17.12.14

four Daniel Quinn

à Denise

  J'ai entrepris en novembre une relecture de The Golden Summer, seul texte signé Daniel Nathan, nom de naissance de Frederic Dannay, alias Ellery Queen.
  Lorsque j'ai encartonné le rayon Queen en vue du prochain déménagement, ceci a libéré les deux livres qui servaient de piliers à l'étagère des poches Queen depuis plus de 10 ans, et l'accès à ces deux livres m'a fourni le sujet principal du précédent billet, l'équivalence de sens du sumérien mu, formé dans notre alphabet des lettres de rangs 13-21, et de l'hébreu shem, formé dans l'alphabet hébreu des lettres de rangs 21-13.
  J'ai remis en place les deux livres pour prendre une photo de l'étagère du dessous; n'ayant pas le courage de déballer les Queen, j'ai placé sur l'étagère du dessus The Golden Summer et des objets traînant à proximité.

  Ce n'est qu'ensuite que je me suis rendu compte de la proximité entre Summer et Sumer, ce qui m'a donné l'idée du titre du billet, The Golden Sumer.
  Ce n'est encore qu'après ce choix que je me suis avisé qu'il s'agissait du 179e billet de Quaternité, et que 179 était la valeur de THE GOLDEN SUMMER (avec 2 M).

  Les précédents billets d'octobre-novembre font coïncidence avec notre achat des parcelles 178 à 181 du cadastre d'Esparron, finalisé le 12 décembre. La maison elle-même correspondant à la parcelle 180, un titre de valeur 180 serait bien venu pour le présent billet, et la principale coïncidence issue de ma relecture de The Golden Summer permet précisément un double jeu autour de cette valeur 180.

  Cette principale coïncidence n'est d'ailleurs pas dans le livre, acquis en septembre 2001. J'y avais inséré une page d'un TéléZ pour la programmation le 3 janvier 2002 sur la 3 du téléfilm Le trésor perdu, dont le principal personnage était le jeune Danny Quinn, écho au jeune Danny Nathan héros de The Golden Summer, faisant apparaître dans son premier exploit le fantôme de Long John Silver, d'autant qu'une coquille de la présentation en faisait "Danny Queen" :
  Une coïncidence immédiate est la présence d'Ernest Borgnine, interprétant le grand-père de Danny, par ailleurs acteur dans le film diffusé simultanément sur la 2, L'aventure du Poséidon. Cette histoire de paquebot retourné la Saint-Sylvestre me rappelle que j'ai retourné la date 31/12 en 21/13, rapport fibonaccien qui m'est essentiel.

  Ceci constituait une petite coïncidence alors, mais je remarque aujourd'hui que Danny Quinn est interprété par Seth Bernard, acteur occasionnel. Le nom ou prénom Seth m'est devenu important depuis le couple d'anges incarnés de La cité des anges, Seth-Nathaniel (Damiel-Columbo des Ailes du désir de Wenders), de valeurs 52-84 comme Jung-Haemmerli. Daniel Nathan a choisi de nommer Nathaniel un personnage du premier Queen écrit sans son cousin, L'adversaire, Nathaniel qui revient d'entre les morts pour tuer ses cousins...
  Seth et Luther, encore de valeurs 52-84, sont deux personnages essentiels du film Les pleins pouvoirs. Le troisième acteur important du film est Gene Hackman, président des USA, plus humblement pasteur dans L'aventure du Poséidon. Alors que Seth et Luther sont dans Les pleins pouvoirs un flic et un bandit, un hasard concomitant m'a fait découvrir une série de romans dont les personnages principaux sont aussi Seth et Luther, mais inversement un bandit et un flic.

  J'ai vite oublié le navrant Trésor perdu et son héros Danny Quinn, aussi je n'ai pas réagi lorsque j'ai découvert 2 ans plus tard Cité de verre de Paul Auster, dont le principal personnage est Daniel Quinn, auteur de polars sous le pseudonyme William Wilson. Une femme lui téléphone, prétendant s'adresser au privé Paul Auster. Refusant d'écouter ses dénégations, elle l'engage pour une étrange tâche, suivre son beau-père venant de passer 13 ans en asile psychiatrique. 
  Quinn découvre que les déambulations du professeur Stillman dans un carré bien délimité de New York ne doivent rien au hasard. Chaque jour est écrite une lettre, composant le message THE TOWER OF BAB..., ainsi le professeur n'est pas guéri de son obsession, la conviction que New York est la nouvelle Babel.
  Il peut y avoir une certaine analogie avec L'adversaire, où Queen découvre que les cartons associés aux meurtres des cousins de York Square, petit îlot carré de New York, correspondent aux formes particulières des demeures de York Square, et que la succession des lettres inscrites sur les cartons compose le nom divin JHWH, autour de la stèle centrale dédiée à Nathaniel York.
  Il est peu probable que Auster ait su que le Queen principal était né Daniel Nathan, et l'origine de son Daniel Quinn s'explique par les initiales DQ, celles de Don Quichotte qui fait l'objet d'une discussion approfondie lorsque Quinn rencontre le "vrai" Auster. Quinn est le nom débutant par Q le plus immédiat, et Daniel un prénom courant, de plus hébraïque ce qui a une importance certaine chez Auster.

  Le puzzle formé par les cartons de L'adversaire peut trouver un écho dans Le trésor perdu, où Danny Quinn assemble 3 morceaux d'un objet cassé pour former Polaris Star, nom qui évoquerait aisément Paul Auster...

  Je reviens à Danny Nathan et à l'été doré 1915. Le premier exploit de Danny dans The Golden Summer est de tirer parti l'énorme tas de sacs de ciment d'un chantier voisin, pour y aménager une pièce secrète. Les jeunes du voisinage sont conviés à y voir apparaître le fantôme de Long John Silver, moyennant un faible droit d'entrée.
  Je m'étais demandé si cette chambre secrète dans une "pyramide" ne faisait pas allusion à la Queen's chamber de la pyramide de Khéops. Daniel Nathan a publié son livre sans révéler qu'il était Frederic Dannay, moitié du célèbre Ellery Queen, mais le roman contient quelques indices, comme le personnage Ellery Herman.
  Ma nouvelle lecture m'a fait remarquer la formule peu châtiée par laquelle Danny limite l'accès à la pièce secrète : only one fella 'lowed atta time. (page 17)
  Si cette forme atta time est courante, elle fait apparaître le nom Atta qui est notamment celui de Mohammed Atta, l'Egyptien qui a inauguré l'attaque du 11 Septembre en lançant le vol AA-11 sur la tour A du World Trade Center.

  Je n'ai pris garde à ce nom ATTA que lorsque se sont révélées diverses coïncidences, la plus troublante étant le rêve fait au Caire par Yolande Villemaire, relaté dans Le grand jeu hanalogue et authentifié par sa parution en juillet 1983, où elle attribue le rêve a sa jeune héroïne Dana Khan : elle voit des hommes flottant dans le ciel de New York, bras étendus, comme s'ils volaient, puis se réveille avec un mot brillant derrière ses paupières, ATTA. Mohammed Atta était natif du quartier de Gizeh, à proximité des pyramides. Il est question dans la nouvelle de Yolande du centre parfait de Khéops, or la Chambre de la Reine se situe exactement sur l'axe vertical de la pyramide.
  Le nom vient ici de l'héroïne Atta du roman de Ricardou Les lieux-dits, où il pouvait d'ailleurs y avoir des aspects prémonitoires car le texte semble centré sur la description détaillée d'un paquet de Pall Mall, dont le blason montre deux tours.
  J'avais vu pendant l'été 2001 des possibilités de répartition fibonaccienne des 233 chapitres des 9 premiers Queen, mais j'avais besoin de consulter les originaux qui me manquaient pour vérifier les chapitrages. Le colis contenant ces originaux est arrivé des USA le 10 septembre.
  J'étais par ailleurs en pourparlers avec une boutique de l'état de New York qui vendait un rare exemplaire de The Golden Summer, mais l'attaque terroriste a retardé l'achat, car tous les vols ont été ensuite interrompus. C'est le 30 septembre que Catnap Books m'a expédié l'ouvrage, où j'ai envisagé un découpage fibonaccien de $4.66 (2 fois 233). Il y avait 233 passagers à bord des 4 avions détournés le 11 Septembre, hormis le personnel navigant (c'est du moins le nombre évalué peu après l'attaque, ensuite ramené à 232, dont 19 terroristes).

  Michael Drosnin, vulgarisateur du "code biblique", a fait du 11 Septembre la prédiction majeure de son second ouvrage, avec cette grille en couverture, où figurent les ELS TOURS, JUMELLES, AVION, ATTA, et en clair "deux fois".
  J'ai donné ici mes vues sur la question. Le nouvel élément est la formule one atta time, "un à la fois", dans The Golden Summer, à mettre en parallèle avec le "deux fois" biblique.
  On sait que le projet des terroristes était de frapper les deux tours en même temps, ce qui fut contrecarré par un retard du vol UA 175, d'où one atta time se révèle approprié.
  Une autre grille donnée par Drosnin montrait l'ELS "terroriste Atta" perpendiculaire à l'expression en clair "homme égyptien". J'avais remarqué que le saut 4269 de l'ELS pouvait se scinder en 42-69, NEW-YORK, couple doré.
  J'avais remarqué d'autres couples dorés associés au SEPTEMBER ELEVEN (103-63), et l'instigateur Ben Laden, dont le nom en hébreu ou arabe a pour valeur 52-85 selon les graphies les plus courantes. On trouve aussi les graphies sans alef  "בן לדן" et sans alif "بن لدن", toutes deux nombrant 52-84, valeurs des anges incarnés mentionnés plus haut, Seth-Nathaniel dans La cité des anges. Je rappelle que la californienne Dana Khan rêve au Caire d'hommes volant dans le ciel de New York, et des lettres ATTA... Ce sont deux vols pour Los Angeles qui ont été détournés sur les tours.
  J'avais mentionné les anges Seth-Nathaniel à propos de l'acteur Seth Bernard jouant Danny Quinn dans le téléfilm de la 3 le 3 janvier 2002. Je m'étais intéressé au programme de la 2, mais n'avais pas encore mentionné la 1, qui diffusait le soir Total Khéops, premier volet de la trilogie Fabio Montale; cette expression issue du rap évoque encore la grande pyramide. 

  1, 2, 3 le 3/1/02, trilogie... Cité de verre est aussi le premier volet d'une trilogie, et le privé Quinn apparaît aussi nommément dans son troisième volet, La chambre dérobée. Il y a aussi un privé, non nommé, dans le deuxième volet (Revenants, en VO Ghosts, écho aux fantômes Long John Silver de Danny Nathan et Picaroon de Danny Quinn), et les trois romans sont des variations sur un même thème : un détective a pour tâche de suivre un autre homme, tâche si accaparante que le privé en vient à s'identifier à celui qu'il suit. On peut penser à une devinette qui aurait pu inspirer Auster, lequel parle parfaitement notre langue : Je suis qui je suis mais je ne suis pas qui je suis car si j'étais qui je suis je ne serais pas qui je suis.
  J'ai aussi vu dans Cité de verre des prémonitions du 9/11, avec l'obsession du professeur Stillman pour le récit de la Tour de Babel, donné dans les 9 premiers versets du chapitre 11 de la Genèse. Ces précisions sont données explicitement, et ces nombres se retrouvent dans l'histoire : Stillman a enfermé son fils pendant 9 ans, à partir de la date qu'il avait calculée pour chute de la nouvelle Babel, New York; libéré en 1969, Stillman junior était dans un tel état qu'il a dû passer les 11 années suivantes dans une maison spécialisée. Le World Trade Center est mentionné lors des déambulations de Quinn.

  Chercher "Daniel Quinn" m'a appris que des personnes réelles portent ce nom. Le premier cité est l'écrivain US Daniel Quinn, né en 1935, surtout connu pour la trilogie Ishmael. Ce Quinn n'a cependant été publié qu'à partir de 1988, après la parution de la trilogie de Paul Auster. C'est une belle curiosité qu'un réel Daniel Quinn ait écrit une trilogie romanesque peu après qu'un Daniel Quinn ait été un personnage essentiel d'une autre trilogie.

  Il y a aussi un acteur US Daniel Quinn, jouant essentiellement des rôles mineurs à la TV. Son rôle le plus important est peut-être le film Miracle at Sage Creek, où il interprète Seth Keller. Je remarque le chiasme entre Seth Bernard/Danny Quinn et Daniel Quinn/Seth Keller.
  Sa seule participation que j'ai eu envie de voir est dans un épisode de Monk (3/16), où il joue le rôle de Raymond Novak, kidnappeur du violoniste Daniel Carlyle (tiens, un autre Daniel, menant à une quine de Daniel). Il lui a coupé un doigt pour réclamer une rançon, mais un garçon de 2 ans que le couple Novak avait en garde prend le doigt dans le sac de la femme, de sortie dans un parc. On croit qu'il a trouvé le doigt dans le parc...
  Daniel Quinn n'apparaît que dans une courte scène de l'épisode, mais on l'y voit aussi dessiné, car la séquence incontournable "Voilà ce qui s'est passé" fait l'objet d'un traitement particulier : c'est au petit garçon que Monk l'expose, et il le fait sous forme d'un conte de fées, où les Novak sont devenus un méchant roi et une méchante reine (queen) ... Un Raymond roi est par ailleurs un quasi-pléonasme étymologique.


  4 Daniel Quinn donc, avec une coïncidence au moins pour chacun, et, comme DANIEL = 45, 4 x 45 = 180, pour mon 180e billet et notre maison sur la parcelle 180, mais il y a encore :
FOUR DANIEL QUINN = 60+45+75 = 180
  Par ailleurs Daniel/Quinn = 45/75 se simplifie en 3/5, rapport fibonaccien significatif pour Phil/Dick (45/27 = 5/3).
  180-45-75 a pour moi un formidable écho. Ma découverte des 4+1 fois 6272 jours de Jung autour du 4/4/44 m'a aussitôt fait penser au sonnet Vocalisations de valeur 6272, récriture de Voyelles de Rimbaud, avec l'E blanc disparu parmi les 5 voyelles. J'avais aussi pensé au sonnet Prisme, de valeur 5555, où Daniel Marmié avait attribué des couleurs aux 21 autres lettres, et il m'avait semblé s'imposer d'en forger une anagramme dédiée aux 5 voyelles de Rimbaud. Une certaine logique commandait alors d'écrire une nouvelle anagramme du sonnet Vocalisations, dédiée aux 21 consonnes, ce qui fut fait en février 2012, Consonnantisations.
   Pour répartir les 21 lettres dans 14 alexandrins, j'avais choisi de traiter deux lettres par vers dans les quatrains, et la valeur 180 des 16 premières consonnes m'avait donné l'idée d'un arrangement en carré magique de constante 45, car j'avais rapproché le carré traditionnel des 16 premiers nombres de l'échange Jung-Haemmerli. Je n'avais pas manqué de remarquer que 45 était la valeur de plusieurs noms importants, Enoch-Elijah-Daniel-Rémi...
  Les 5 dernières lettres se répartissaient en VW pour le premier tercet, de valeur 45 encore, et XYZ pour le second tercet, de valeur 75, soit donc un 45/75 équivalent à Daniel Quinn. Vertigineux Wertige, d'autant que le tercet XYZ s'achevait sur une référence à un roman de Queen...

  j'ai reparcouru la trilogie de Paul Auster et y ai trouvé un écho à notre déménagement. Dans le 3e volet, La chambre dérobée, récit à la première personne, le narrateur est un écrivain, ami d'un autre écrivain, Farnshawe, lequel disparaît, laissant au narrateur le soin de s'occuper explicitement de ses manuscrits, et implicitement de sa femme.
  Sa femme le fait rechercher par un détective privé, Quinn, et le narrateur s'y emploie aussi de son côté, visitant les différents lieux habités par Farnshawe. La récente publication de Chronique d'hiver permet de confirmer que ces lieux correspondent au parcours d'Auster lui-même, et notamment que le mas du Var décrit dans La chambre dérobée est celui de Moissac-Bellevue, où Auster a vécu 9 mois à partir de septembre 1973.
  Lorsque notre proposition pour la maison d'Esparron a été acceptée, nous avons visité quelques autres maisons avant de nous engager définitivement, et la première, le 24 septembre, a précisément été à Moissac-Bellevue.


22.11.14

The Golden Sumer

à Denise

  En 1997 la relecture de Et le 8e jour... de Queen m'avait été un tel choc que j'avais aussitôt entrepris de rassembler tous les Queen, pour la plupart déjà lus mais non conservés. Il s'était alors posé le problème de leur trouver une place, résolu en partageant un haut casier parmi mes rayonnages. Par paresse, j'avais fait reposer la planchette supportant les Queen sur deux livres choisis d'abord pour leur hauteur de 24 cm, supérieure à la moyenne, ensuite parce que je les jugeais alors de peu d'intérêt, Alliance de feu, d'Annick de Souzenelle, et La 12e planète, de Zecharia Sitchin (tiens, les deux sont donnés nés en 1922 par Wikipédia.fr, mais selon d'autres sources Sitchin serait né le 9 octobre 1920).
  Le déménagement proche m'a amené à ranger les Queen dans un carton, libérant les deux piliers les supportant depuis 17 ans. Voici à peu près à quoi ressemblait l'étagère inférieure, mais je n'ai pas eu le courage de réinstaller les Queen :
  Un rapide coup d'oeil à La 12e planète a été l'occasion d'un nouveau choc. J'y ai lu page 159
  Une fois compris que mu et shem devraient être traduits dans les textes mésopotamiens non pas par "nom" mais par "véhicule spatial", on commence à comprendre le vrai sens de nombreux récits anciens, en particulier l'histoire de la tour de Babel.
Voici toute la page (clic pour agrandir).
  J'ai mentionné à diverses reprises l'hébreu shem, "nom", formé des lettres S et M, ש et מ, de rangs 21 et 13 dans l'alphabet hébreu, couple fibonaccien qui m'est si important que j'ai répertorié sur cette page plus de 100 cas remarquables. Les lettres de rangs équivalents dans notre alphabet actuel sont U et M, aussi m'est-il immédiatement évocateur que le sumérien MU soit équivalent à l'hébreu שמ.
  Si le véhicule spatial de Sitchin a tout de l'affabulation, il semble au moins acquis que mu est parfois employé à la place du sumérien shu-mu, "nom", à l'origine de l'hébreu shem. Aucune source n'accrédite cependant l'idée qu'un sens de mu ait été "ce qui s'élève tout droit", alors que Sitchin affirme que c'est son sens principal, ni que shu-mu soit dérivé de mu par l'addition du relatif shu, totale invention car les pronoms relatifs sont inconnus en sumérien...

  Tout semble à l'avenant dans ce qu'avance Sitchin, à tel point qu'on peut douter de sa raison, et s'étonner que des éditeurs aient publié ses élucubrations, semblant néanmoins avoir trouvé un public puisque pas moins de 9 titres ont suivi The 12th Planet, ce premier opus ayant été traduit dans de nombreuses langues.
  Enfin on sait que certains éditeurs se soucient plus de rentabilité que de sérieux, et je bénis cette faiblesse sans laquelle j'aurais ignoré l'extravagante idée qu'un shem, un 21-13, puisse être un vaisseau spatial. Sitchin reprend diverses hypothèses extraterrestres déjà proposées par d'autres, comme l'élévation au ciel de Enoch et Elie, ce dernier sur un char de feu volontiers identifié à un vaisseau ET. Ces cas sont étudiés pages 149 et 164 dans La 12e planète, lors du développement de l'hypothèse mu-shem, et il ne fait nul doute pour Sitchin que Enoch comme Elie aient été emmenés chacun dans un shem.
  Or un de mes cas 21-13 essentiels est les valeurs numériques en hébreu de Enoch-Elie, 84-52, dont le rapport 84/52 se simplifie en 21/13. Ces nombres sont obtenus en additionnant les valeurs de chaque lettre dans l'alphabet numéral hébreu, alors que 21-13 représentent les rangs des lettres composant shem. Cet autre mode de calcul est aussi couramment utilisé par l'exégèse, et le nom Elie, Elyahu translittéré ALYHW, "Dieu (est) YHWH", se décompose selon ce mode en
AL = 1+12 = 13
YHW = 10+5+6 = 21
  Selon certaines exégèses un autre "nom", shem, de Enoch-Metatron serait YHWAL, "YHWH (est) Dieu", interversion des deux mêmes "noms" divins principaux.
  Je remarque qu'en utilisant la forme très répandue du nom Elie,
ELIJAH = ENOCH = SHEM = 45 (selon notre alphabet)
  Enfin, je n'avais pas encore vu que les deux calculs du nom ALYHW donnent
ALYHW (rangs) = 34 = CARL
ALYHW (valeurs) = 52 = JUNG
  Je rappelle que l'un des instructeurs de Jung dans le Livre Rouge est Elijah.

  Sitchin relie la destruction de Babel au fait que ses constructeurs prétendaient se faire un shem (Gn 11,4). Il se gausse des traductions usuelles "faisons-nous un nom", et c'est bien entendu la construction d'une base spatiale qui a provoqué le courroux des Dieux, désireux de conserver le monopole de la navigation interstellaire.
  J'avais mis en relation Enoch-Elie, seuls personnages de l'Ancien Testament à avoir été élevés vivants au ciel, et Haemmerli-Jung, protagonistes du premier récit (à ma connaissance) de rencontre hors de la terre lors d'une NDE. Si ni Jung ni son docteur n'avaient eu besoin d'un mu ou d'un shem pour se rendre sur un roc flottant loin dans l'espace, j'avais été frappé par les valeurs de leurs noms dans notre alphabet :
HAEMMERLI / JUNG = 84/52 = 21/13, comme Enoch/Elie en hébreu.

  Le nom du docteur de Jung est lié au "marteau", Hammer, et ceci m'avait rappelé l'oracle contre Babel du chapitre 51 de Jérémie, oracle où est employé le code atbash, peut-être premier exemple connu d'un codage sophistiqué. Divers auteurs ont envisagé d'autres emplois du code que les deux cas certains de l'oracle, Babel (BBL) transformé en Sesak (SSK), et "Chaldéens" (KSDYM) transformé en "coeur de mes ennemis" (LB QMY), et j'ai pour ma part remarqué que YHWH appelle à 10 reprises Babel son "marteau", MPÇ, dont le codage atbash est YWH, les 3 lettres composant le Tétragramme, le nom divin suprême qu'il est depuis la destruction du Temple interdit de prononcer, remplacé dans l'usage courant par la formule ha shem, "le Nom".
  J'ai à maintes reprises parlé de Babel, et notamment de sa destruction en l'an 1996 de la Création selon la chronologie traditionnelle, soit 340 ans après l'autre grand cataclysme provoqué par Dieu, le Déluge. Les commentateurs ont relié ces 340 ans à la valeur de shem, qui est aussi le "nom" du principal fils de Noé, Sem, père des Sémites et donc des Sumériens, ce qui donne un écho aux élucubrations de Sitchin, sans bien sûr les valider.

  Mes investigations sur Babel-Sesak m'ont conduit aux châteaux triangulaires Wewel et Sisak. Une mini-série TV sur la lance sacrée m'a consuit au nom sumérien de la constellation de la Lance, kak-si-sa, en étroite résonance avec Sisak, le château triangulaire croate rappelant curieusement le codage SeSaK de BaBeL, tandis que l'autre château triangulaire de mon Etoile de Babel, Wewel, symbolisait pour certains le fer d'une lance pointée vers le Septentrion.
  J'avais été frappé par les glyphes correspondant à mul (constellation) kak-si-sa :   mul est un triangle d'étoiles, et kak un parfait triangle isocèle, ce qui est d'ailleurs assez logique puisqu'il s'agit de la pointe d'une arme, mais il est tout de même remarquable de trouver ces divers triangles associés à un nom ressemblant si fortement à Sisak.
  La requête kak-si-sa livrait pour premier résultat (en avril 2009) le pseudo kaksisa du photographe amateur Christopher Hamersley, sur Flickr. C'est encore un formidable écho, puisque c'est le nom du médecin qui a sauvé Jung, Haemmerli, qui m'a orienté vers Babel, comme je l'explique dans D'un marteau l'autre, après la première piste du meurtre à coups de marteau chez les Esséniens de Quenan, le mercredi 5 avril 1944 dans Et le 8e jour... (un des derniers Queen qui était donc à peu près au-dessus de La 12e planète dans mes étagères).
  Le lien ci-dessus est toujours valide, mais Christopher Hamersley a choisi de s'appeler désormais Kaksisa Kobayashi (d'autres pages montrent qu'il s'agit toujours de Hamersley) :
  En novembre 2014, Kaksisa a 620 photos sur Flickr, or 620 est précisément la valeur du codage de Babel SSK, valeur qui faisait déjà coïncidence avec SNOR, Shinéar, nom donné à Sumer dans la Bible.

  Le Nouveau Testament a adjoint à Enoch et Elie deux autres personnages encore vivants aux cieux, Malkitsedeq et Moïse, et il est fabuleux que ces deux personnages aient une relation privilégiée avec le mot shem.
  Malkitsedeq est identifié traditionnellement au patriarche Shem.
  Moïse, descendant de Shem à la 15e génération, s'écrit en hébreu MSH, renversement de HSM, ha shem, "Le Nom", désignation commune du Tétragramme YHWH.

  Ceci me fournit une transition vers l'autre "pilier" de l'étagère Queen, Alliance de feu, d'Annick de Souzenelle, relecture du premier chapitre en hébreu de la Genèse, bereshit, "au commencement", traditionnellement lu berit esh, "alliance de feu". Je n'ai rien de négatif à en dire, sinon que la cosmogonie de la Genèse est à l'évidence calquée sur les croyances mésopotamiennes, et qu'une étude approfondie ne peut à mon sens éluder ce fait.
  Un parallèle frappant existe avec La 12e planète, où Sitchin a choisi de rendre par l'hébreu shem toutes les occurrences des mots sumériens mu ou shu-mu désignant selon lui un vaisseau spatial. Souzenelle a choisi d'écrire en majuscules NOM chaque traduction du shem hébreu, et c'est le seul mot bénéficiant de ce traitement.
  Il y a peu de personnages nommés dans le livre, et l'un d'eux est Malkitsedeq, lequel n'apparaît cependant que dans un court passage biblique. Je donne ci-contre cette page 415 où apparaît aussi un NOM.
  Souzenelle introduit le Tétragramme ainsi, page 41 :
יהוה est le NOM sacré que les Hébreux ne prononcent jamais, qu'ils épèlent Yod-He-Waw-He des quatre lettres qui le constituent ou qu'il glorifient sous le nom d'Adonay "mon Seigneur". Enfin ils le nomment HaShem השם, le NOM, celui qui est au-dessus de tous les noms.
   Ainsi le NOM shem a-t-il un traitement particulier dans ce qui constituait les deux piliers de l'étagère Queen, et il apparaît d'étonnants échos avec la forme atbash de SM, soit BY.
  Ces lettres Bet-Yod sont les initiales de Yakin et Boaz, ou Jakin et Boaz, les deux colonnes du Temple de Salomon, symbole essentiel des Francs-Maçons, souvent identifiées par les initiales JB. Je ne pensais aucunement à ceci lorsque j'ai placé une équerre sur l'étagère pour prendre la photo ci-dessus.
  BY signifie "par moi", ou "en moi". Il me semble exister des commentaires sur la transformation atbash SM <> BY, mais je n'en trouve aucune référence. Du moins suis-je sûr du jeu HSM <> ÇBY, "le NOM" <> "cerf", notamment revendiqué par Shabbataï Tsevi, messie autoproclamé au 17e siècle.
  BY a pour valeur 12. Selon Sitchin, les Sumériens connaissaient 11 planètes dans le système solaire, ce qui me semble loin d'être assuré, et il l'est encore moins que sa 12e planète soit le corps céleste habité par les Nephilim, dieux des Sumériens, corps traversant tous les 3600 ans le système solaire... Parmi les derniers Queen, rangés non loin au-dessus de La 12e planète, il y a le 30e roman, Le mot de la fin, construit sur deux nombres clés, le 12 dans ses multiples acceptions, et le 20 nombre des lettres de l'alphabet sémitique. Le roman suivant est L'adversaire, mystérieux criminel signant Y, et qui n'est autre que YHWH, le NOM... Puis vient Et le 8e jour..., dernier roman basé sur un thème sémitique.

  Je connais l'akkadien shum, "nom", depuis bien avant mes recherches bibliques, grâce à une BD de la série Conan, L'abîme du temps. Il y apparaît le sorcier Shamash-Shum-Ukin, "le Soleil a établi son nom", dont le nom est emprunté à un roi de Babylone. Ce "nom" m'a frappé et je ne l'ai jamais oublié, bien qu'ignorant son sens.
  Sitchin exploite le voisinage des mots shum, "nom", sham, "ciel", shamash, "soleil". Souzenelle remarque de son côté que l'hébreu shamayim, "ciel", pourrait correspondre à un pluriel duel de shem, "nom", substantif masculin qui a un pluriel irrégulier de forme féminine, shemot.

  Le dernier développement de l'affaire Nour-Kmar ("lumière-lune") m'a donné assez récemment l'envie de trouver un couple de mots apparentés qui offrirait un rapport d'or idéal, comme l'hébreu hama-levana ("soleil-lune") de valeurs 53-87 correspondant aux deux périodes séparant les dates connues de l'échange Jung-Haemmerli :
- 11 février, fracture du pied de Jung, expédié à la clinique de Haemmerli;
- 4 avril, lever de Jung et alitement de Haemmerli, 53 jours après le 11/2;
- 30 juin, mort de Haemmerli (et peut-être sortie de l'hôpital de Jung), 87 jours après le 4/4.  Jung a gravé sur la pierre de Bollingen les symboles du soleil de la lune, de part et d'autre d'un Télesphore mercuriel symbolisant sa guérison du 4/4/44.
 
NOUR = 68, KMAR = 43, dans notre alphabet.
  La relation dorée la plus parfaite est 68/42, et j'y étais parvenu en utilisant le fait que la voyelle de KM(A)R n'était pas notée en arabe. Les autres relations dorées proches sont 69/43 et 70/43, auxquelles on peut parvenir avec les adjectifs nouar et anouar, "lumineux", qui sont aussi des noms propres arabes courants. La requête "nouar" "kmar" a aujourd'hui 15 novembre pour premiers résultats deux pages du Quotidien d'Oran citant les noms Kmar Bendana, la mariée de l'épithalame de Perec elle-même, et Karim Nouar, nom assez courant (il y en a 6 sur FaceBook).
  La requête "anouar" "kmar" a pour premier résultat une page FaceBook où les prénoms Anouar et Kmar se succèdent immédiatement. Je note que l'identifiant du post débute par 68043, 68 et 43 valeurs de Nour et Kmar.

  Mes recherches m'ont fait privilégier 69/43, correspondant au partage doré de 112, 112 étant le nombre de mots du sonnet de Perec Vocalisations de valeur 6272, nombre de jours vécus par Jung après le 4/4/44. Jung avait vécu 4 fois 6272 jours avant ce 4/4/44, et il existait 4 arrangements des 497 lettres de ce sonnet avant que j'en compose une nouvelle anagramme en décembre 2006. J'avais veillé à marquer dans mon anagramme les césures dorées selon 4 modalités :
- la gématrie 6272 répartie en 2396-1480-2396, et je me suis émerveillé ensuite que le 1480 central soit la valeur du grec Telesphoros;
- les 497 lettres en 190-117-190;
- les 168 pieds en 64-40-64;
- les 112 mots en 43-26-43.

  Je ne pense pas avoir encore écrit que ce dernier partage pouvait se lire 26-86, gématries des deux noms principaux de Dieu en hébreu, YHWH et Elohim, ALHYM, le Tétragramme et le "pentagramme".
  Le partage doré de 112 est donc 43-69. Puisque 43 correspond à kmar, "lune" arabe, je me suis demandé si un "soleil" sémitique pouvait donner un 69, et il y a bien l'akkadien shamash, vu plus haut. Une recherche "kmar" "shamash" donne divers résultats, dont la présence en Iran de deux montagnes Kuh-e Tu Kmar (2717 m) et Kuh-e Shamash (1595 m).
  On rencontre encore la translittération shemse (69 encore) pour l'arabe "soleil".

  J'avais vu qu'à kmar-nour correspond en français
LUNE-LUMIERE = 52-83, autre équilibre doré, moins bon cependant que le fibonaccien 52/84 = 13/21.
SOLEIL = 72, auquel il manque un L = 12 pour faire 84, or une orthographe commune en vieux français est "solleil", et une requête "solleil" "lune" donne de nombreux résultats, desquels j'extrais ce poème du 15e siècle :
  Je constate que les différentes relations soleil/lune trouvent toutes des échos jungiens immédiats:
- hama-levana (hébreu) = 53-87, les intervalles entre les jours clés de 1944;
- SHAMASH-KMAR = 69-43, les 112 mots du sonnet de valeur 6272, avec 112 pouvant se lire 11 février, date significative pour Perec comme pour Jung;
- SOLLEIL-LUNE = 84-52, comme HAEMMERLI-JUNG, ou Enoch-Elie (hébreu).

  Jouer avec l'anglais m'a conduit à découvrir
SUNNY-MOON = 93-57 ("lune ensoleillée)", avec 93-57 correspondant aux deux briques dorées de l'acrostiche du double roman circulaire O Révolutions, SAMHAILEY et le triple AND.
  Je rappelle
SAM AND HAILEY = 112 = DANIELEWSKI (et la possibilité de relier aux divers 112 vus plus haut)

  Je ne sais à quoi ressemble le shem, "vaisseau spatial", qui a permis à Zecharia Sitchin de découvrir sa 12e planète, mais son shem, "nom", a en hébreu une particularité remarquable, à condition de prendre en compte la forme finale (sofit) de la lettre noun achevant son nom. Une variante de l'alphabet numéral hébreu donne aux formes finales de 5 lettres les valeurs de 500 à 900 (et les rangs 23 à 27).
  J'utilise rarement cette variante qui est tardive, mais, la gématrie elle-même étant postérieure à l'écriture de la Bible, aucun procédé n'a de réelle prévalence, et rien ne s'oppose à étudier ce que donnent les diverses méthodes traditionnelles.
  Toujours est-il que le nom hébreu de Zecharia Sitchin a 11 lettres, זכריה סיטשין, et que la valeur sofit de ces 11 lettres est 1331 = 11x11x11.
  Les deux autres valeurs données par cet outil sont la valeur ordinale, 143 = 11x13, et le mispar qatan (en ne tenant pas compte des zéros), 44 = 11x4.
  C'est la simple arithmétique qui fait que la divisibilité par 11 dans l'un des modes se transmet aux autres modes.

  Enfin, puisque la triade Soleil-Mercure-Lune de la pierre de Bollingen a été à nouveau convoquée ici, je crois opportun de signaler le nouveau site d'Ariaga, dont l'en-tête d'Ephême montre un arbre lunaire et un arbre solaire dont les branches convergent vers une colombe mercurielle :

26.10.14

#signe


  178e billet de Quaternité, avec une double coïncidence.
  Notre mariage en mars dernier était avant tout motivé par le projet d'acheter une nouvelle maison, pour simplifier les démarches. Voici la maison choisie, 42e parmi les 50 visitées. Nous avons signé le compromis de vente le 9 octobre, et appris ainsi que nos acquisitions correspondaient aux parcelles 178 à 181 de la feuille C du cadastre d'Esparron-de-Verdon (04800).
  J'ai voulu me débarrasser des livres pas absolument indispensables parmi quelques milliers. J'en ai donnés, jetés, et mis certains en vente en ligne. Il s'est trouvé que ce 9 octobre ont trouvé preneurs le 178e, les Oeuvres complètes d'Adam de la Halle, et le 179e, L'étoile flamboyante. Dans les jours suivants sont partis le 180e, le second tome de La Pensée Juive, d'Armand Abécassis, et le 181e, Grand-Guignol 36-88, de Kurt Steiner.

  Par ailleurs la composition d'un épithalame pour notre mariage, calqué sur celui écrit par Perec pour ses amis Kmar Bendana et Noureddine Mechri, m'a fait découvrir que les lettres différentes de ces noms, KMARBEND et NOUREDIMCH, avaient pour valeurs 68 et 110, nombres notés par Perec sur ses brouillons, en face des deux dernières strophes.
  Le mariage de ses amis auraient donc pu former l'addition 68+110 = 178, soit les doubles des nombres de Fibonacci 34-55-89 (somme 178). Ces nombres apparaissent aussi lors du compromis de vente, signé à l'étude de Me VIBRAC (55), tandis que nous sommes le couple SCHULZ (89) et que j'appelle ma femme ANNE (34).
  Et Me Vibrac se prénomme Rémi, comme moi, ou presque comme moi puisque j'ai été baptisé Rémy, que j'ai préféré transformer ensuite en Rémi.

  Avant de connaître le prénom du notaire, le précédent billet m'a conduit à parler de ma dernière publication, un texte sur Jean-Pierre Le Goff paru dans The black list sous le nom Rémy Schultz, avec donc deux erreurs, mais l'erreur sur mon prénom me rappelait que, assez systématiquement, les courriers de Jean-Pierre portaient Rémy raturé en Rémi.
  J'ai alors cherché une enveloppe de ce type, en vain, et voici que j'en trouve une, dans Le cachet de la poste, recueil de 123 courriers adressés par Jean-Pierre à ceux qui suivaient sa démarche (près de 400 m'a-t-il confié):
  Je remarque que le cachet est du 1er avril 2005, alors que la dernière intervention où j'ai accompagné JP s'est tenue le 1er avril suivant, à Trans-en-Provence. Il n'y en a pas eu beaucoup d'autres ensuite, JP ayant commencé à avoir des difficultés de concentration, avant que le verdict Alzheimer tombe en 2007.
  L'enveloppe était à la page du courrier sur les 136 pies du palais de Sintra, utilisé en décembre 2012 pour mon 136e billet, 136 diamants; j'y citais aussi le courrier précédent sur la rue des Cinq-Diamants, où JP invitait ses amis à le rejoindre le 27 juillet 1997.
  Je me demande comment je n'ai pu alors remarquer le courrier suivant, intitulé Un roman de perles, et consacré à Max Beerbohm, récemment à l'actualité car son héros de la nouvelle éponyme Enoch Soames (1916) avait fait un saut dans le temps jusqu'au 3 juin 1997. JP ne faisait que citer l'anecdote, laquelle l'avait conduit à lire Zuleika Dobson, l'unique roman de Beerbohm, donné par le préfacier comme "rayon vert" de la littérature, ce qui a ravi JP pour lequel le rayon vert était un déclencheur. Il a été comblé en constatant que les perles, autre thème essentiel, jouaient un grand rôle dans le roman, perles changeant de couleur selon les états d'âme des personnages.
  En mars 2011, après la lecture de mon billet sur L'insolite aventure de Marina Sloty, voyageuse dans le temps, un ami m'a signalé la nouvelle Enoch Soames, au thème proche. Je devais découvrir que ces voyageurs du temps avaient tous deux des noms dorés, et mieux encore des noms fibonacciens :
MARINA / SLOTY = 56/91 = 8/13
ENOCH / SOAMES = 45/72 = 5/8

  Or dans son recueil de textes suivant, Du crayon vert, paru en 2001 au Crayon qui tue, JP cite un crayon qui, à défaut d'être vert, tue, dans une autre nouvelle anglaise dont le titre est le nom d'un personnage, Max Hensig, d'Algernon Blackwood. J'avais remarqué ici que ce nom est doré, de plus correspondant au partage du nombre symbolique 100:
MAX HENSIG = 38-62
(avec une particularité car sur un cadran de téléphone CENT correspond aux chiffres 2-3-6-8, se réarrangeant en 38-62, ET-NC)

  Ainsi JPLG a cité deux nouvelles anglaises dont les titres sont des noms dorés de personnages, et je m'émerveille des échos entre ces noms, leurs valeurs, leurs contextes.
HENSIG-SOAMES = 62-72, ce qui m'évoque aussitôt Arsène Lupin, et ces deux fois 6 lettres répètent ce que j'avais pris il y a 18 ans pour un indice clair d'une gématrie chez Leblanc
THIBER-MESNIL = 62-72
  Peu après j'ai découvert le sonnet Vocalisations de Perec, et rapproché ses 112 mots de valeur 6272 = 112x56 des valeurs 62-72 d'Arsène Lupin. Ce poème a été extrêmement important pour moi, et l'est devenu plus encore lorsque est apparu le partage 4+1 fois 6272 jours de la vie de Jung autour du 4/4/44.
  Ceci est lié à l'échange JUNG-HAEMMERLI, 52-84, couple doré, somme 136 qui est aussi le nombre des pies de Sintra. J'ai par ailleurs vu ces valeurs 52-84 être celles des noms en hébreu des personnages de l'Ancien Testament n'ayant pas connu la mort terrestre, Elie et Enoch, prénom de l'un des personnages dorés des nouvelles anglaises.
  L'autre prénom est Max, qui est aussi le prénom du créateur de Enoch Soames, Max Beerbohm d'ailleurs narrateur de la nouvelle. Pour magnifier les perles de son autre héroïne Zuleika Dobson, JPLG leur donne réalité en enfilant 52 perles réelles en un collier à 4 rangs. Ceci fait écho à l'un des autres thèmes chers à JP, les 52 touches blanches et 36 noires du piano, ramification d'ailleurs du thème des perles.
  Ces nombres 52-36 sont aussi présents dans Le spectre du crayon vert, courrier suivant du Cachet de la poste. JP a parcouru les principaux magasins parisiens de fournitures pour artistes, et y a trouvé 72 crayons verts différents, utilisés en septembre 1997 pour colorier 72 rectangles de 52x36 mm. Je n'imagine pas JP avoir triché pour obtenir 72, nombre récurrent dans ses chroniques (pouls cardiaque moyen, nombre d'années-lumière séparant l'étoile Perle de la terre); il est en tout cas inimaginable qu'il l'ait choisi d'après la valeur du personnage SOAMES évoqué dans le billet précédent.

  Il y a encore les deux prénoms considérés ensemble, Max Enoch, parfaite anagramme de Max Cohen, le héros de Pi dont il a été question dans les deux derniers billets. Je rappelle que ce Max a découvert une séquence de 216 chiffres qui permettrait d'avoir accès à tous les mystères de l'univers, or le nombre 216 était aussi une marotte de JP, l'ayant conduit à "aller à Thoires" le 20 septembre 2001, son 21600e jour d'existence, puis 216 jours plus tard à Thouars, et enfin 216 autres jours plus tard à Thoard, dans mon 04. C'est au retour de cette intervention que JP a repéré un panneau "Nombre d'or" au bord de la route, alors que je venais de lui parler du nombre d'or chez Perec. L'intérêt de JP pour le nombre d'or lui était venu à la suite des 52-36 touches du piano, lorsqu'un correspondant l'avait informé des 52,36 cm de la "coudée royale".
  C'est cet épisode qui a été choisi par Bruno Lemoine (plutôt que cohen, "prêtre") pour le dossier Le Goff dans The black list, où je me suis vu nommé Rémy Schultz.
  Enoch -> Cohen : j'ai procédé à l'opération inverse avec le personnage Elias Cohen de Quintett, BD quintessentielle dont j'ai découvert le 5e album juste après ma révélation jungienne de septembre 2008.

   Je n'ai pu partager avec JP un autre "crayon qui tue", un stylo plutôt, mais un stylo survenant dans un contexte vert puisqu'il tue un académicien au nom vert, Grünewald, dans Pandore et l'ouvre-boîte, "romans" étudiés l'an dernier.
  A propos, Zazie a choisi cette année comme texte source un extrait de Pourquoi je n'ai écrit aucun de mes livres, de Marcel Bénabou, et j'en ai proposé une récriture exploitant la faramineuse coïncidence repérée avec Pandore.
  Le stylo de Grünewald me rappelle que j'ai intitulé L'insolite affaire de stylo le premier billet sur L'insolite aventure de Marina Sloty, roman rapproché de la nouvelle Tania Vläsi, autre nouvelle dont le titre est un nom de personnage, ce qui est plutôt rare et pourrait témoigner d'un manque d'inspiration (mais découle d'une logique compréhensible dans le recueil de Beerbohm).

  En cours d'écriture de ce billet, je découvre en relisant les courriers de JP qu'il avait lu L'insolite aventure de Marina Sloty, trouvé chez un bouquiniste des quais le 20 février 2000. Je ne me rappelle pas du tout de ce courrier, faisant partie d'une série de textes intermédiaires entre ceux du Cachet de la poste et mon abonnement aux courriers de JP en 2001. La lecture du roman de Warren a inspiré à JP une intervention, aller déposer une enveloppe cachetée sur les lieux de la fissure dans le temps, au-dessus de la D 999 entre Saint-Rome-de-Cernon et La Cavalerie.
  Je pense avoir lu ce roman avant 2000, mais ce n'est qu'en mars 2011 que j'ai vu ses fantastiques échos avec des préoccupations plus récentes. J'ai alors comme JP consulté la carte de la région, pour voir où se situait le lieu du Larzac indiqué avec une relative précision par Warren.
  Je me trouvais à quelques km (environ 5) en août 73 lors d'un des premiers grands rassemblements contre l'agrandissement du camp militaire, et je m'avise que 73 était un nombre fétiche pour Perec, son constat qu'il aurait 37 ans le 7/3/73 ayant été un déclic pour débloquer son écriture. C'est précisément dans les premières minutes du 7/3/2011 que je me suis aperçu que Marina Sloty, ayant fait un saut temporel du 7/3/1959 au 7/3/1870, avait un nom doré, comme Georges Perec.

  Je n'ai pas de certitude absolue sur ce qui va suivre, surtout pour envisager une date précise. En juillet 72 j'ai abandonné mes études pour partir à la campagne avec mon amie HM. Lecteur boulimique, j'ai vite épuisé la petite bibliothèque de la maison de famille de HM, éloignée de tout centre urbain. Un jour où HM se rendait dans un endroit plus civilisé, je l'ai implorée de me ramener quelque chose, et elle m'a acheté un Présence du futur. C'était un recueil de nouvelles d'un auteur anglais disparu. Je ne l'aurais certainement pas choisi, et n'ai aucun souvenir de sa lecture, mais la consultation du catalogue de la collection m'a donné la conviction qu'il s'agissait du Présence du futur n° 101, Migrations, le recueil où figure Max Hensig (nouvelle de 1907, en ligne ici). Je suis assez sûr que c'était en 1973, sans pouvoir mieux préciser, et que ce cas a été unique.
  C'est le fait d'apprendre que JP connaissait indépendamment de moi Enoch Soames et Marina Sloty qui a dessillé mes yeux, m'amenant à la nécessaire corrélation que j'avais lu Max Hensig, indépendamment de JP. Il n'est peut-être pas si extraordinaire que deux amateurs de littérature fantastique aient lu sans se concerter trois mêmes textes, mais ce ne sont pas des incontournables d'un genre plutôt riche, et nos goûts étaient loin d'être identiques. Ainsi je connaissais Algernon Blackwood avant 1973 et n'aurais jamais choisi d'acheter un recueil de ses nouvelles. De son côté JP déclare avoir été jusque là rebuté par les résumés des romans de Warren, trop extraordinaires pour son goût, et c'est faute de mieux qu'il a acquis Marina Sloty.
  Je remarque que c'est mon amie d'initiales HM qui m'a fait lire Max Hensig, initiales MH... Ces lettres HM ont les rangs 8-13, Fibos, et MARINA/SLOTY = 56/91 se simplifie en 8/13. Je rappelle que ces rangs sont aussi ceux des lettres arabes correspondantes, 7 sourates étant préfixées Ha-Mim, soit 56-91 selon les rangs. Je rappelle que ces 14 lettres font partie des 18 préfixes (6+6+6) de valeur ordinale 216 (6.6.6) et de valeur cardinale 666.
  La collection Présence du futur s'est terminée sur le numéro 666, Route 666, route qui pourrait croiser avec la D 999 de la fissure dans le temps...

  Il faudrait analyser tous les titres d'oeuvres contenant le nom d'un personnage ou s'y limitant, Anna Karénine, Eugénie Grandet, Oliver Twist, Quentin Durward, Thérèse Raquin, Thérèse Desqueyroux... Aucun nom doré ici (je rappelle que la probabilité empirique d'un nom doré est inférieure à 1 chance sur 30).
  Le seul exemple qui me vienne à l'esprit dans le genre policier est Abel Brigand, polar atypique, sans assassinat, que m'avait précisément fait connaître JP, lequel me l'avait envoyé après l'avoir lu. Les événements mystérieux du roman se passent aux 4 coins d'un carré long, ou rectangle de longueur double de la largeur. C'est également JP qui m'a fait connaître L'art des bâtisseurs romans, où le carré long est pour les auteurs significatif d'une intention dorée.
  Lorsque Gef m'a signalé la nouvelle Enoch Soames, je n'ai jugé indispensable de la lire que lorsque je me suis avisé qu'il s'agissait d'un nom doré, et j'en ai trouvé le texte anglais en ligne. En avril dernier j'ai acheté Le Visage Vert n° 3, sans avoir vu qu'il contenait Enoch Soames, et j'ai pris chez le même bouquiniste Mords-moi l'OVNI, roman dédié à papa Schulz et tonton Jef...

  Je rappelle que sloty est le métal "or" en polonais, et que JP et moi nous intéressions au nombre d'or avant de nous rencontrer. Les différents noms dorés vus dans des titres d'oeuvres permettraient de multiples rebonds, tant je commence à connaître de relations dans ce style "or", mais je vais arrêter là les harmonies chiffrées (pour l'instant).
  Je n'avais donc pas vu que le courrier suivant les 136 pies de Sintra concernait Beerbohm, alors que je m'étais intéressé au courrier précédent, et ceci me sidère au point de me demander si Le cachet de la poste n'aurait pas muté... 
  Je suis aussi étonné de n'avoir pas songé alors que "sintra" était l'anagramme de nistar, en hébreu "caché" (le caché de la poste ?) Précisément le sens de ces 136 pies pépiant chacune por bem, "pour le bien", reste une énigme.

  En mars 2011 tonton Gef m'a appris l'existence de Beerbohm, et en mars 2012 phrère Laurent celle de Touch, série basée sur le personnage de Jake Bohm, jeune prodige percevant les harmonies numériques gouvernant le monde. Au fil des épisodes, il s'avère que Jake serait l'un des 36 Justes de la tradition juive, en hébreu des "justes cachés", tsadiqim nistarim, au singulier tsadiq nistar.
  Lors de la seconde saison de Touch apparaît un "tueur de Justes", ayant entrepris d'éliminer les Justes afin de précipiter le Jugement Dernier. Il m'avait semblé que cette idée aurait pu être empruntée au roman de Kazinski Le dernier homme bon, basé sur l'idée d'une épreuve périodique à laquelle Dieu soumettrait l'humanité, en renouvelant ses Justes. Cependant la page précitée sur les tsadiqim nistarim a une section consacrée à leur utilisation dans la fiction, et la première référence est un thriller de Sam Bourne, The Righteous Men (2006), où un tueur élimine aussi les 36 Justes, dans des conditions bien plus proches de ce qui se passe dans Touch.

  Le portugais bem pour "bien" m'incite à voir comment se dit "bon", et c'est bom, ainsi Le dernier homme bon est-il en portugais O Último Homem Bom, alors qu'à la fin de Touch Jake Bohm reste le dernier "Juste Caché" connu !
  Bem-bom me rappelle que dans le dernier épisode de Touch apparaît le nom Bohm transcrit en hébreu, mais la transcription באהם correspondrait à Behm plutôt qu'à Bohm, בוהם.

  La date de parution de The Righteous Men est le 18 mars 2006, or le premier épisode de Touch se passe le 18 mars 2012, avec diverses coïncidences autour du nombre 318, lu notamment 3/18, le 18 mars à l'anglaise.
  Constatant que toutes les lettres nistar se trouvent dans MArina sLOtY, je me demande ce que pourraient faire les lettres résiduelles MALOY et je ne vois que MOLAY.
  Jacques (Jake ?) de Molay était-il un Juste ? Il est en tout cas mort il y a 700 ans, un 18 mars.
  Phrère Laurent a vu le singulier
THE RIGHTEOUS MAN = 183
ou 18/3, 18 mars à la française, mais aussi 183 cm, taille idéale de l'homme selon le Modulor du Corbusier, taille partagée idéalement au nombril en 113 et 70 cm. Jake Bohm est aidé par son père (le Per Bom ?)
MARTIN BOHM = 113
remarqué par phrère Laurent lors de la diffusion du 2e épisode, 1+1=3, ce Bohm étant interprété par
KIEFER SUTHERLAND = 176, même valeur que CARL GUSTAV JUNG, et que CENT TRENTE-SIX, ce que je remarquais en marge des 136 pies de Sintra (tiens LE PER BOM = PROBLEME = CARL JUNG = 86).

  The Righteous Men a été traduit en diverses langues, et j'ai aussitôt commandé sa version française, Maudits soient les justes, reçu le 22 et fini le 23. Je n'ai pas hésité à divulguer les ressorts du thriller danois, et j'ai encore moins de scrupules pour celui-ci.
  D'abord son héros est
WILL MONROE = 56+80 = 136
  Will, journaliste new-yorkais (comme Martin Bohm, et comme Williams, l'homme qui manque d'être la dernière victime de Max Hensig), est amené à enquêter sur deux crimes qui ont des points communs : la victime faisait anonymement le bien, et son meurtrier l'a tuée avec compassion. Parallèlement à ceci, Beth femme de Will est enlevée, et des indices l'amènent à découvrir que ce sont des juifs de la communauté de Crown Heights à Brooklyn qui la détiennent, mais ne semblent pas lui vouloir de mal.
  Will fait appel à une amie juive, Tova Chaya (dont la traduction n'est pas donnée, "bonté vivante"), et ils découvrent peu à peu qu'une secte chrétienne a entrepris de liquider les 36 Justes, pour provoquer le retour du Christ. Elle est parvenue à pirater un ordinateur de Crown Heights, utilisé par un disciple du grand rabbin disparu Mandelbaum (calqué sur Menachem Mendel Schneerson) pour déterminer avec une grande précision les coordonnées GPS de 35 Justes, codées dans 35 versets bibliques... Ce n'est certes pas plus absurde que les dates des grands rabbins codées dans la Bible, mais le code biblique ne peut à mon sens prouver son origine divine qu'à ceux qui sont déjà convaincus que la Bible est elle-même divine.Je rappelle que, dans Le dernier homme bon, la matheuse Hannah parvient à localiser à quelques mètres près les 36 Justes selon la superposition du supercontinent Rodinia avec les couches électroniques de l'élément 36, le krypton...

  La secte a prévu de liquider le dernier Juste à la dernière minute du jour de Kippour 2006, les 35 connus ayant été éliminés. Comme dans le thriller danois, tout le problème consiste à identifier le 36e et à lui éviter ce funeste sort qui pourrait signifier l'anéantissement de l'humanité. Dans le roman danois l'enquêteur Niels Bentzon découvre qu'il est lui-même ce dernier des Justes, et son prédécesseur Will Monroe découvre qu'il s'agit de son futur fils, sa femme Beth étant juste tombée enceinte dans les jours précédents, alors qu'ils attendaient l'événement depuis des années.
  Bien entendu les plans des méchants sectaires échouent et ils sont châtiés. Nous ne connaîtrons pas le nom de l'enfant à venir, mais, tout comme Niels Bentzon est un nom doré (59/96), les noms des parents du 36e Juste sont en rapport d'or, BETH/WILL = 35/56 (= 5/8 comme Enoch Soames, Fibo).
  Les noms de 11 des Justes sont donnés, aucun n'est doré, mais par contre l'est celui du sage qui a découvert le codage biblique des 36 Justes, YOSEF YITZHOK = 70/114, également assassiné par les sectaires. 70+114 = 184, et le 22 octobre où j'ai découvert ceci j'avais à 19:34 ma 184e vente, Nous qui désirons sans fin de Raoul Vaneigem, commandé par un habitant de Itzac, petite commune du Tarn (144 habitants). Je n'ai pas réussi à trouver d'étymologie pour ce toponyme, fort proche de Itzak, forme commune du nom Isaac, dont Yitzhok est une variante yiddish.
  L'auteur s'est vraisemblablement inspiré du prédécesseur de Menachem Mendel Schneerson à la tête du mouvement Loubavitch, Yosef Yitzhok (1880-1950). Ce nom est adéquat car Joseph est appelé le Juste dans la tradition juive, et le Yosef Yitzhok du roman a découvert que le 36e Juste se trouvait dans le giron de Beth d'après le verset où Dieu annonce la naissance d'Isaac à leurs parents, Abraham et Sarah.

  Peut-être ce 36e Juste, ou premier d'une nouvelle génération, sera-t-il prénommé Joseph ou Isaac, mais je vois une belle coïncidence dans le rapport établi entre les couples Abraham-Sarah et Will-Beth.
  Abraham et Sarah, s'appelaient d'abord Abram et Saraï, ABRM et SRY selon les translittérations que j'utilise, et Dieu leur donne leurs nouveaux noms en Gn 17, ABRHM et SRH. Les commentateurs ont remarqué que la transformation laissait la somme des valeurs des noms inchangée, car
Y (10) = H(5) + H(5), ce qui peut s'écrire
Y = H et H, et comme la copule "et" est en hébreu la lettre W,
Y = HWH, ressemblant à une mise en équation du nom divin YHWH.
  Remarquant que ABRM et SRY avaient une lettre en commun, un R de valeur 200, j'ai imaginé un état antérieur, ABM et STY, car T = 400 = R+R. Ces noms pourraient signifier "permère" (contraction de AB et AM) et "deux", noms qui pourraient nécessiter un rééquilibrage pour former un couple fécond.
  J'avais alors aussitôt vu la transformation atbash BAM <> STY, remarquable car elle utilise les mêmes lettres qu'un autre équilibre qui m'était essentiel, BYT <> SMA, avec BYT écriture complète de la lettre B, beth, "maison", lettre "patronne" parmi les 7 "lettres doubles" du Sefer Yetsira, tandis que SMA sont selon la même classification les 3 "lettres mères".
  J'ai trouvé récemment une exégèse classique utilisant cette transformation  de BYT (בית) en SMA (שמא):
  L'oracle du pectoral, urim wethumim, est un autre thème traditionnel. Il aurait comporté 72 lettres, et Dieu aurait pu rendre certaines de ces lettres lumineuses (urim) pour transmettre des messages.
  Beth est vraisemblablement le diminutif d'Elisabeth, prénom d'origine hébraïque. Si le prénom effectif est Elisheva,  l'auteur montrant une certaine connaissance du monde juif sait forcément que beth signifie "maison", sinon "temple". Et cet auteur, le journaliste Jonathan Vreeland qui a choisi le pseudonyme SAM (!) Bourne pour écrire son premier roman, s'identifie vraisemblablement un peu avec le journaliste Will.
  Sam est le diminutif de Samuel, en hébreu SMWAL contenant les 3 lettres mères SMA, plus les lettres Lamed Waw, לו formant le nombre 36, les Justes étant couramment appelés les Lamed Waw. La page dont je tire cette illustration donne les références du Talmud (Sanhédrin 97b et Soucca 45b) où sont discutés les tsadiqim nistarim.
  Beth et Sam donc, couple atbash idéal ? Toujours est-il que des messages codés apparaissent dans The Righteous Men, et que le premier codage envisagé est l'atbash.

  Nistar est le titre d'une BD dont le superhéros, JJ Barak, est un jeune médecin ayant découvert un monde parallèle, Nistar, un endroit où les pensées et rêves deviennent des réalités.
  Le nom du héros est doré
JJ / BARAK = 20/33,
même rapport que Neil Sloane (40/66) récemment vu comme superman. Je rappelle que l'authentique Superman serait originaire de la planète Krypton (Kr 36e élément), signifiant "caché" en grec comme nistar en hébreu.
  Superman se nommait sur Krypton Kal-el, proche de Kaliel, 18e des 72 anges obtenus à partir des 216 lettres des versets longs de l'Exode.

  Le nom Beerbohm signifie en yiddish "ours de Bohême", mais le nom peut prêter à confusion car le yiddish est un mélange d'hébreu et d'allemand, or beer est aussi un mot hébreu, "puits" (comme Beer-Sheva), et c'est sans doute pour éviter toute méprise qu'on trouve souvent le patronyme Dov-Beer (dov "ours" en hébreu). Ainsi le prédécesseur de Yosef Yitzhok Schneerson à la tête du mouvement Loubavitch a-t-il été son père, Dov-Beer Schneerson (à propos le nom Schneer venant du fondateur Schneour Zalman de Liady est issu de l'espagnol senior).
  Beerbohm compris "puits" et Jacob "Jake" Bohm me font penser au Puits de Jacob, le puits auprès duquel Jacob, fils d'Isaac et père de Joseph, a rencontré sa bien-aimée, Rachel. En hébreu, l'expression serait
BAR YQWB = 203+182 = 385,
aussi valeur de SKYNH, shekhina, "présence divine" féminine sur terre qui ne serait permise que grâce à l'existence des 36 Justes. C'est aussi un nom de la 10e et dernière sefira, et certains ont vu un sens mathématique à sa valeur car 385 est la somme des 10 premiers carrés.
  La shekhina et les sefirot sont mentionnées dans The Righteous Men, le diagramme des sefirot apparaissant d'ailleurs sur son édition slovaque.
  Pour ma part je note que 385 = 7 x 55, 10e Fibo, et remarque une troublante accumulation de Fibos x 7 autour des Justes et de Jacob, avec
35 = 5 x 7, Beth.
56 = 8 x 7, Will.
91 = 13 x 7 est en hébreu la valeur du mot AMN, amen, "vrai", "vérité", mot s'appliquant à Dieu et à connotation messianique : le Christ est appelé l'Amen dans l'Apocalypse. Il apparaît aussi dans The Righteous Men l'idée que le 36e Juste pourrait être le Messie, et il y aurait ainsi une certaine pertinence dans Beth+Will = AMN.
  La tradition juive a calculé 91 ans pour Jacob lors de la naissance de Joseph, premier fils de sa bien-aimée Rachel.
147 = 21 x 7 est le nombre d'années de vie de Jacob, donné explicitement dans la Bible.
238 = 34 x 7 est la valeur en hébreu de Rachel, RHL.
385 = 55 x 7 correspond donc à la shekhina, dont une homologation est précisément Rachel, puisque la 10e sefira est en quelque sorte la parèdre de la 6e, Tifereth, homologuée à Jacob et au coeur (voir ce billet).