4.4.14

Allo papa Bo-Bohm


  4/4/14 :
- 10 ans depuis le 4/4/4 où mon attention était attirée par le schématisme de la date 4/4/44 donnée par Jung pour un événement essentiel, tandis que Youssou N'Dour utilisait ce même jour pour célébrer dans sa chanson 4-4-44 le 44e anniversaire de l'indépendance du Sénégal.
- 6 ans depuis le 4/4/8 où Anne réalisait mon idée d'un patchwork fibonaccien de 4 carrés autour d'un rectangle initial de 13 x 8 unités, sans avoir conscience alors ni que ce 4/4 était aussi le 13/8 du calendrier pataphysique, ni que le 8 septembre suivant, premier jour de l'an pataphysique 136, une intuition allait me souffler le merveilleux équilibre de la vie de Jung autour du 4/4/44, équilibre où interviennent la suite de Fibonacci et le calendrier pataphysique.
- 2 ans depuis le 4/4/12 où je consacrais La mode Daumal au document de la main de Daumal apparu sur le marché au moment même où je venais de suggérer une harmonie fibonaccienne chez Daumal, qui a en commun avec Jung d'avoir été parmi les premiers à témoigner d'une expérience de type NDE.
  Sur ce document Daumal avait écrit les 9 premiers termes de la suite de Fibonacci, de 1 à 34, et les premiers rapports de termes consécutifs, omettant 13/8 pour achever sur 21/13, le rapport vu pour Daumal (Nathaniel/Daumal = 84/52 = 21/13) :
  J'ai acheté ce document, d'abord pour avoir le droit de le reproduire, déplorant de n'être pas autorisé à reproduire un document témoignant de l'intérêt d'un autre écrivain, Perec, pour la suite de Fibonacci.
  Mon actualité matrimoniale évoquée dans le précédent billet a ramené au premier plan ce document Perec, et il se trouve qu'en ce mois de mars le document Daumal est aussi redevenu d'actualité, via Basarab Nicolescu qui a appris son existence et a souhaité me l'acheter. Je lui ai cédé au prix qu'il m'avait coûté, assuré qu'il serait en de bonnes mains.
  J'ai en effet depuis longtemps un profond respect pour ce physicien né en Roumanie, dont j'ai acquis à sa parution La science, le sens et l'évolution (1988), essai sur Jakob Böhme, personnalité fascinante, modeste cordonnier qui connut en 1600 une illumination qu'il murit 12 ans avant de pouvoir la transcrire en une oeuvre touffue.
  Par la suite j'ai rencontré son nom à maintes reprises, essentiellement à propos de la transdisciplinarité, approche séduisante du réel, et puis il y a 2 ans lors de mes recherches sur Daumal, car il a organisé en mars 2008 une célébration de son centenaire qui s'est concrétisée par un livre, René Daumal ou le perpétuel incandescent, et une page FaceBook, laquelle m'avait alors semblé inactive, mais ce n'était que temporaire.

  Basarab, né le 25 mars 1942, déjà en possession d'autres manuscrits de Daumal, s'est offert ce document pour son 72e anniversaire, date annonciatrice en elle-même, car le calendrier chrétien connaît deux couples de fêtes complémentaires, d'une part le 25 décembre Nativité du Christ et le 25 mars Annonciation, d'autre part le 8 septembre Nativité de Marie et le 8 décembre Immaculée Conception, fêtes détournées par le calendrier pataphysique pour y devenir Nativité de l'Archéoptéryx, Fête de la Mandragore (qui me rappelle le cher Drenagoram 4444),  Nativité de Jarry et Conception du Père Ubu. Je rappelle que Daumal et ses Phrères simplistes ont été grandement influencés par Jarry, leur première production commune, Bubu-magasine, lui devant son titre.
  Le calendrier républicain connaît aussi un jour de la Mandragore, le 21 Ventôse, correspondant au 11 mars (à un jour près, voir ici).

  Ceci n'est que l'amorce d'un réseau de coïncidences fulminant, pour employer un terme cher à un autre Roumain (Ion Tiriac), tel qu'il devient dérisoire d'isoler le cas Daumal ou le cas Perec et prétendre leur apporter des élucidations... simplistes, précisément.
  J'ai donc abordé le cas Daumal avec Nathaniel, publié le 16 mars 2012, 104e anniversaire de sa naissance, peu après ma relecture du Mont Analogue, grâce à phrère Laurent. Le 26 mars çoeur dp m'informait de la vente du document Daumal sur eBay, après ma publication de deux billets consacrés essentiellement aux deux premiers épisodes de la série Touch, signalée par phrère Laurent, les 18 et 22 mars, dates de rediffusion du pilote 1/01 se passant ce 18 mars, et de diffusion de l'épisode 1/02.
  La série est centrée sur le jeune prodige Jacob ou Jake Bohm, 11 ans, nom qui m'avait aussitôt évoqué Jakob Böhme. De fait Jake perçoit l'harmonie cachée du monde sous forme de séquences chiffrées, et les nombres étaient également essentiels pour Böhme qui voyait deux rythmes gouverner l'univers, la Loi de 3 et la Loi de 7, concepts repris ensuite par Gurdjieff, lequel a influencé Daumal par l'intermédiaire d'Alexandre Salzmann.
  Le nombre d'or et la suite de Fibonacci apparaissaient dans ces deux premiers épisodes de Touch, sans pertinence réelle, pas plus que les différents nombres des épisodes suivants.
    L'autre personnage essentiel de la série est le père de Jake, Martin Bohm. La relecture de l'essai de Basarab m'a rappelé que Jakob Böhme a grandement influencé les Français Martinès de Pasqually et Louis-Claude de Saint-Martin, à l'origine du courant martiniste.

  Ce mois de mars 2012 était aussi survenu un événement majeur pour les amateurs de Perec, la parution de son roman de jeunesse Le Condottière (1960), alors refusé par divers éditeurs.
  Ceci était évoqué dans mon billet du 18 mars, pour une coïncidence avec l'épisode de Touch où Jake percevait le numéro de téléphone 212-(960)-3561, tandis que dans le roman de Perec apparaissait le numéro BAB 1563 (B-A-B ont les rangs 2-1-2 dans l'alphabet, correspondant au central Babylone, et 212 est l'indicatif de Manhattan, nouvelle Babylone pour certains).
  J'avais aussi consacré une page de mon site au Condottière, où je remarquais que son héros faussaire Gaspard Winckler connaissait les lois du nombre d'or, ce que je rapprochais du nom de l'autre personnage principal, assassiné par Gaspard, Anatole Madera, nom doré :
ANATOLE  MADERA = 68 + 42 = 110
68/42 = 34/21 (Fibonacci)
  Je n'avais pas jugé utile alors de rappeler que Perec avait noté ces trois doubles Fibos, 42-68-110, en face des contingents de lettres des 3 dernières strophes de Noce de Kmar Bendana & Noureddine Mechri, une de ses dernières oeuvres achevées, le 15 août 1981, avant de surcharger ces nombres par les Fibos simples, 21-34-55.

  J'exposais dans le précédent billet une explication raisonnable de ces doubles Fibos, 68-110, correspondant aux valeurs des lettres différentes des mariés :
KMARBEND = 68
NOUREDIMCH = 110
  J'entends par "raisonnable" qu'aucune autre explication n'existe à ce jour pour ces nombres, mais j'avoue quelques réticences à la tenir pour valide, peut-être parce qu'elle colle trop bien aux harmonies internes du poème, lequel semble selon les brouillons avoir été composé sans aucun dénombrement de ses éléments.
  Ainsi les stricts contingents de lettres autorisées KMARBEND et NOUREDIMCH apparaissent aux strophes 1-4, comptant respectivement 26 et 42 mots, les doubles Fibos précédant 68 et 110.
  Par ailleurs les lectures "arabes" donnent
KM(a)R  NOUR = 42 - 68
et le passage par l'arabe m'a rappelé l'énigme des sigles coraniques, avec les initiales de Kmar et Nour, qaf qui préfixe les sourates 42 et 50, et noun qui préfixe la sourate 68, la dernière préfixée, ainsi la première sourate "Kmar" est la 42 et la première Nour est la 68...
  Il y a encore une curieuse concomitance car Gef, pilier de la liste Oulipo, a eu 50 ans le 15 février dernier, et ses amis colistiers ont fêté l'événement avec un blog en 50 articles. La contribution anagrammatique de Basile Morin, en 25+25 bougies,
m'a rappelé les valeurs 100 et 50 des lettres qaf et noun, et j'ai écrit fin janvier une contribution évoquant ces sigles, s'achevant sur l'anagramme en 50+50 espaces typographiques
des sigles coraniques ‘qaf’ et ‘noun’ prédisaient,
a priori, les questions des cinquante ans de Gef ?

  J'ignorais alors que j'allais me marier quelques semaines plus tard, ce qui me conduirait à écrire un poème imité de celui de Perec, et découvrir la relation KM(a)R-NOUR = 42-68.

  C'est en novembre 1999 que j'ai découvert les sigles coraniques, juste après l'écriture de Sous les pans du bizarre, où j'avais codé un autre poème de Perec, les 14 vers et 497 lettres de Vocalisations dans ses 14 chapitres, et la signature Arthur Rimbaud en 13 lettres dans une manière de post-scriptum.
  Je vis alors certains échos entre Sourates et Vocalisations, par exemple :
- Les 2 premiers mots du Coran sont bism allah de valeurs 102+66 = 168, et les mots de rangs 66 et 102 du sonnet de 168 syllabes de Perec sont alcool et Nadir, tous deux d'origine arabe. J'ai déjà relaté la facétie qui m'avait fait coder radin au lieu de Nadir, puis, comme il s'agissait d'un mot du 13e vers, coder loocal au lieu d'alcool dans le 8e, Rimbaud étant un local de Charleville-Mézières (08) qui a connu son nadir à Marseille (13).
- La sourate 42 compte deux sigles coraniques, HM et SOQ, lettres de rangs abjad 8-13 et 15-16-19, de valeurs 8-40 et 60-70-100. Elle contient 53 H, 300 M, 54 S, 98 O, 57 Q, dont les valeurs totalisent 28224, carré de 168, toujours valeur de bism allah débutant 113 des 114 sourates. Je rapprochais ceci de la valeur totale 6272 des 112 mots du sonnet de Perec, 112 x 56 ou 2 x 562, débutant par A noir = 1+56 : il y a 56 A dans le sonnet, et les deux sourates préfixées Q comptent toutes deux 1+56 Q (le préfixe et le corps de la sourate).
- Le sonnet de Perec avec sa signature compte 510 lettres, soit 5 fois 102 (bism), et je remarquais une structure 4+1 avec les 5 lettres O azur du premier vers additionnées aux 97 lettres du dernier tercet consacré à ce O quintessentiel (chez Rimbaud du moins).

  Il y avait d'autres choses, mais je m'en suis tenu à ce qui a d'immédiats échos avec mes récentes approches. Ainsi j'avais oublié ce motif 4+1 (fois 102) lorsque je me suis avisé que ma découverte de la vie de Jung en 4+1 fois 6272 jours était en parfaite résonance avec le fait que j'avais été le 5e à proposer un arrangement des 497 lettres de valeur 6272 du sonnet de Perec. Je remarquais en 1999 que 102 correspondait à VIE+MORT (36+66) et 168 à MORT+VIE+MORT, ou encore à
GASPARD  PAS  MORT = 66+36+66,
premier titre envisagé par Perec pour Le Condottière. Vie et mort constituent l'essence même de l'échange Jung-Haemmerli.
  Je suis éberlué par les possibilités offertes par les lettres préfixant la sourate 42. En laissant de côté le Qaf, ce qui se justifie aisément par le parallélisme avec la sourate 50, titrée Qaf précisément, il reste les lettres HMSO, de valeur 178 se répartissant en
HS = 68 et MO = 110, les valeurs dans notre alphabet des lettres différentes de Kmar et Nour (dont les initiales arabes seront les seuls préfixes des deux dernières sourates préfixées, 50 et 68).
  J'ai de même remarqué que CARL se répartit selon pair-impair en
CR / AL = 21/13 (idem dans l'ordre alphabétique ACLR)

  Au cours du mois de mars 2014 ont été diffusés les premiers épisodes d'une nouvelle série de JJ Abrams, Believe, qui avait attiré mon attention lorsque j'avais remarqué la possibilité de lire en ce mot "croire" BEL-IEVE, les dieux de Babel et de Jérusalem.
  Il y a quelques points communs avec Touch, série de Tim Kring, les deux séries mettant au premier plan un enfant aux pouvoirs paranormaux, traqué par divers malfaisants, protégé par son père veuf. La ressemblance frise le plagiat pour l'épisode 1/03, Origin, diffusé le 23/03/14, dont une partie rappelle fortement l'épisode de Touch 1/02, 1+1=3, diffusé le 22/03/12, date qui m'avait inspiré le titre du billet que je lui avais consacré, 223 322.
  Dans cet épisode Jake Bohm, 11 ans, fait agir son père Martin afin d'empêcher le suicide du prêteur sur gages Arnold Klepper, dont la seule raison de vivre était sa fille Rebecca, dont il n'avait aucune nouvelle depuis des années. Ladite Rebecca survient au moment crucial, à la poursuite du chien Lyov, "lion" en russe.
  Dans l'épisode de Believe, Bo Adams, 10 ans, incite son père William, lequel vient de voler un collier à une certaine Leona, à le proposer au prêteur sur gages Half Moon, et là le collier est reconnu par un employé, le propre fils de Leona que celle-ci croyait mort.
  Il est sans doute trop rapide de soupçonner un plagiat dans ce domaine des séries fantastiques où il est courant que les scénaristes disséminent des Easter eggs qui alimentent les forums des aficionados. Ainsi dans Believe les parents de Bo, William et Nina, font vraisemblablement référence au couple William Bell et Nina Sharp, fondateurs de Massive Dynamics dans Fringe, autre série culte de JJ Abrams. Une boutique de prêt sur gages jouerait par ailleurs un rôle dans Person of interest, série du même JJ Abrams que je ne suis pas.
  En rappelant au passage que suite de Fibonacci et Phi apparaissaient à diverses reprises dans Fringe, notamment sur cette affiche promotionnelle montrant Φ et les nombres 5-8-13-21-34 en Braille, d'où on pourrait demander qui plagie qui, et jusqu'où il faudrait remonter (Phil Dick notamment), je me soucie d'abord d'échos qui semblent s'adresser directement à moi, comme ces lyov et leona : je rappelle que ce sont deux formes du mot "lion" qui m'ont mené du couple atbash Babel-Sesach aux châteaux Wewel et Sisak.

  Il y a encore ce half moon, "demi-lune", qui survient au moment d'un renouveau dans l'analyse du poème pour Kmar et Nour, "lune" et "lumière". Le 50e anniversaire de Gef m'avait récemment rappelé les valeurs 100 et 50 de leurs initiales qaf et noun, et un autre contributeur avait remarqué que ce 15 février survenait une pleine lune aux rares propriétés.
  J'avais évoqué ces nombres 50 et 100 ici, à propos de la transformation d'un titre marquant de roman de SF vu en rêve vers 25 ans :
MAVIE  MORTELLE = 50 + 100
  Je n'y mentionnais pas une autre bizarrerie en résonance avec VIE-MORT = 102 vu plus haut. Dans L'occulte, Colin Wilson relate les expériences de Lethbridge avec des longueurs de fil différentes pour son pendule, et des vibrations à 50 cm pour "vie" et 100 cm pour "mort". Cette perfection métrique me semblait un peu étrange, et une rapide enquête m'a révélé qu'elle relevait de la traduction, les longueurs originales étant 20 et 40 pouces. Quant à la réalité du phénomène, mon scepticisme est tel que je ne peux expérimenter moi-même, mais j'envisage que d'autres puissent obtenir des résultats.
  Je remarque encore
HALF MOON = 84 = KMAR BENDANA
en rappelant le couple 52/84 et
LUNE = 52.

  A propos d'astronomie, Klepper prêteur sur gages de Touch pourrait faire allusion à Kepler, s'écrivant aussi Keppler. Johannes Kepler était contemporain de Jakob Böhme, et il a été le premier à publier le lien de la suite de Fibonacci avec le nombre d'or.

  Dans jacOB BOhm apparaît le palindrome OBBO formé des lettres de BO, l'héroïne de Believe s'inscrivant décidément dans la continuité de Touch.
  Ceci va plus loin pour moi, qui entends en "bo" la parasha Bo, une des 54 sections de la Tora destinées à la lecture hebdomadaire à la synagogue. Je l'avais évoqué dans le billet consacré au dernier épisode de Touch, où apparaît le nom (Jake) Bohm en hébreu, bizarrement transcrit באהם, au lieu de בוהם transcription immédiate de ce patronyme courant (BAHM au lieu de BWHM).
  Le nom de la parasha Bo s'écrit BA (בא), ce qui est normal en hébreu biblique. J'avais rapproché ces B.A.BA parce que la mère de Jake est morte le 11 Septembre dans la tour A du World Trade Center, frappée par le vol AA-11 piloté par le terroriste Atta, auquel Tobie Nathan a imaginé dans Serial eater un complice européen présent sur le vol. Celui-ci laissait un "fils spirituel" désarçonné par la disparition de son mentor, et ce "fils" mettait seul en oeuvre un plan concocté par son "père", tuer des femmes et écrire avec des morceaux de leurs corps une formule hébraïque tirée du premier verset de la parasha Bo.
  Il m'a semblé que ceci cachait un jeu sur les mots Atta et attal, "assassin" en arabe égyptien, "père" étant par ailleurs AB en hébreu et ata en turc.

  "mère" et "père" sont en turc ana et ata, mots que j'ai eu diverses occasions de rapprocher, notamment dans Le grand Jeu Hanalogue, en relation avec une étrange prémonition du 11 Septembre par Yolande Villemaire.
  Ces mots sont redevenus d'actualité début mars, le 3/3 exactement, lorsque Laurent m'a appris que "mère" et "père" sont en inuit anaana et ataata, ce qui ne semble pas un hasard pour les linguistes, bien qu'il n'y ait pas d'autre rapprochement aussi immédiat entre les deux langues.
  Ceci s'est accompagné de coïncidences pour Laurent, avec notamment sa femme Marie-Luce qui a acheté des chaussures Ana Luna. Marie-Lumière et Anne-Lune, et c'était avant le 12 mars où mon poème pour Anne-Marie devait me conduire aux nouvelles découvertes sur Nour et Kmar, "lumière" et "lune"... Ceci me conduirait à rapprocher Kmar Bendana de Anatole Madera.

  En décembre dernier, Laurent me fournissait une autre piste qui aurait pu donner naissance à un billet si j'avais été plus disponible.
  Dans une nouvelle inachevée, Gérard de Nerval montre le comte de Saint-Germain ressusciter sous le nom Peregrinus. Il profère alors deux incantations, Allah Kerim !, et
Peiku fo-hi ! Bouddah ! Mah-déva ! A-ah ! Saba-Saba-hi !
  C'est très proche de l'incantation psalmodiée lors du BAnquet de BELbury chez Lewis, dans Cette hideuse puissance (voir le billet Ouroborindra) :
Ouroborindra !
Ouroborindra !
Ouroborindra ba-ba-hi !

(ba-ba-hee dans l'original)
 Mah-déva est fort probablement maha deva, "grand dieu" en sanskrit, et Indra était un grand dieu du panthéon indien avant d'être détrôné par la trimûrti, Brahma-Vichnou-Shiva, Il semble bien y avoir chez Nerval 3 noms divins avant le Saba-Saba-hi final dont il est difficile de ne pas voir la similarité avec ba-ba-hi chez Lewis, après le triple Ouroborindra, mais Lewis pouvait difficilement connaître le texte de Nerval inédit en 1944.
  A noter qu'en sanskrit baba signifie "père", et que c'est aussi un nom divin.

  Tant d'échos apparaissent ici que j'aurai à y revenir.

Note du 21/8/17: Nous avons revu la série Believe en français, ce qui a été l'occasion d'en découvrir un 13e épisode, Perception, qui n'avait pas fait partie de la diffusion originale aux USA. Son scénario s'écarte de la trame générale de la série, et c'est tout à fait bizarre qu'il y ait eu aussi un 13e épisode à part de la 1e saison de Touch, The road not taken, dont le scénario s'écarte aussi de la trame générale de la série (13e en prenant les épisodes de 42', car les deux épisodes précédents Gyre 1 et Gyre 2 sont parfois fusionnés). L'épisode est aussi considéré comme le 1er de la seconde saison
  A part ça, les deux épisodes ne semblent avoir en commun que de se passer dans une petite ville où tout le monde se connaît.
  Le nombre clé de l'épisode de Touch est 67, qui intervient de multiples façons dont une éventuellement cachée. Les Bohm se retrouvent dans la ville où Martin a débuté dans le journalisme, et Bohm y retrouve sa petite amie d'alors, Beth Young, qui habite un n° 4252. Un commentateur remarque que 4+2=6 et 5+2=7, et moi que 42 et 52 sont les valeurs de RENE DAUMAL.
  Beth s'est mariée avec Travis Cooper et a eu deux enfants, Sam et Mia, ce qui m'évoque le couple BETH-SAM étudié dans Sam en Beth.
  Au bureau du journal où a jadis travaillé Martin, Jake coche les 6 et les 7 sur un calendrier, ce qui peut faire apparaître ici 627, le nombre fétiche de JJ Abrams, producteur de Believe (il est né un 27 juin, 6/27 à l'américaine). Mais son rôle semble être faible sinon inexistant dans la scénarisation, où n'apparaissent pas de jeux chiffrés comme dans Lost ou Fringe.
  26-27 m'évoque mon nombre fétiche 6272 (voir notamment plus haut).
  Les noms Young et Cooper m'évoquent le film Forever Young, où l'aviateur Daniel McCormick se réveille 53 ans après avoir été cryogénisé. Il éveille l'attention de scientifiques oeuvrant à un programme secret de cryogénisation, l'unité 627 (le scénario est de JJ Abrams).
  Mais la seule chose qui intéresse Daniel est de retrouver sa fiancée de 1939, et il y est aidé par Nat Cooper.

Aucun commentaire: