptienne. Dans Le chemin de la lumière de Paul Halter, une large partie du récit antique est consacrée à une expédition crétoise en Egypte.
  Dans Des jours et des nuits de Gilbert Sinoué, un personnage important est la psy jungienne Adelma Maizani, dont le nom a quelques points communs avec Raisa Belmont, psy jungienne de L'hypothèse de Copenhague, sans toutefois que les ressemblances suggèrent un emprunt intentionnel.

   L'hypothèse de Copenhague mentionne à plusieurs reprises le double cône inversé comme modèle de la réalité physique, en insistant sur le fait que les pointes des cônes ne se touchent pas, donnant pour exemple la fresque de la Création d'Adam à la Sixtine, où les doigts de Dieu et d'Adam ne se touchent pas..
  Le double cône m'évoque le "symbole essentiel" de Yeats, commenté ici, et en avril dernier j'ai commenté la fresque de Michel-Ange où Gary Meisner a vu la presque jonction des doigts située à une double section d'or des personnages.
  Comme dit plus haut, les auteurs de Lux tenebrae éveillent de nombreux rebonds par diverses allusions. C'est ainsi que les ouvriers chargés de construire le dispositif d'Akhenaton appartiennent à une caste paria, les Caïnites, descendants de Caïn, le premier assassin selon la Bible. Les auteurs suggèrent une autre version, selon laquelle Caïn et Abel auraient aussi expérimenté le dispositif, mais Abel n'aurait pas réussi à revenir...
  Toujours est-il que Giacometti-Ravenne reprennent l'idée que Dieu ait marqué Caïn d'un signe, signe qui s'est transmis à sa descendance et qui ressemble à des ébauches de cornes sur le front.
  Il me semble voir là une allusion au Moïse de Michel-Ange, représenté avec des cornes selon le texte de la Vulgate, où une mauvaise traduction a été donnée de l'hébreu qaran, signifiant aussi bien "être cornu" que "rayonner". G-R suggèrent-ils que Moïse était un Caïnite? Je rappelle que L'hypothèse de Copenhague exploite l'idée que Moïse aurait été Akhenaton.

  Curieusement, j'ai déjà donné la statue du Moïse de Michel-Ange, à la fin du billet H or N, juste après le compte-rendu de ma lecture de l'épisode de L'histoire secrète où Curtis ressuscite dans le laboratoire du docteur Jung.

  Si le 27 juin est le 6/27 aux USA, chez nous c'est le 27/6, et j'ai remarqué la présence du nombre 276 dans L'hypothèse de Copenhague. Théo St-Pierre s'y intéresse aux collectionneurs privés susceptibles d'avoir acquis un parchemin, et ils sont au nombre de 276...
  Curieusement encore, le billet d'avril sur Michel-Ange m'a conduit à évoquer mon adaptation en 2005 d'un poème carré de Raban Maur, illustrant par 4 croix de 69 lettres les 276 jours passés par Jésus dans le giron marial, du 25 mars au 25 décembre. L'original de Raban Maur était un carré de 35x35 lettres, que j'avais "traduit" en 33x33 lettres pour obtenir la répartition 276+813 qui me séduisait. Je rappelle que cette création avait été motivée par le report au 4 avril de l'Annonciation en 2005, le Vendredi saint tombant le 25 mars (ç'a été à nouveau le cas en 2016).
  C'est le moment d'indiquer que L'hypothèse de Copenhague a été publié chez Rivages, d'abord en grand format rivages/thriller, puis en mars 2015 en poche rivages/noir (n° 985). Cette même collection a connu en 2011 un étrange pataquès, avec la parution en mars du normal n° 813, puis en mai le n° 821 prévu est revenu de l'imprimeur avec le n° 813:Merci Black Jack
  J'ai étudié ici divers aspects de cette erreur, significative car toutes les personnes concernées, éditeurs et auteurs, sont membres de l'association 813, mais l'erreur du 27 juin ou 27/6 amène de nouveaux éléments, sachant qu'un élément essentiel était que l'erreur des deux 813 était survenue en l'an pataphysique 138, or deux fois 138 font 276.
  C'est Joseph Bialot, alors le plus ancien membre de 813, qui a reçu cette consécration du n° 813. Il est décédé en novembre 2012, juste après la parution en octobre de son ultime roman, sous le n° 888 qui m'est encore significatif, et sur lequel je suis revenu dernièrement dans le billet sur Michel-Ange.
  Cet ultime roman est aussi le premier où Bialot plonge dans l'histoire ancienne, avec une enquête sur la disparition du trésor des Templiers au 14e siècle. Les Giacometti-Ravenne de 2011 et 2012, Le Septième Templier et Le Temple noir, font aussi enquêter Marcas sur ce trésor, et le découvrir.
  Moïse, personnage central de L'hypothèse de Copenhague, est présent dans le titre de Bialot, Le puits de Moïse est achevé, et ses initiales JB évoquent à tout ésotériste les colonnes du Temple Jakin et Boaz, qui selon Lux tenebrae sont un souvenir du dispositif d'Akhenaton.



  La croix templière en couverture du Bialot ressemble au mandala fréquemment représenté par Jung, ci-contre en couverture de l'édition de poche du Livre Rouge.
  Je rappelle que la présence sur Quaternité des nombre 627 ou 276, associés ou non à la date du 27 juin, a été motivée par la date de naissance de Jung, le 26 juillet, 26/7 ou 7/26, et par les 5 fois 6272 jours vécus par lui à partir de cette date. Aux permutations de 2-6-7 s'associent maintenant les permutations de 1-3-8,  grâce au thème astral de Jung, déjà commenté ici.
  On y trouve le Soleil à 3°18', remarqué parce que 318 est l'isopséphie du grec helios, et Mercure, planète essentielle pour Jung, à 13°8'.
  276 est donc le double de 138, et je vois d'autres doubles dans cette affaire, à commencer par le C-F du billet précédent, lequel m'a mené au roman de Caplan. Il y a encore:
- CF peut se lire 36, comme le numéro atomique du krypton, essentiel dans Le dernier homme bon; s'il faut comprendre "hafnium" pour l'élément hefnium de Lux tenebrae, son numéro atomique est 72, double de 36 (et j'ai eu l'occasion de comparer les 36 Justes aux 72 anges d'une autre tradition juive).
- On écrit aussi Cnossos avec un C, d'où je remarque que les deux noms propres de mon sonnet pourraient avoir les initiales CF. Je remarque les initiales F.C. sur le thème astral ci-dessus, signifiant Fond du Ciel.
- En hébreu, Opération Kadesh se dit "מבצע קדש" de valeurs 202 et 404 double de 202.
- 627 est apparu d'abord dans une forme double, le partage doré 627-388-627 des tonalités BACH du Clavier Bien Tempéré (les rapports dorés sont signifiés par les couleurs bleu/rouge) :

  Je passe maintenant à des points sans aucun rapport avec les romans faisant intervenir Akhenaton, et d'abord à un écho avec ce rapport doré 627-388.
  Le billet précédent m'a conduit à identifier deux Poulpes uniques en leur genre: Le rapport titre/auteur est doré, ainsi que le rapport numéro Baleine/rang poulpien dans la collection. Il s'agit donc du numéro 84, 52e Poulpe, et du numéro 223, 138e Poulpe:
- DOCTEUR J'ABUSE /WOO MANH = 144/89
- LES DIX SCOUTS DE L'ABBE TODD/FLORIAN GRATON = 244/150
  L'ensemble totalise 627 réparti en 388/239.
  Les rapports conjugués numéro/rang livrent 307/190, or j'avais marqué dans mon anagramme de Vocalisations les deux sections d'or des 112 mots (43-69), des 497 lettres (190-307), des 168 pieds (64-104), et de la gématrie 6272 (2396-3876).

  La recherche d'images "627" m'a conduit à cette page. Le catalogue des oeuvres de Mozart s'achève sur le numéro Köchel 626, pour le mystérieux Requiem inachevé par le compositeur, aussi Christos Hatzis, ayant composé pour un film un concerto dans l'esprit de Mozart, l'a intitulé K 627.
  Je rappelle que Mozart, et particulièrement sa mort, est apparu dans ma quête lors de l'affaire WAMMOR-WANMOR, ce qui m'a fait découvrir des rapports d'or dans son nom et ses oeuvres.
  Tiens, un titre de Bialot est Un violon pour Mozart, Série Noire n° 2184 (produit des Fibos consécutifs 8.13.21)

  La recherche d'images "627" conduit aussi à L.627, le film de Tavernier, commenté au début du billet ...Marc m'a tuer. J'y évoque Joseph Bialot juste après.

  Une requête "27 juin" a provoqué une curiosité. Le navigateur conserve toutes les requêtes antérieures, et c'est ainsi qu'il a affiché une recherche précédente sur le catalogue d'une vente à Drouot le 27 juin 1988. L'hiver dernier,j'ai ramassé près de la poubelle d'Esparron un lot de catalogues d'art. Sachant que ces catalogues peuvent être cotés, j'avais fait une recherche sur chacun d'entre eux.
  Le point majeur de cette vente était 7 sculptures de Diego Giacometti (sans relation semble-t-il avec Eric Giacometti co-créateur des Marcas).
  Je ne crois pas alors avoir pensé au 27 juin anniversaire de JJ Abrams.

  Si le 27 juin est la date fétiche de JJ Abrams, exprimé notamment par des chambres 627, ou l'heure 6:27, 813 a été un nombre fétiche pour Truffaut, présent dans de nombreux films, notamment par des chambres 813. J'ai rapproché ceci de la date 8/13, le 13 août à l'américaine, et un maître à filmer de Truffaut a été Hitchcock, né un 8/13 et que Truffaut a rencontré le 13 août 1961.
  Toujours est-il que l'addition 813+627 donne 1440, le nombre de minutes d'une journée, de 0:00 à 23:59.
 
  La recherche "6:27" m'a encore conduit au roman montré au début du billet.
  La première page consultée, à laquelle j'ai emprunté ce scan, débute par ces deux phrases que j'ai eu la curiosité de passer au Gématron:
Guylain Vignolles n'a pas de chance. Son nom et son prénom font = 597
un jeu de mot terrible : Vilain Guignol.= 369
  Les 81 lettres de ces deux phrases livrent un double partage doré idéal en 50/31 lettres de valeurs 597/369 (se simplifiant en 199/123 = 1.618, nombres de Lucas).

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ne crains-tu pas de flirter avec la démence, dans ton maelstrom de chiffres, privé que tu es de l'"ordonnance" sous jacente qui les coordonne, et ne crains tu pas non plus de t'éloigner de la "plus simple" vérité de leur présence dans ce monde ??

blogruz a dit…

Comme je l'ai dit ailleurs, avoir une idée préconçue de l'ordonnance du monde conduit souvent à ne pas voir ce qui peut s'écarter du schéma directeur.
S'il y a une "simple vérité", merci de la communiquer, moi je n'ai que l'impression de me rapprocher de plus en plus de quelque chose d'incommunicable, le "tremendum" dirait Jung.